Une défense du libéralisme dans la presse locale

En 1883, socialisme et protectionnisme sont en croissance en France, et un nombre de plus en plus réduit d’authentiques libéraux soutiennent encore un combat que bientôt ils vont perdre. Dans la presse locale, un disciple fervent de Frédéric Bastiat, Ernest Martineau, participe à la défense du libéralisme, notamment en rappelant de manière incessante les mérites du libre-échange et l’injustice du protectionnisme.

Un discours de M. Bright

En 1883, John Bright, l’ancien compagnon d’armes de Richard Cobden au sein de l’Anti-corn-law-league, cette association victorieuse qui inaugura une ère de libre-échange en Angleterre, revient dans un discours sur les accomplissements du passé et les fruits qu’ils ont portés. Ce discours est aussi pour son traducteur, Ernest Martineau, l’occasion d’insister sur les bienfaits de cette politique du libre-échange intégral et radical, qu’il promeut lui-même en France, quarante ans après ses maîtres intellectuels.

Le libre-échange intégral, sur le modèle de la Ligue de Cobden

Dans ses contributions régulières dans le journal d’audience local, le Mémorial des Deux-Sèvres, Ernest Martineau, un disciple fidèle de Frédéric Bastiat, cherche en 1882 à populariser les idées du libre-échange et à lutter contre les sophismes du protectionnisme, alors dominant. Il se réfère souvent à l’exemple de l’Anti-corn-law-league de Richard Cobden, qui fut en son temps un modèle et une inspiration pour son propre maître à penser, Frédéric Bastiat.