Introduction au Nouveau dictionnaire d’économie politique, par Joseph Chailley-Bert

Dans l’introduction au Nouveau dictionnaire d’économie politique (1891), Joseph Chailley (dit Chailley-Bert, du nom de son beau père décédé — procédé curieux) expose les ambitions et l’économie générale de cette somme qui doit succéder au Dictionnaire de Coquelin et de Guillaumin, paru en 1852-1853. Pour raffermir l’école libérale sur ses bases, Chailley et son adjoint, Léon Say, font le choix d’écarter certains libéraux radicaux ou qui ne s’accordent pas avec eux sur des questions fondamentales comme la colonisation. Ils livrent, de ce fait, une image très précieuse du « nouveau » libéralisme, alors dominant, qui étouffera la tradition héritée de Turgot, J.-B. Say ou Bastiat, avant de périr lui-même, écrasé par le poids croissant de ses propres compromissions.
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De la nécessité d’enseigner l’économie politique

Vers 1840, tenue encore éloignée des cursus officiels d’enseignement, la jeune science de l’économie politique apparaissait en retrait, incapable de provoquer les grands changements politiques, économiques et sociaux dont elle affirmait la nécessité. Tous les fortes intelligences étaient frappées par une même exigence : celle de multiplier les chaires d'économie politique pour vaincre le règne des préjugés économiques.
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L’enseignement de l’économie politique libérale juste avant 1848, d’après des documents inédits 

À l'aube de la Révolution de février 1848, les partisans du libéralisme économique voient s'ouvrir quelques belles perspectives pour enseigner leurs principes. Ils sont toutefois contraints de composer avec des corps académiques privés ou publics particulièrement méfiants face à l'audace de leur laissez-faire, laissez passer.
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Sur le Traité d’économie politique de Destutt de Tracy

M. Destutt de Tracy a envisagé les sciences, et en particulier les sciences morales, comme formant un tout dont les parties se tiennent étroitement. Le caractère dominant de ses écrits, c'est un enchaînement rigoureux : les conséquences ne s'y séparent pas des principes, la politique de la philosophie, l'économie sociale d'une connaissance raisonnée de la nature humaine.
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Cours d’économie politique (1896) de Vilfredo Pareto

Fortement influencé par Gustave de Molinari, en 1887 ses écrits étaient parvenus à l'attention de celui-ci. Molinari avait alors invité Pareto ensuite à soumettre des articles pour le Journal des Economistes. Pareto rencontrait les libéraux français, et il était devenu ami avec Yves Guyot, qui avait succédé à Molinari comme rédacteur en chef du Journal des Economistes, et qui avait en 1912 rédigé son éloge funèbre.
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Ernest Teilhac, L’oeuvre économique de Jean-Baptiste Say (1927)

De J.-B. Say l’on parle beaucoup. L’on en parle beaucoup sans l’avoir lu, et pour n’en point dire du bien ; les qualités de sa doctrine l’ont si vite répandue en lieux communs que s’est émoussée sa finesse. Si, par hasard, on le lit, on en dit alors du mal ; si transparente est sa pensée qu’il faut un œil singulièrement exercé pour voir autre chose que le jour à travers.
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Manuel d’économie politique

Baudrillart a connu une longue carrière d'enseignant débutant comme suppléant de Michel Chevalier : il est professeur au Collège de France avec la création d’une chaire d’histoire économique en 1866, puis professeur d’économie politique à l’École des Ponts et Chaussées (1881). Il est considéré à la fois comme un disciple de Frédéric Bastiat et de Victor Cousin.