Jésus est-il le premier communiste au monde ?

JesusParis, lundi 20 octobre 2014

Cher lecteur,

Vous vous écriez peut-être “Blasphème !” Eh bien, non.

À écouter quelques rares prêtres (de plus en plus rares, tout de même), vous pourriez croire que Jésus est le premier communiste au monde. De fait, je ne serais pas étonné qu’une partie des lecteurs le pense.

Charles Gave a répondu il y a quelques années par son excellent livre Un libéral nommé Jésus. Il y démontre que le message christique fait la part belle à la libre association, à l’économie libérée des carcans, ainsi qu’au don volontaire, à la charité.

Mais aujourd’hui, j’aimerais vous parler de ce que l’Église énonce elle-même.

“Le chômage est la conséquence d’un système économique qui n’est plus capable de créer de l’emploi car il a mis au centre une idole qui s’appelle l’argent” dénonçait le Pape François il y a peu.

On pourrait effectivement penser, à le lire, que le pape se veut de gauche. Pourtant, le clergé est-il de gauche ?

Certains vous répondront à juste titre que la religion n’a rien à voir avec la politique. C’est vrai.

Si l’Église a été accusée de s’immiscer dans la vie politique il fut un temps, elle a surtout été à l’origine de la science économique moderne.

Plus précisément, voyons ce que Martin d’Azpilcueta Navarrus démontra au XVIe siècle :

“Utilisant le raisonnement, Navarrus a été le premier penseur économique à indiquer clairement et sans équivoque que la fixation des prix par un gouvernement est une erreur. Lorsque les marchandises sont abondantes, il n’est pas nécessaire de fixer un prix maximum ; quand elles ne sont pas, le contrôle des prix fait plus de mal que de bien. Dans un manuel de théologie morale datant de 1556, Navarrus a souligné que ce n’est pas un péché de vendre des produits à un niveau supérieur au prix officiel quand ce prix est convenu entre toutes les parties.”

Navarrus a également été le premier à affirmer pleinement que la quantité de monnaie est le principal facteur influant sur la détermination du pouvoir d’achat.

“Toutes choses étant égales par ailleurs, écrit-il, dans les pays où il y a une grande rareté de l’argent, tous les autres biens vendables, et même les bras et le travail des hommes, sont donnés pour moins d’argent que là où il est abondant.”

Conclusion ? Le christianisme n’est pas un communisme, selon l’une des plus emblématiques écoles scolastiques du XVIe siècle. L’école de Salamanque rapproche de l’économie les considérations spirituelles.

C’est pourquoi vous trouverez un article dédié aux grands auteurs de l’école dans le dernier numéro de Laissons Faire.

Meilleures salutations,

Damien Theillier

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2 Réponses

  1. Marius

    J’invite à lire et a faire partager le livre de Charles Gave : Un liberal nommé Jésus… en accès libre sur le net. Il suffit de lire ce petit ouvrage pour se persuader une fois pour toute que Jésus et le christianisme bien compris sont une source majeure du libéralisme… et non pas du socialisme, contrairement à ce qu’on pense et a ce que l’Eglise Catholique Romaine en a fait. Jésus avait le libéralisme à la bouche. Cette démonstration est vraiment fascinante, pour les chrétiens et les libéraux non-chrétiens !

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  2. jean-claude

    je suistoujours dans le doute ,je pense que les catholiques sont a cote de la plaque et qui- ils adorent les saints il est ecrit dans la bible tu adorera que le seigneur ton Dieu.je pense aussi qu au moment de jesus christ les dirigeants des pays ont eut peurs que jesus fasse partager leurs richesses avec le peuple et c est pourcela qui l ont fait disparaitent

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