Accouchements

Dictionnaire de la tradition libérale française, par Benoît Malbranque

ACCOUCHEMENTS. Du point de vue biologique, les accouchements sont la suite logique des Accouplements ; ils relèvent du Sexe et de la Sexualité. Le moraliste les considèrent lorsqu’il traite de la question du Mariage, de la Famille et des Enfants. Les abus auxquels ils conduisent, directement ou indirectement, s’appellent Infanticides, Avortements, et Enfants abandonnés. 

Du point de vue économique, les accouchements sont le produit d’une industrie. La profession de sage-femmes, qui est du domaine de la Médecine, n’est pas restée toujours libre ; au XIXe siècle, il faut être muni d’un diplôme délivré, après examens, par une Faculté ou une école de l’État : certains auteurs libéraux le critiquent, comme Arthur Mangin. Mais pour la plupart des libéraux, les sages-femmes attirent surtout l’attention comme « faiseuses d’anges », c’est-à-dire comme complices et agents des infanticides. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la résurgence de la question de la Population, sur fond de baisse notoire de la natalité française, placera cette préoccupation sur le devant de la scène. Paul Leroy-Beaulieu, notamment, y consacrera un ouvrage (La question de la population, 1913). 

A propos de l'auteur

Benoît Malbranque est le directeur des éditions de l'Institut Coppet. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont le dernier est intitulé : Les origines chinoises du libéralisme (2021).

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