Quand le libéralisme français se saisissait de la question des femmes

Dans la préface de la réédition que l'Institut Coppet publie ce mois-ci du livre de Paul Leroy-Beaulieu, Le Travail des Femmes au XIXe siècle (1873), Benoît Malbranque présente la période de publication de cet ouvrage comme marquant un point de bascule dans l'histoire du libéralisme français : auparavant, la question des femmes est traitée avec dédain ; vers 1870 cependant, on s'en occupe comme d'une question politique importante, digne d'intérêt, et dans un sens qui sera plus tard celui des authentiques libéraux féministes, comme Yves Guyot.

Le problème des transports maritimes de la France

En février 1921, Yves Guyot était réélu à la présidence de la Société d’économie politique. « Elle est une société de doctrine, disait-il, dont l’objet est de maintenir les vérités acquises, en recherchant de quelle manière elles peuvent être complétées et en essayant de dégager leurs rapports avec les faits qui se produisent. » Malheureusement le courant était contraire, dans cette société même, comme la discussion du jour, sur les transports maritimes, l’illustrait par son ton bien moins libéral que jadis.

Le baccalauréat et les perroquets

Pour Yves Guyot, jeune auteur de L’Inventeur (1867), le baccalauréat est le fruit d’un système éducatif funeste qui brise la personnalité individuelle des enfants et étouffe leur développement. Ne réclamant qu’un effort de mémorisation, il produit des intelligences superficielles et vaines.

Laissons Faire, n°38, octobre 2021

Au programme de ce nouveau numéro : Les libéraux français en voyage aux États-Unis, par Benoît Malbranque. — La correspondance entre le marquis de Mirabeau et Jean-Jacques Rousseau. — Nécessité de la concurrence religieuse, par Yves Guyot (1899). — Recension : Olivier Caumont (dir.), La Maison des Lumières Denis Diderot. Présentation des collections permanentes.

La liberté se visite – Le Musée Denis Diderot à Langres

Les penseurs et défenseurs de la liberté en France ne jouissent pas d’une renommée telle qu’on doive voir avec indifférence le succès des initiatives qui tâchent de les faire mieux connaître et mieux valoir. Il en est ici des musées comme du reste. À peine notre pays compte-t-il un Musée Voltaire, un Musée Pierre Bayle, et un Musée Diderot : et en attendant de pouvoir présenter un jour les richesses d’un Musée Turgot, Frédéric Bastiat ou Jean-Baptiste Say (les lieux ne manqueraient pas, s’il ne manquaient pas plutôt et d’abord d’argent), c’est à ces figures libérales plus larges, plus composites, qu’il faut recourir, si l’on veut, en libéral, reprendre goût avec le tourisme culturel.

Nécessité de la concurrence religieuse

Dans cette brochure de 1899, Yves Guyot défend la séparation des Églises et de l’État. « Que ce soit ce système ou un autre qu’on adopte, dit-il, le but à poursuivre, c’est d’établir, contre l’Église catholique actuelle, la possibilité de la concurrence religieuse. »

Benoît Malbranque – New and unpublished material regarding French classical liberalism

In this book are published a wide range of new and unpublished documents, from renown authors such as the physiocrats, Bastiat, Molinari, J.-B. Say, Yves Guyot, among other names. These writings, offered in both original French and English translation, and carefully annotated, uncover new aspects of French classical liberalism and will be of great value to scholars and lovers of liberty alike.

La réglementation du travail

Dans la séance du 5 février 1908 de la Société d’économie politique, Yves Guyot et le député Charles Godart s’affrontent au sujet d’un récent rapport préconisant la généralisation de la journée à huit heures et un renforcement de la surveillance. Si pour le second, c’est une solution logique à des abus graves, pour le premier, l’intervention égalisatrice de l’État est contraire à ses objectifs et détruit la liberté du travail.

Nos préjugés politiques

Yves Guyot, Nos préjugés politiques, 1872 Nos préjugés politiques   I. Le préjugé. D’après Bentham, le préjugé a pour points d’appui : 1° L’opinion positive de nos ancêtres. « Voilà ce qu’ils... LIRE LA SUITE