L’enseignement des langues étrangères (1876)

« Un des caractères les plus manifestes des peuples modernes est le penchant qui les porte les uns vers les autres. Leurs intérêts commerciaux se confondent de plus en plus. On se visite et on s’apprécie chaque jour davantage. On voyage cent fois plus qu’il y a un siècle. Les chemins de fer, les paquebots à vapeur et le télégraphe électrique rendent les rapports de plus en plus faciles et commodes. On fait le tour du monde en quatre-vingts jours, ainsi que vous le dit tous les matins l’affiche des théâtres. La séparation résultant de ce qu’un grand nombre de personnes, même parmi les classes instruites, ne parlent que leur langue nationale, fait obstacle à un courant qu’on ne saurait trop encourager et entretenir. C’est une barrière qu’il est indispensable d’écarter. »
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La liberté des langues

Candidat à la chambre des députés de Belgique, Gustave de Molinari se prononce dans sa profession de foi de 1859 en faveur de la liberté des langues, dans ce pays où cohabitent wallons et flamands. Sans renier son appartenance à la culture française et à sa langue, il veut qu’une place égale soit laissée au flamand, comme vecteur de culture et outil d’expression d’une part de la communauté nationale.