Lettre de Vincent de Gournay à Maurepas (1747)

En mars 1747, poursuivant ses voyages dans divers pays européens, Gournay présente à son supérieur Maurepas les observations qu’il a pu faire au sujet de l’Angleterre, de son commerce et sa législation.


Lettre de Vincent [de Gournay] adressé à Maurepas

Amsterdam, le 5 mars 1747

Monseigneur,

En vertu de la permission qu’il vous plût de m’accorder par votre dépêche du 28 octobre dernier de passer en Angleterre, je partis pour m’y rendre le 5 novembre et je n’en suis revenu que depuis 5 à 6 jours. J’ai employé le séjour que j’y ai fait à m’instruire avec toute l’exactitude qui a dépendu de moi des produits et de l’état des diverses colonies anglaises en Amérique, de la navigation immense à laquelle elles donnent lieu entre elles et l’Angleterre, de leur commerce en Italie, dans le Levant, en Allemagne dans la mer Baltique, et enfin de diverses causes qui concourent à faire soutenir à la nation anglaise le grand rôle qu’elle joue en Europe.

Je m’en vais travailler sans perte de temps à mettre dans le meilleur ordre qui me sera possible les observations que j’ai faites sur ces divers objets, mais j’ai cru, Monseigneur, qu’en attendant que je puisse vous rendre sur tout cela un compte aussi exact que je me le propose, je ne devais pas différer à vous informer de l’état où j’ai trouvé l’Angleterre et des dispositions où il m’a semblé qu’était la nation par rapport à la guerre présente.

Depuis la défaite des troupes du Prince Édouard à Culloden, le crédit de la nation qui avait été prêt à s’écrouler s’est raffermi avec encore plus de rapidité qu’il n’avait été ébranlé.

Les particuliers qui s’étaient crus à la veille de perdre leur bien dans le bouleversement de la constitution présente à laquelle ils sont persuadés que leurs fortunes soient attachées n’ont pas plutôt vu le péril qu’ils se sont empressés d’employer ces mêmes fortunes à fournir au gouvernement tous les moyens de remplir ses vues pour la continuation de la guerre ; j’ai été témoin, Monseigneur, que pour 4 millions de livres sterling que le Parlement a rendu de lever par souscription pour subvenir aux dépenses extraordinaires de l’année présente, il s’est trouvé 6 millions de souscrits en moins de 24 heures, en sorte que le ministère a été obligé de retrancher au moins le tiers des sommes souscrites, mais quelque grand que soit le zèle que les particuliers ont témoigné en cette occasion, il aurait été infructueux si ces mêmes particuliers n’avaient pas été riches, et ils ne sont riches que parce que depuis la guerre la nation a continué à faire un très grand commerce, lequel n’a souffert dans presque aucune de ses branches et a donné des profits considérables et extraordinaires dans d’autres. Quelque détail en convaincra.

Une des branches du commerce des Anglais qui semble avoir le plus souffert par la guerre est leur navigation. La quantité de vaisseaux que les Français et les Espagnols ont pris sur eux est effectivement considérable, mais ceux qu’ils ont pris sur les deux nations les surpassent si fort en valeur que la balance sur ce point penche de beaucoup de leur côté. Quelques-uns la font monter à 4 millions de livres sterling, mais je crois qu’on approchera plus de la vérité en la réduisant à 1 500 mille l. st. ou à peu près 36 millions de notre monnaie. Quoique les compagnies d’assurances établies à Londres aient été d’une grande ressource pour les négociants français et espagnols dont les effets sont tombés entre les mains de l’ennemi, cependant ces mêmes compagnies sont une source de profit très considérable pour la nation anglaise. Depuis surtout que par la révolution arrivée à Gênes, les appréhensions où l’on a été pour Marseille, les fréquentes banqueroutes ou les chicanes des assureurs d’Amsterdam, les Anglais sont devenus presque les seuls assureurs de l’Europe. La preuve du profit que la nation anglaise en général fait par ce commerce est sensible. Lorsqu’un vaisseau français ou espagnol est pris par les Anglais, la nation acquiert toute sa valeur, dont les assureurs à cause des primes considérables qu’ils reçoivent remboursent au plus les deux tiers au propriétaire ; ainsi il reste au moins un tiers de bon à la nation sur tous les vaisseaux assurés chez elle qui sont pris, et outre cela elle reçoit en pur profit les primes sur tous les vaisseaux français et espagnols assurés en Angleterre qui vont et reviennent heureusement ; la somme à laquelle ces primes montent chaque année est fort considérable ; celles que les deux compagnies d’assurance et les particuliers ont reçu pendant l’année dernière excèdent 800 mille livres sterling ou à peu près 19 millions tournois, somme que l’on peut regarder comme revenant en pur gain à la nation anglaise, puisque le remboursement de la valeur des vaisseaux assurés qui sont pris se retrouve avec avantage dans la prise même.

Les colonies anglaises qui ne produisent que des marchandises de gros volume, telles que le goudron, les planches, le riz, le chanvre, le tabac, etc., ont souffert à la vérité, en ce que le prix de la plupart de ces marchandises n’ayant pas augmenté en Europe à proportion des frais du transport, les habitants ont été obligés d’en garder beaucoup en pure perte pour eux faute de pouvoir leur procurer un débouché. Mais ce désavantage a été en partie compensé par l’augmentation du prix des sucres qui croissent dans les mêmes colonies, et parce qu’ils se sont adonnés à la Caroline et ailleurs à la culture de l’indigo à laquelle ils ne réussissent que trop bien.

Il semblerait que l’interruption du commerce entre l’Angleterre et l’Espagne aurait dû porter un préjudice considérable aux manufactures anglaises, mais outre que l’introduction de ces manufactures en Espagne n’a jamais totalement cessé (les Anglais ayant trouvé moyen en les faisant teindre et emballer en Hollande de les faire passer en Biscaye d’où elles se sont répandues ensuite dans l’intérieur de l’Espagne), ils ont continué par le moyen de leurs magasins à la Jamaïque et de leurs vaisseaux interlopes à fournir le Royaume de Terre-Ferme de leurs marchandises, et même le Pérou par Puertovelo dont ils sont les maîtres ; d’ailleurs la précaution qu’ils ont eu d’engager la Reine de Hongrie à défendre dans ses États l’introduction des marchandises de France les a bien plus que dédommagé de ce qu’ils pourraient avoir perdu par la cessation du commerce avec l’Espagne, car les sommes prodigieuses que la France, l’Espagne, la Hollande et l’Angleterre elle-même ont dépensé en Allemagne depuis 7 ans ayant extrêmement enrichi ce pays-là, ont produit une telle augmentation dans les consommations que les négociants avouent que la demande pour les étoffes de laines y a triplé depuis la guerre ; et comme une branche en produit une autre, ils ont introduit à Vienne et dans plusieurs autres cours d’Allemagne l’usage de leurs soieries et de leurs étoffes d’or et d’argent qui prennent la place de celles de Lyon. D’où il résulte que les Anglais font rentrer chez eux par le commerce non seulement l’argent qu’ils ont dépensé eux-mêmes en Allemagne, mais même celui que nous y avons répandu. On peut dire la même chose par rapport à l’Italie où ils envoient actuellement beaucoup plus de marchandises qu’ils ne faisaient avant la guerre.

Les diverses ventes que la Compagnie des Indes orientales a fait à Londres l’année dernière ont monté à plus de 2,5 millions de livres sterling, tandis qu’avant la guerre elles n’allaient pas à 2 millions. C’est encore l’Allemagne qui a occasionné cette augmentation de valeur et de demande, parce qu’elle tire d’Angleterre et de Hollande ce qu’elle achetait auparavant chez nous.

Les Anglais ont encore prodigieusement augmenté leur commerce avec la Russie ; ce qu’ils ont acquis dans cette dernière branche, ils l’ont enlevé aux Hollandais. On compte que ce commerce entre la Russie et l’Angleterre va tous les ans à 3 millions sterling ou 72 millions tournois ; le seul transport du chanvre occupe chaque année plus de 300 vaisseaux ; on évalue à 100 mille livres sterling la potasse ; et ils introduisent beaucoup de draps, d’eau-de-vie, d’étain, de sucre, de plomb, etc. Ils tirent encore de Russie plus de 18 000 quintaux pour la consommation de l’Italie.

Outre ces diverses preuves de l’état florissant où sont les diverses branches du commerce en Angleterre, il y en a une qui les renferme toutes. C’est que la nation payant tous les ans au dehors au-delà de 2 millions de livres sterling en divers subsides et pour l’entretien de ses troupes, et en outre près de 700 mille livres sterling pour les intérêts à raison de 4 pour cent sur 15 millions sterling dus à la Hollande et environ 2,5 millions dus au canton de Berne et aux autres étrangers, non seulement la remis de sommes aussi considérables n’a point fait baisser le change avec la Hollande comme naturellement cela eut dû arriver, mais au contraire il s’est soutenu sur un pied plus favorable à l’Angleterre qu’il n’était avant la guerre, preuve certaine qu’il lui rendent encore plus de richesses par le commerce que ses dépenses dans l’étranger n’en font sortir.

Il résulte de là, Monseigneur, que les particuliers qui retirent de grands avantages du commerce au milieu même de la guerre ne s’en lassent point et ferment les yeux sur les dettes immenses où la nation se plonge de plus en plus ; ce particulier qui gagne ne porte pas ses vues au-delà du présent et s’embarrasse peu que l’État se ruine, tandis qu’il profite ; c’est ce qui fait que malgré le sentiment d’un nombre de gens sensés qui voudraient la paix pour arrêter le progrès de la dette prodigieuse que l’État a contractée, il n’y a qu’un cri pour continuer la guerre contre la France ; l’état florissant où nos pertes leur ont appris qu’était parvenu notre commerce leur fait craindre qu’il ne se relève, s’ils ne l’écrasent pas entièrement, et que nous ne leur arrachions une partie des avantages dont ils sont si jaloux et qui sont en effet la source de leur puissance. C’est pour cela, Monseigneur, qu’ils méditent continuellement de nouvelles entreprises pour détruire tout ce qui peut contribuer à soutenir notre navigation. Le Canada et le Mississipi sont à présent l’objet de leur jalousie. Des particuliers tant d’Europe que de l’Amérique ont donné au gouvernement plusieurs projets pour attaquer ces deux colonies. J’ignore quel en sera l’effet.

Il n’est pas douteux non plus qu’ils ne continuent tous leurs efforts pour intercepter nos vaisseaux de Saint-Domingue et de la Martinique.

Le dernier armement de l’amiral Anson dans la saison la plus rude de l’année n’avait d’autre but que de s’emparer du trésor qui était attendu à la Havane. Ce que l’on a appris touchant les vaisseaux qui l’apportaient a fait voir combien les mesures qu’ils avaient pris pour les intercepter étaient justes. On ne doit pas se flatter qu’ils perdent de vue un objet aussi considérable qui pourra encore se trouver grossi par les retours que produiront les vaisseaux partis de Cadix pour la Veracruz le 22 décembre dernier.

Lorsque je suis parti de Londres, il avait été question d’envoyer 8 vaisseaux de guerre à la Jamaïque, mais les vaisseaux que l’on destinait à cela ont eu des contre-ordres. Il est cependant à présumer que l’on ne tarde pas à y envoyer quelque escadre.

On parlait beaucoup aussi de tenter une descente sur les côtés de France ou de Flandre pour causer une diversion en face des alliés lorsque les opérations de la campagne seront commencées.

On arme à Pool deux vaisseaux de guerre, le Rippon et le Pool de 60 canons chaque auxquels on joint une corvette pour aller faire la course sur nos vaisseaux qui vont travailler à la côte de Guinée.

Le duc de Kingston s’est intéressé aux quelques autres seigneurs pour une somme fort considérable dans un armement de deux corsaires de 40 canons et d’un 3ème vaisseau de moindre force. On ignore la destination de cette entreprise qui coûtera plus d’un million de livres ; j’ai su seulement que l’on a tiré du service de la Compagnie des Indes deux officiers qui doivent en avoir la direction.

Je ne dois pas omettre ici, Monseigneur, que les Anglais voient avec beaucoup de jalousie les progrès que le commerce a fait en France sous votre ministère et l’attention avec laquelle vous veillez à sa conservation. Ils avouent que les convois que vous avez accordés aux vaisseaux qui vont et qui viennent de l’Amérique ont sauvé cette branche si enviée. L’ordonnance du Roi datée du camp devant Cournay le 14 mars 1745 fait l’objet de leurs éloges. Ils l’ont traduite en leur langue. Je l’ai lue répétée dans plusieurs ouvrages. Ils la proposent au ministère anglais comme une preuve de l’attention du gouvernement de France à la conservation du bien des sujets en même temps qu’ils proposent pour exemple à leurs amiraux, le désintéressement, la bravoure et la bonne conduite, avec laquelle les officiers du Roi qui ont été chargés de la conduite de ces convois s’en sont acquittés. L’auteur d’un livre[1] imprimé à Londres peu de temps avant mon départ se sert de la protection marquée que depuis quelques ans, le ministère accorde au commerce en France, comme d’un argument pour porter ses compatriotes à hâter sa destruction, de peur qu’à l’abri des soins que l’on en prend, il ne redevienne plus florissant que jamais.

La façon de penser des Anglais au sujet de la restitution du cap Breton est fort partagée ; ceux qui regardent la paix comme nécessaire pour arrêter le progrès de la dette de l’État sont d’avis qu’on le rend et que cet objet ne doit pas retarder d’un instant la conclusion de la paix ; mais les gens qui pensent ainsi ne sont pas le plus grand nombre. Le gros de la nation, plusieurs membres de la chambre des communes et particulièrement les représentatifs des villes de l’ouest d’Angleterre qui sont les plus intéressés à la pêche de la morue insistent sur la nécessité de la garder à tout prix, quand même l’Angleterre par son opiniâtreté à cet égard devrait se voir abandonnée de tous ses alliés ; et dans la nécessité de soutenir la guerre seule contre la France, ils prétendent que la possession de cette place, en les rendant maîtres de presque toute la pêche de la morue, les dédommagera amplement de toutes les dépenses qu’ils pourront faire pour la conserver. Ce sentiment est si fort adopté que l’opinion générale est que le ministre le plus porté à la rendre n’oserait pas en faire la proposition dans le Parlement, à moins que quelque évènement désavantageux aux Anglais ne les prépare à s’en détacher pour se procurer la paix.

Les dettes de l’Angleterre vont aujourd’hui à près de 70 millions de livres sterling ou à peu près 1 500 millions de notre monnaie. C’est par l’immensité de cette dette qu’ils ont mis la Reine de Hongrie et le Roi de Sardaigne en état de soutenir la guerre contre la France et l’Espagne, et qu’ils ont gagné à ce qu’ils appellent la cause commune tous les princes qui sont actuellement dans leur alliance ; mais la grandeur de cette même dette nous donne des avantages infinis contre eux, qui peuvent nous conduire à saper leur commerce, si nous nous servons des moyens que nous avons pour cela.

La grosseur de la dette de la nation anglaise a déjà produit un effet pernicieux pour leur commerce, en ce qu’elle a porté l’intérêt de l’argent à 5% au lieu de 3,5% à quoi il était réduit avant la guerre. D’ailleurs la quantité de taxes qu’il a fallu établir pour subvenir au paiement des intérêts sur une somme aussi considérable tombent en partie sur les ouvriers et les artisans, quelque soin que l’on ait tâché de prendre pour les écarter de tout ce qui pouvait influer sur le commerce.

Ces taxes et l’augmentation de l’intérêt de l’argent rendant la vie plus chère à l’ouvrier renchérissent aussi le prix de son travail et le produit des manufactures, en sorte que quand la paix se fera, il sera impossible que les Anglais puissent ramener de longtemps leurs fabriques au prix où elles étaient avant la guerre ; ce qui contribue à faciliter le débouché des nôtres, mais on pourrait porter encore cet avantage plus loin, en ôtant en France les droits sur l’huile, le savon, la chandelle, le cuir et enfin sur les choses qui servent à la nourriture ou à l’usage immédiat du peuple qui, pouvant travailler à meilleur marché, rendrait par là la différence du prix des marchandises d’Angleterre aux nôtres encore plus grande et plus sensible. Et afin que les revenus du Roi ne souffrissent point du retranchement de ces droits, on pourrait y suppléer par des taxes qui tombassent uniquement sur le luxe, telles que celles dont les Anglais viennent de nous donner l’exemple sur les équipages, sur la multiplicité des domestiques, sur toutes les maisons qui ont au-delà de 10 fenêtres, etc.

En même temps que les Anglais semblent ne respirer que la continuation de la guerre contre la France, ils témoignent l’empressement le plus vif pour faire la paix avec l’Espagne à cause des avantages qu’ils se promettent d’en retirer du côté du commerce. C’est dans cette vue qu’il a été proposé dans le Parlement d’admettre toutes les marchandises du cru d’Espagne malgré la guerre, dans l’espérance que cette démarche déterminera la cour d’Espagne à accorder une permission réciproque pour l’introduction des marchandises anglaises. On avait d’abord insisté sur ce qu’il fallait ouvrir provisoirement le commerce avec l’Espagne, mais le Parlement ayant considéré qu’une pareille démarche serait contraire à la dignité de la nation, à moins qu’un préalable on ne fût assuré d’un retour réciproque de la part de l’Espagne, il a été résolu de ne rien précipiter, et la proposition est restée sans effet ; elle devait cependant être remise sur le tapis au premier jour.

Voilà, Monseigneur, une partie des choses que j’ai observées pendant mon séjour en Angleterre. Je tâcherai de vous rendre compte incessamment des autres, mais attendu que le retardement du trésor qui était destiné pour Cadix va tenir notre commerce dans une espèce de langueur, je me suis déterminé à voyager encore pendant quelque temps, et à aller faire quelque séjour dans les villes les plus commerçantes d’Allemagne. J’y observerai tout ce qui sera relatif aux avantages du commerce de France et aux moyens de l’augmenter, et j’aurai, Monseigneur, l’honneur de vous en rendre compte, si vous me le permettez. Je me propose d’aller d’abord dans les États des puissances amies de la France ; ensuite si vous n’y trouvez pas d’inconvénient, Monseigneur, et que vous m’en donnez la permission, je passerai dans ceux de la Reine de Hongrie ; mais je me tiendrai toujours à cet égard dans les bornes que vous jugerez à propos de me prescrire.

Je ne saurais vous exprimer, Monseigneur, combien le retardement du Saint-Michel à Cadix m’a été sensible. Je vous supplie de vouloir bien être persuadé que nous n’y avons eu aucune partie et de la vérité de tout ce que ma maison a eu l’honneur de vous marquer à ce sujet.

Je suis avec le plus profond respect votre très humble et très obéissant serviteur.

Vincent

[1] Ce livre intitulé : The present State of the Nation consider’d, est attribué à Mylord Carson, aujourd’hui Mylord Granville.

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