Gustave Schelle – François Quesnay

François Quesnay (1693-1770) est resté célèbre dans l’histoire comme le chef de file de la première école de pensée économique au monde : la Physiocratie. Installé à Versailles comme médecin personnel de Mme de Pompadour, Quesnay délaissa à l’âge de 60 ans les questions médicales pour s’intéresser à l’économie. Auteur d’articles économiques dans l’Encyclopédie, il ne tarda pas à se faire un nom sur la scène littéraire, agitant des idées novatrices et défendant un libéralisme économique en rupture totale avec les institutions et les mœurs de l’Ancien Régime. Toute l’aventure de ce brillant médecin, devenu par la force de ses idées conseiller des princes et chef vénéré d’une poignée d’économistes, est racontée, dans ce livre, par l’un des plus grands spécialistes des économistes français du siècle des Lumières. Au-delà de la simple biographie de Quesnay, on y trouvera également une présentation claire des grands principes de la Physiocratie, cette école de pensée dont Adam Smith, dans sa Richesse des Nations, avait été jusqu’à dire qu’elle était « ce qu’on a publié de plus proche de la vérité sur ce sujet ».

François Quesnay – Despotisme de la Chine

Au milieu du XVIIIe siècle, après avoir servi dans l’arsenal des philosophes pour faire avancer la tolérance religieuse en Europe, le modèle de la Chine inspire désormais les économistes dans leur promotion d’une société libre et prospère, fondée sur les principes de la liberté du travail, de la propriété privée et de l’ordre social. Pour François Quesnay, chef de file des physiocrates, l’empire chinois peut servir de modèle, et inspirer des réformes dans la perception de l’impôt, la mission du gouvernement, ou encore la constitution de l’autorité, à une Europe qui s’éveille, mais manque d’exemples pour mieux se conduire.