Des révolutions en général et des révolutionnaires actuels

Dans cet article, Charles Dunoyer fait état de l’état politique de la France après la fin des troubles de la période révolutionnaire et l’établissement de l’Empire par Napoléon. Si le temps des révolutions violentes est passé, l’héritage de la Révolution française doit lui être protégé, soutient-il, et à cet égard nulle faction n’est plus dangereuse que celle qui, sous le nom de révolutionnaire, ambitionne en fait une répudiation de tous les principes de la Révolution.

De la meilleure manière de délibérer et de voter dans une grande assemblée

Lorsque la première agitation révolutionnaire eût débouché sur l’organisation d’une assemblée nationale, les hommes qui avaient défendu la liberté dans l’abstraction et les théories étaient forcés de prendre un tour pratique et de faire œuvre désormais de législateurs. Dupont de Nemours y participa par ses propositions, comme celle-ci, toute technique, mais de grande conséquence, sur la manière de délibérer et voter. Car il est conscient qu’un système de discussion défectueux, où ceux qui n’ont rien à dire sont tout de même sommés de prendre la parole à tour de rôle sur chaque sujet, ou même une organisation maladroite de l’espace, comme une assemblée où certains ne peuvent être vus ou entendus, auraient des conséquences les plus graves.

L’Ancien Régime et le nouveau

Dans sa recension de l’Ancien régime et la Révolution de Tocqueville (1856), Frédéric Passy salue avant tout l’œuvre de l’historien impartial et consciencieux, qui met au jour des documents nouveaux, et inaugure une nouvelle interprétation de la Révolution. Il trouve encore dans ce livre la justification des doctrines de liberté que propagent aussi l’économie politique.