Œuvres de Nicolas Baudeau – Volume 1 : Premiers travaux (1759-1765)

Nicolas Baudeau (1730-1792) est un physiocrate oublié, qui a pourtant joué un rôle considérable dans l’ « école », et dans le développement de la pensée économique en France au XVIIIe siècle. Fondateur des Éphémérides du Citoyen, et auteur de multiples brochures, il a défendu un libéralisme économique radical tout en restant fidèle à l’humanisme chrétien qui l’animait depuis ses plus jeunes années. — Dans le premier volume des ses Œuvres sont compilés ses travaux sur l’histoire, la fiscalité, le commerce, le soulagement de la pauvreté, qui précèdent le lancement des Éphémérides et sa conversion à la physiocratie.

Défense de la liberté du travail

Après Vincent de Gournay et la poignée d’auteurs qu’il mit à l’œuvre sur ce thème, les Physiocrates furent de grands défenseurs de la liberté du travail, condamnant le système des corporations et les innombrables règlements qui entravaient l’activité productive en France. Dans un chapitre de sa Première introduction à la philosophie économique (1771), Nicolas Baudeau reprend cette critique des règlements et défend dans toute sa rigueur une politique de liberté du travail.

Réponse à la lettre d’un Américain sur l’esclavage des nègres (10 octobre 1766)

Dès avant son ralliement à l’école de François Quesnay, l’abbé Baudeau fait état, dans les premiers numéros des Éphémérides du Citoyen qu’il a fondées, d’une vive opposition à l’esclavage des noirs. Dans trois articles consécutifs, il s’explique sur cette conviction qu’il a déjà exprimée à plusieurs reprises, et qu’un lecteur américain lui reproche dans une lettre qu’il reproduit, et qui contient une apologie de l’esclavage. Lui est peu touché par ces raisons ; elles n’ont pas même effleuré sa conviction, dit-il : il continue à regarder l’esclavage comme une violation terrible des premières notions du droit et de la justice. Il plaide par conséquent avec chaleur et à grand renfort de raisonnements, contre cette institution honteuse, que flétriront aussi bientôt, avec lui, ses collègues physiocrates.

Réponse à la lettre d’un Américain sur l’esclavage des nègres (6 octobre 1766)

Dès avant son ralliement à l’école de François Quesnay, l’abbé Baudeau fait état, dans les premiers numéros des Éphémérides du Citoyen qu’il a fondées, d’une vive opposition à l’esclavage des noirs. Dans trois articles consécutifs, il s’explique sur cette conviction qu’il a déjà exprimée à plusieurs reprises, et qu’un lecteur américain lui reproche dans une lettre qu’il reproduit, et qui contient une apologie de l’esclavage. Lui est peu touché par ces raisons ; elles n’ont pas même effleuré sa conviction, dit-il : il continue à regarder l’esclavage comme une violation terrible des premières notions du droit et de la justice. Il plaide par conséquent avec chaleur et à grand renfort de raisonnements, contre cette institution honteuse, que flétriront aussi bientôt, avec lui, ses collègues physiocrates.

Réponse à la lettre d’un Américain sur l’esclavage des nègres (3 octobre 1766)

Dès avant son ralliement à l’école de François Quesnay, l’abbé Baudeau fait état, dans les premiers numéros des Éphémérides du Citoyen qu’il a fondées, d’une vive opposition à l’esclavage des noirs. Dans trois articles consécutifs, il s’explique sur cette conviction qu’il a déjà exprimée à plusieurs reprises, et qu’un lecteur américain lui reproche dans une lettre qu’il reproduit, et qui contient une apologie de l’esclavage. Lui est peu touché par ces raisons ; elles n’ont pas même effleuré sa conviction, dit-il : il continue à regarder l’esclavage comme une violation terrible des premières notions du droit et de la justice. Il plaide par conséquent avec chaleur et à grand renfort de raisonnements, contre cette institution honteuse, que flétriront aussi bientôt, avec lui, ses collègues physiocrates.

Explication sur l’esclavage des nègres (29 septembre 1766)

Dès avant son ralliement à l’école de François Quesnay, l’abbé Baudeau fait état, dans les premiers numéros des Éphémérides du Citoyen qu’il a fondées, d’une vive opposition à l’esclavage des noirs. Dans trois articles consécutifs, il s’explique sur cette conviction qu’il a déjà exprimée à plusieurs reprises, et qu’un lecteur américain lui reproche dans une lettre qu’il reproduit, et qui contient une apologie de l’esclavage. Lui est peu touché par ces raisons ; elles n’ont pas même effleuré sa conviction, dit-il : il continue à regarder l’esclavage comme une violation terrible des premières notions du droit et de la justice. Il plaide par conséquent avec chaleur et à grand renfort de raisonnements, contre cette institution honteuse, que flétriront aussi bientôt, avec lui, ses collègues physiocrates.

La réforme des impôts et le bon marché de la vie

Porté par la doctrine physiocratique, qu’il avait adopté vingt ans plus tôt, Nicolas Baudeau poursuit, à la veille de la Révolution, la critique du système fiscal d’Ancien régime, qu’il accuse de multiplier les frais, les commis, et partant le prix de la vie. Plutôt qu’un aménagement, il demande sa suppression pure et simple, soutenant, avec son ton vigoureux, que « ce n’est pas la tige des mauvaises plantes qu’on doit raccourcir, mais les racines qu’il faut arracher jusqu’à la dernière. »

Correspondance entre M. Graslin et M. l’abbé Baudeau sur un des principes fondamentaux de la doctrine des soi-disants philosophes économistes

En 1777, l’économiste Graslin publie en brochure la discussion critique échangée dix ans auparavant entre lui-même et le physiocrate Baudeau. Il s’agissait alors du premier livre de controverse économique de l’histoire. Dans cette discussion (arrangée éditorialement par Graslin, qui prit quelques libertés) les deux économistes débattaient tout d’abord de la question de la productivité de l’industrie ; la discussion passait ensuite sur le thème du progrès technique et du sort des ouvriers remplacés par les inventions nouvelles.

Exposition de la loi naturelle

Dans ce texte de 1767, reproduit en brochure, le physiocrate Nicolas Baudeau part à la recherche des fondements du droit naturel, et de la vraie base des lois positives. C’est dans le besoin qu’a chaque homme de tirer de son travail sa subsistance de chaque jour, que repose, en dernière analyse, l’origine de la liberté et de la propriété. Ces bases réelles de toute société nécessitent encore une autorité supérieure dont la mission seule et unique est de les protéger des atteintes intérieures et extérieures.

Critique physiocratique d’un collègue libéral : Condillac

En 1776, Turgot est au ministère, mais les physiocrates, loin d’être arrivés au pouvoir, sont en vérité sur la défensive. Turgot lui-même, et nombre autres, tels Condillac,  ou Morellet, quoique passant auprès du grand public pour leurs affiliés en raison de la proximité de leurs doctrines, sont en vérité jugés sévèrement par le petit nombre des fidèles physiocrates, du nombre desquels Baudeau, le premier, est resté. Lui qui vient de faire revivre ses Éphémérides consacre à Condillac un article critique dans lequel il expose quelques-unes des dissemblances de fond que le nouvel économiste, auteur du livre sur Le commerce et le gouvernement, entretient avec la doctrine fixée jadis par François Quesnay.

Compte rendu de Fresnais de Beaumont, Essai pour concilier les avantages de l’exportation des grains avec la subsistance facile.

En 1778, Nicolas Baudeau rend compte d’une énième brochure écrite dans le but d’organiser par des règlements contraignants le commerce des grains. Si son auteur, dit-il, avait compris le fonctionnement d’un marché libre et concurrentiel, il n’aurait pas pris cette peine. Il n’a eu en vue, à l’évidence, que les abus d’un système vicieux fait de vendeurs commissionnés et achetant avec de l’argent public : aussi s’est-il mépris, et a-t-il eu l’impolitesse de méprendre les autres par sa brochure.

Résultats de la liberté parfaite et de l’immunité absolue du commerce des grains

Sous l’Ancien régime, la question brûlante du commerce des grains, agitée par les économistes, produisit des évolutions législatives importantes. Entre 1763 et 1768, l’école physiocratique parvient à obtenir des aménagements aux règlements, en faveur de davantage de liberté. Mais devant les mauvaises récoltes, les partisans des anciens monopoles et restrictions, malheureux de ne plus tirer profit de leurs privilèges, agitent le peuple et cherchent à le convaincre que cette liberté et cette immunité du commerce des grains est une politique funeste. Contre ces cris, qui sont pour lui des erreurs, Nicolas Baudeau reproduit à nouveau la défense de la liberté du commerce et indique les solutions que le marché et la concurrence peuvent seuls fournir.

Idées d’un citoyen presque sexagénaire sur l’état actuel du royaume de France, comparées à celles de sa jeunesse (1787)

À la veille de la Révolution française, le physiocrate Nicolas Baudeau poursuit sa critique des institutions financières de l’Ancien régime, dont il réclame le renversement ; non toutefois, dans une optique républicaine ou démocratique, mais comme moyen de sauver une monarchie qui lui paraît le fondement naturel d’une économie libre et prospère.

Idées sur les innovations anti-monarchiques proposées aux notables

À l’aube de la Révolution française, le camp des économistes libéraux, issus de François Quesnay et de sa doctrine, reste fracturé par des divergences profondes de doctrine. Nicolas Baudeau, jadis fondateur et directeur du périodique commun, les Éphémérides du Citoyens, poursuit alors sa lutte contre les idées républicaines et anti-monarchiques portées par Turgot et quelques-uns de ses proches, comme Condorcet ou Du Pont de Nemours.