Lettres écrites d’Amérique par G. de Beaumont et A. de Tocqueville

Le voyage américain d’Alexis de Tocqueville et de Gustave de Beaumont a été à l’origine de deux des œuvres les plus importantes de l’histoire de la pensée politique occidentale — De la Démocratie en Amérique (1835 et 1840), et Marie ou l’esclavage aux États-Unis (1835). Ces deux classiques d’inégale notoriété se nourrissent d’une expérience commune, sur laquelle une correspondance familiale vient faire toute la lumière. Pendant neuf mois, en effet, les deux amis ont confié naïvement toutes leurs impressions, tour à tour admiratives et critiques, légères et philosophiques, drôles et mélancoliques, aux proches qu’ils avaient laissés en France. Réunies ici pour la première fois dans un recueil conjoint, ces lettres racontent leur périple et les réflexions qu’il leur suggère. Elles fourmillent d’aperçus curieux, dignes de méditation.

Alexis de Tocqueville – Écrits sur l’esclavage

Dans De la Démocratie en Amérique, 1835, Tocqueville dénonce d’abord le génocide des Indiens, il explique que ce n’était pas un accident de l’Histoire, mais une extermination choisie ; il entreprend ensuite de dénoncer l’esclavage et la situation inhumaine faite aux Noirs, esclaves ou affranchis, aux États-Unis. Il lutte désormais pour obtenir l’abolition dans les Antilles afin d’« arracher 250 000 de nos semblables à l’esclavage dans lequel nous les tenons contre tous droits. » Il mène un combat incessant, dont les textes que nous reproduisons retracent la force, la justesse et la détermination. En 1845, l’opinion publique, les politiciens et le pouvoir ne sont pas encore prêts à franchir le pas, mais le combat mené par Schœlcher, essentiellement en raison du choc de la révolution de 1848, permettra d’obtenir l’abolition de l’esclavage pour laquelle Tocqueville avait si courageusement combattu.

Éphémérides du Citoyen (1766, V)

Fondé en 1765, les Éphémérides du Citoyen servit de réceptacle et de caisse de résonance au groupe des physiocrates. On y vit paraître certaines de leurs productions les plus emblématiques, telles que le Despotisme de la Chine de François Quesnay ou le petit traité de la Formation et de la distribution des richesses, par Turgot. Chacun des auteurs de la physiocratie — citons encore Baudeau, Mirabeau, Le Trosne — y ayant abondamment écrit, c’est une ressource de premier choix pour comprendre le libéralisme à la fois radical et humaniste que ces auteurs ont porté. Ce volume continent le tome 5 de l’année 1766.

Éphémérides du Citoyen (1766, IV)

Fondé en 1765, les Éphémérides du Citoyen servit de réceptacle et de caisse de résonance au groupe des physiocrates. On y vit paraître certaines de leurs productions les plus emblématiques, telles que le Despotisme de la Chine de François Quesnay ou le petit traité de la Formation et de la distribution des richesses, par Turgot. Chacun des auteurs de la physiocratie — citons encore Baudeau, Mirabeau, Le Trosne — y ayant abondamment écrit, c’est une ressource de premier choix pour comprendre le libéralisme à la fois radical et humaniste que ces auteurs ont porté. Ce volume continent le tome 4 de l’année 1766.

Alexis de Tocqueville – Textes et notes sur les religions

Tocqueville est un homme paradoxal qui, après avoir perdu la foi, s’est intéressé toute sa vie au fait religieux. L’exemple américain et des réflexions personnelles l’ont convaincu qu’une société démocratique digne de ce nom ne pouvait pas se priver de religion. Mais en même temps, toutes les religions ne se valent pas, et la plupart de celles entre lesquelles le monde se partage sont prisonnières de dogmes parasites. Le temps est donc tout à la fois, pour lui, au sursaut religieux et à la réforme. Avec une connaissance exquise du corpus tocquevillien, Jean-Louis Benoît analyse ici les subtilités de ce message, complexe et controversé, et nous donne des clés pour comprendre la place des religions dans les sociétés modernes.

Alexis de Tocqueville – Brouillons de la 1ère Démocratie en Amérique

Les analyses prophétiques d’Alexis de Tocqueville sur le devenir des démocraties prennent un sens nouveau lorsqu’on étudie, non seulement les deux Démocratie en Amérique (1835, 1840), mais les notes et brouillons pour la préparation de chacun des deux livres. S’y déploie, plus librement, et avec un sens indéniable de la formule, un esprit préoccupé du sort de la liberté et qui cherche avec bonne foi des solutions pour la protéger.

Le libéralisme aristocratique d’Alexis de Tocqueville. — Avec Jean-Louis Benoît

Resté célèbre pour ses analyses lucides et prophétiques dans la Démocratie en Amérique puis l’Ancien régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville (1805-1859) est le défenseur d’un libéralisme contrasté. Avec Jean-Louis Benoît, l’un de ses meilleurs spécialistes, cette vidéo documentaire, enregistrée au château de Tocqueville dans la Manche, revient sur les différentes facettes de l’héritage de Tocqueville pour produire à deux voix une représentation complète et authentique de ce grand penseur.

Condillac – Le commerce et le gouvernement

Si l’on peut soutenir à la rigueur que l’année 1776 sonne la naissance de la science économique, c’est à condition d’accorder des mérites de premier ordre à Condillac, qui publie cette année-là son traité d’économie politique sous le titre : Le commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre. Car sur les échanges et la liberté du commerce, sur la concurrence et la liberté du travail, comme sur la monnaie et les quelques attributions légitimes de l’État, il offrait des aperçus plus clairs, plus modernes, qu’Adam Smith. Par sa méthode et son langage, peut-être plus que ses doctrines, il se montrait aussi capable d’innover sur ses prédécesseurs immédiats, les physiocrates, et de façon heureuse.

Destutt de Tracy – Traité d’économie politique

Dans ce Traité d’économie politique, publié initialement en 1815 puis sous forme séparée en 1823, Destutt de Tracy expose, sur la propriété privée, l’échange, la division du travail, les attributions de l’État, l’impôt ou encore la dette publique, des principes dignes de fixer l’attention. La plus grande originalité et la plus grande valeur de cette œuvre, toutefois, est d’être un prolongement logique des travaux de l’auteur sur l’idéologie ou la « science des idées ». Aussi, ce n’est pas seulement une défense rigoureuse du libéralisme économique que l’on trouve dans ces pages, mais l’exposé complet d’une doctrine de la liberté fondée sur ses racines philosophiques les plus indéniables. 

Nicole Oresme – Traictié de la première invention des monnoies et des causes et manière d’icelles

Ressource des premiers rois, la manipulation monétaire condamnée par Oresme dans ce traité économique du XIVe siècle n’est pas uniquement de l’histoire. Aujourd’hui encore, les monnaies sans valeur dominent ou plutôt résistent, concurrencées de plus en plus par les alternatives d’« or numérique ». Avec beaucoup de prescience, Oresme trace dans ce petit livre les contours d’une politique monétaire juste et saine. Il nous appelle à rompre avec la pratique du pouvoir comme une possession et une exploitation, pour transformer chaque jour un peu plus la « souveraineté » en un échange de services librement débattus.

Adam Smith – Abrégé de la Richesse des nations

Quoique la Richesse des Nations (1776) soit devenue un monument de la pensée économique mondiale, où figurent des idées cardinales de l’économie de marché comme la loi de l’offre et de la demande, la division du travail ou l’intérêt personnel, c’est aussi un ouvrage volumineux, où les fresques historiques abondent. Pour permettre la lecture de l’« économie politique » de Smith de manière aisée, à une époque où le suffrage universel a rendu nécessaire la popularisation de cette science, l’économiste Jean-Gustave Courcelle-Seneuil a conçu, en 1888, le projet de cet abrégé. On y trouve du maître écossais toutes les contributions qui ont immortalisés son nom, sans les appréciations qui, à un siècle, et aujourd’hui à deux siècles de distance, seraient superflues pour un lecteur seulement curieux de s’initier dans la prose du XVIIIe siècle, à l’un des auteurs et l’un des ouvrages les plus influents qui aient jamais paru.

Pierre Ronce – Frédéric Bastiat : sa vie, son œuvre

L’étude globale de Pierre Ronce, qui s’appuie sur des documents inédits, en grande partie perdus aujourd’hui, nous fait comprendre l’à-propos mais aussi les lignes directrices de l’œuvre géniale de Frédéric Bastiat, qui mérite davantage de frapper pour son homogénéité que pour son caractère éclectique. Au cours de sa carrière, Bastiat n’a qu’une opinion, et il est le même au pupitre de l’assemblée et dans son cabinet. Son ascension imprévue, qui lui fit quitter ses Landes chéries pour la capitale où il ne s’est jamais senti à l’aise, n’a pas non plus transformé son caractère ; et c’est le mérite encore de cet ouvrage, de nous représenter authentiquement Bastiat, cet homme musard, artiste, austère et en même temps enthousiaste, qui a donné naissance à un corpus qu’on peut appeler le summum du libéralisme.

Richard Cantillon – Essai sur la nature du commerce en général

L’Essai, dans son ensemble, peut être interprété comme étant l’une des premières tentatives de théorie générale de l’économie. Cantillon a soin de dégager ce qu’il convient d’appeler des « lois générales de l’économie », celles qui sont dans la nature des choses, et non dans les faits particuliers de tel ou tel pays. Dans cette recherche, il introduit également plusieurs concepts centraux pour la compréhension de l’économie, comme l’entrepreneur, acteur central d’une économie de marché, ou les « effets Cantillon », qui montrent pourquoi l’inflation provoque une redistribution injuste des richesses.

Eugène Richter – Où mène le socialisme ? Journal d’un ouvrier

Quelle sorte de société les théoriciens du socialisme feront-ils advenir ? Dans des livres de doctrine, Paul Leroy-Beaulieu, parmi d’autres, n’est pas dupe, et signale d’avance les pénuries, la tyrannie d’un parti et de ses fonctionnaires, et le repli de toutes les libertés humaines. Pour appuyer cette prise de conscience, avant l’avènement du socialisme qu’on dit prochaine, Eugène Richter publie en Allemagne ce petit récit romancé, qui raconte, avec une prescience remarquable, les défauts inhérents et inévitables du socialisme tel qu’il avait été défini par ses théoriciens eux-mêmes.

Frédéric Bastiat et les fondements du libéralisme

À Sengresse, dans les Landes, Frédéric Bastiat est devenu agriculteur, après avoir participé un temps aux affaires commerciales de sa famille. Son esprit d'artiste et de littéraire y prit un tour pratique, et son œuvre future d'économiste s'en ressentira. En tant que juge de paix, il eut d'ailleurs aussi l'occasion de bien comprendre l'âme humaine. Tels sont, aussi, les fondements de son libéralisme.

Paul Leroy-Beaulieu, contre les multiples avatars de l’étatisme

Journaliste, économiste et un tant soit peu homme politique, Paul Leroy-Beaulieu est l’une des grandes figures du libéralisme français de la seconde moitié du XIXe siècle. Fondateur de l’Économiste français en 1873, il succède en 1880 à son beau-père, Michel Chevalier, à la chaire d’économie politique du Collège de France. Connu pour ses positions sur la colonisation, il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, dont L’État moderne et ses fonctions (1889) et Le Collectivisme. Examen critique du nouveau socialisme (1884).

Éphémérides du Citoyen (1766, III)

Fondé en 1765, les Éphémérides du Citoyen servit de réceptacle et de caisse de résonance au groupe des physiocrates. On y vit paraître certaines de leurs productions les plus emblématiques, telles que le Despotisme de la Chine de François Quesnay ou le petit traité de la Formation et de la distribution des richesses, par Turgot. Chacun des auteurs de la physiocratie — citons encore Baudeau, Mirabeau, Le Trosne — y ayant abondamment écrit, c’est une ressource de premier choix pour comprendre le libéralisme à la fois radical et humaniste que ces auteurs ont porté. Ce volume continent le tome 3 de l’année 1766.

Une lettre inédite de Frédéric Bastiat (sur la liberté en France)

« ... J’ai reçu avec reconnaissance votre dernière brochure : La liberté aux États-Unis. À peine en ai-je lu les premières pages qui m’annoncent tout ce qu’il faut attendre du reste. Vous avez bien touché l’endroit sensible. Notre pauvre pays n’aime de la liberté que le mot. Et encore, il commence à prendre le nom même en dégoût. Dans notre assemblée, il n’est pas prudent de le prononcer. M. Dupin pourrait bien venir infliger une sévère correction.... »

Série de vidéos thématiques

Les grands libéraux français du passé ont étudié toutes les questions qui aujourd'hui font l'actualité. Dans une première série de vidéos thématiques, retour sur quelques-uns de ces thèmes : la Russie, l'antisémitisme, le racisme, la guerre, la religion, le libre-échange, etc. Ce récit thématique est l'occasion de présenter les idées et les livres du libéralisme français, trop méconnus malgré leur vrai mérite.

Éphémérides du Citoyen (1766, II)

Fondé en 1765, les Éphémérides du Citoyen servit de réceptacle et de caisse de résonance au groupe des physiocrates. On y vit paraître certaines de leurs productions les plus emblématiques, telles que le Despotisme de la Chine de François Quesnay ou le petit traité de la Formation et de la distribution des richesses, par Turgot. Chacun des auteurs de la physiocratie — citons encore Baudeau, Mirabeau, Le Trosne — y ayant abondamment écrit, c’est une ressource de premier choix pour comprendre le libéralisme à la fois radical et humaniste que ces auteurs ont porté.