Sur les lavoirs publics subventionnés
« Si l’État intervient pour créer ou pour subventionner des établissements de bains et des lavoirs publics, voici ce qui arrivera infailliblement : en butte à cette concurrence nouvelle, l’industrie privée ira sans cesse déclinant ; à mesure que les établissements subventionnés se multiplieront, on verra se fermer les établissements libres. L’État finira nécessairement par devenir le seul laveur et le seul baigneur de France. Or, comme l’État n’est mû dans cette affaire que par un louable désir de philanthropie, comme son intention est de laver et de baigner à perte, il sera obligé de demander aux contribuables de combler le déficit de ses établissements de bains et de ses lavoirs. En d’autres termes, on prendra sur la nourriture, le vêtement, le logement de tous les contribuables les moyens de laver et de baigner, à moitié prix ou gratis, une partie de la population. Est-ce là une philanthropie bien intelligente ? Que feraient de plus les communistes ? »