Observations sur les dernières paix

En 1737, l’abbé de Saint-Pierre intègre dans le onzième volume de ses « Ouvrages de politique et de morale » une énième formulation, brève et résumée celle-ci, de son fameux projet de paix perpétuelle par la création d’une société européenne et l’institution de l’arbitrage entre les nations, qu’il formule et défend depuis vingt ans. Il retrace les éléments principaux de sa démonstration sur l’utilité de l’arbitrage et donne les articles fondamentaux de la constitution d’une société européenne.

Les États-Unis de l’Europe et la paix internationale

À la veille de la guerre franco-prussienne de 1870, Michel Chevalier présente devant la Ligue internationale et permanente de la paix l’institution qui, dans son esprit, pourrait seule fonder et garantir la paix européenne. Il s’agirait, dans ses voeux, d’une confédération européenne semblable à celle des États-Unis d’Amérique, avec un congrès électif, une monnaie commune, et dans laquelle les citoyens, quand on leur demanderait leur nationalité, diraient désormais : « Je suis européen ».

Une longue paix européenne peut-elle faire oublier aux peuples les maux de la guerre ?

Dans son Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe (1713), l’abbé de Saint-Pierre examine l’objection suivante : est-il possible qu’une paix prolongée fasse disparaître des esprits les maux des guerres passées et qu’ainsi la paix, par une sorte de ruse de l’histoire, fasse le jeu des partisans de la guerre, de l’expansion et des conquêtes ?
article placeholder

Introduction de “Histoire du libéralisme en Europe”. Par Philippe Nemo et Jean Petitot

Les libéraux sont aujourd’hui les hérétiques de la religion politique qui domine l’opinion. Pourquoi une telle méconnaissance des justifications rationnelles du libéralisme ? Quels sont les obstacles épistémologiques et idéologiques à une compréhension minimale des thèses libérales ? Telles sont les questions posées dans l'introduction à ce monumental ouvrage.