Bibliographie Vincent de Gournay

 

Aux éditions de l’Institut Coppet

Œuvres de Vincent de Gournay

Vincent de Gournay (1712-1759), maître à penser de toute une génération, qui en a retenu le caractère impeccable et le credo « laisser faire et laisser passer », est l’auteur d’une œuvre vaste, en grande partie perdue, et seulement récemment redécouverte, mais que cette édition accroît encore, avec la traduction d’un mémoire de Gournay sur la liberté du travail retrouvé en Suède. Des tiraillements évidents se font jour dans ces écrits, entre un programme de libéralisme économique à l’intérieur, et des velléités à peine voilées d’abaissement des nations rivales à l’extérieur, par tous les moyens économiques et politiques possibles. Ils s’expliquent, soutient Benoît Malbranque dans l’introduction, par les conditions des échanges internationaux du temps de l’auteur, en l’absence de toute sécurité en dehors des frontières des États-nations.

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Gustave Schelle – Vincent de Gournay (1897)

Vincent de Gournay n’est pas le plus célèbre des économistes français du XVIIIe siècle, loin s’en faut. On lui préfère Turgot, Quesnay et les physiocrates. Dans cette large étude qu’il lui a consacrée, Gustave Schelle, spécialiste des économistes français du XVIIIe siècle, entend réhabiliter la place de Gournay dans la naissance et le développement de la science économique, ainsi que dans l’histoire du libéralisme. Ainsi qu’il l’écrit, « Vincent de Gournay est le premier qui ait entamé la lutte contre les procédés pédantesques des gouvernants et contre la cupidité particulière des protégés. Il a devancé Quesnay de quelques années, Turgot de près de vingt ans. » Vincent de Gournay, qu’on crédite de l’invention de l’expression « laissez faire, laissez passer », apparaît en effet comme l’un des principaux précurseurs de l’économie politique libérale. Par ses combats contre les réglementations, il devient même, à notre époque, d’une brûlante actualité.

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Turgot – Éloge de Vincent de Gournay

Tout à la fois philosophe, économiste et homme d’État, Turgot est l’un des grands personnages de notre histoire. Dans ce court texte écrit à la hâte en 1759, nous retrouvons la formulation la plus limpide et la plus précise des idées économiques libérales au siècle des Lumières, idées que Turgot et son maître Gournay partageaient, quoique avec des nuances.


Liste des écrits de Vincent de Gournay

Remarques sur la traduction des Traités sur le commerce de Josiah Child, 1752

Premier mémoire sur les corporations et la liberté du travail, adressé à la Chambre de commerce de Lyon, février 1753.

Deuxième mémoire sur les corporations et la liberté du travail (1753), en réponse à la critique par la Chambre de commerce de Lyon du premier mémoire ci-dessus. — Texte perdu, mais traduit en suédois en 1756. La version française a été réécrite le plus fidèlement possible, sur la base du texte suédois.

Mémoire sans titre sur quelques moyens de faire fleurir le commerce, vers 1746-1748

Lettre à Maurepas, 5 mars 1747

Lettre à l’abbé Morellet, 27 octobre 1751

Mémoire d’information pour les pays héréditaires de la Maison d’Autriche en Allemagne, à Vienne, 10 août 1752

Calcul estimatif de ce que les étrangers ont pu gagner sur nous depuis la paix, par la différence de l’intérêt de l’argent qui leur fait trouver plus d’avantage à placer le leur chez nous que chez eux, vers 1752-1753

Réflexions sur la contrebande, septembre 1753

Estimation des richesses de l’Angleterre, vers 1753

Mémoire sans titre, sur la division en deux classes de toute société humaine, à savoir les productifs et les improductifs, 1753

Résultat de la tournée de M. de Gournay en Languedoc relativement aux draps pour le Levant, fin 1753

Remarques sur la traduction du Traité contre l’usure de Culpeper, 1754

Moyens proposés pour agir le plus offensivement possible contre les Anglais et pour ranimer en France le goût pour la marine, 1755

Question : si le travail des gens de mainmorte et la faculté qui leur serait accordée d’en mettre les productions dans le commerce serait utile ou préjudiciable à l’État, 1755

« Observations » insérées dans l’Examen des avantages et des désavantages de la prohibition des toiles peintes, Paris, 1755

Lettre au marquis de Stainville, ambassadeur à Rome, le 16 avril 1755, sur la liberté du prêt à intérêt

Mémoire sans titre, portant des questions diverses sur le commerce, vers 1756

Moyens simples de nuire aux Anglais en nous fortifiant, vers 1756-1757

Fragment : pièce détachée sur l’intérêt de l’argent, sans date

Correspondance administrative au Bureau de commerce, 1751-1757

Remarques sur les manufactures des étoffes de soie de la ville de Nîmes, 1758

Lettre de démission du Bureau du commerce, adressée à Trudaine, 1758

« Observations sur la compagnie des Indes » jointes par l’abbé Morellet à son Mémoire sur la situation actuelle de la compagnie des Indes, Paris, 1769