Une longue paix européenne peut-elle faire oublier aux peuples les maux de la guerre ?
Dans son Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe (1713), l’abbé de Saint-Pierre examine l’objection suivante : est-il possible qu’une paix prolongée fasse disparaître des esprits les maux des guerres passées et qu’ainsi la paix, par une sorte de ruse de l’histoire, fasse le jeu des partisans de la guerre, de l’expansion et des conquêtes ?