Qui étaient vraiment les Physiocrates?

La physiocratie est connue pour être la première école de pensée économique de l’histoire. Les doctrines et le tempérament vrai de cette poignée d’auteurs sont toutefois difficiles à dévoiler, et restent prisonniers de mythes, propagés par les livres d’histoire. Leur libéralisme n’est pourtant éclatant et porteur de sens, que compris dans ses nuances.
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Le dirigisme démontré impossible. Mises et ses précurseurs français

Sur la question de l’impossibilité du dirigisme, le nom de Ludwig von Mises doit rester éternel. Il lui faudrait toutefois partager cette gloire avec un petit groupe d’audacieux penseurs français, les Physiocrates. Car c’est en France, dans l’agitation autour de la question — vitale au premier degré — de la liberté du commerce du blé, que les premiers arguments sur l’impossibilité du dirigisme s’étaient fait jour.

La liberté du commerce des grains, toujours utile et jamais nuisible

Ce texte de Le Trosne (1766) s’inscrit dans le cadre d’une campagne de publications issues de l’école physiocratique pour demander la réforme de la législation sur le commerce des grains dans le sens d’une plus grande liberté. Particulièrement remarquée, cette brochure fut distribuée gratuitement par Turgot dans la province du Limousin, dont il avait la charge.

Notice sur Guillaume-François Le Trosne

« Le Trosne, dira Eugène Daire, est l’un des hommes qui honorent le plus l’école de Quesnay par le talent et par le caractère. Son nom doit rester cher à tous ceux qui pensent que la Liberté et la Propriété doivent servir de base à l’ordre social, car toute sa vie se passa à défendre ces deux principes avec la plus haute raison et la plus courageuse indépendance. »
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Tableau des différents privilèges et monopoles

« Ce serait un travail bien important que celui de rechercher tous les privilèges exclusifs qui attaquent de toute part la propriété des biens, la valeur des productions, la facilité des échanges, la liberté de l'emploi des hommes et des richesses, qui entravent le commerce, qui enchainent l'industrie, qui renchérissent les services et multiplient les dépenses stériles. »