Le Sophisme de la Vitre Cassée. Par Robert P. Murphy

Par Robert P. Murphy

Publié sur le site mises.org le 29 août 2011

Traduction de Jacques Peter, Institut Coppet.

« Les keynésiens ont récemment lancé une contre-attaque au reproche qui leur a été fait d’être victimes du sophisme de la vitre brisée. »

« Les keynésiens supposent que le marché peut se trouver pris dans une « trappe à liquidité » dans laquelle les avantages mutuels du commerce ne se produisent pas. »

Les économistes libéraux citent toujours triomphalement le sophisme de la vitre cassée lorsque quelqu’un émet l’opinion qu’un acte destructeur, que ce soit un désastre naturel ou une catastrophe humaine, serait paradoxalement « bon pour l’économie ». La référence renvoie à une leçon classique donnée par l’économiste Frédéric Bastiat en 1850.

Les libéraux ont en particulier pu se régaler avec la vitre brisée lorsque Paul Krugman est apparu sur CNN et a discuté les mérites d’une invasion imaginaire d’extra-terrestres. Ceux qui se disent de la Gauche progressiste ont contre-attaqué, prétendant que les ceux qui critiquent Krugman n’ont pas vraiment compris ce que Bastiat disait.

Dans cet article nous allons revoir la leçon originelle de Bastiat et l’appliquer aux discussions modernes sur les possibles effets bénéfiques d’événements destructeurs.

La Fable de Bastiat

Citons largement des extraits du premier exemple donné par Bastiat dans son œuvre classique, « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » :

Avez-vous jamais été témoin de la fureur du bon bourgeois Jacques Bonhomme, quand son fils terrible est parvenu à casser un carreau de vitre ? Si vous avez assisté à ce spectacle, à coup sûr vous aurez aussi constaté que tous les assistants, fussent-ils trente, semblent s’être donné le mot pour offrir au propriétaire infortuné cette consolation uniforme : « À quelque chose malheur est bon. De tels accidents font aller l’industrie. Il faut que tout le monde vive. Que deviendraient les vitriers, si l’on ne cassait jamais de vitres ? »

Or, il y a dans cette formule de condoléances toute une théorie, qu’il est bon de surprendre flagrante delicto, dans ce cas très-simple, attendu que c’est exactement la même que celle qui, par malheur, régit la plupart de nos institutions économiques.

À supposer qu’il faille dépenser six francs pour réparer le dommage, si l’on veut dire que l’accident fait arriver six francs à l’industrie vitrière, qu’il encourage dans la mesure de six francs la susdite industrie, je l’accorde, je ne conteste en aucune façon, on raisonne juste. Le vitrier va venir, il fera besogne, touchera six francs, se frottera les mains et bénira de son cœur l’enfant terrible. C’est ce qu’on voit.

Mais si, par voie de déduction, on arrive à conclure, comme on le fait trop souvent, qu’il est bon qu’on casse les vitres, que cela fait circuler l’argent, qu’il en résulte un encouragement pour l’industrie en général, je suis obligé de m’écrier: halte-là! Votre théorie s’arrête à ce qu’on voit, elle ne tient pas compte de ce qu’on ne voit pas.

On ne voit pas que, puisque notre bourgeois a dépensé six francs à une chose, il ne pourra plus les dépenser à une autre. On ne voit pas que s’il n’eût pas eu de vitre à remplacer, il eût remplacé, par exemple, ses souliers éculés ou mis un livre de plus dans sa bibliothèque. Bref, il aurait fait de ses six francs un emploi quelconque qu’il ne fera pas.

Faisons donc le compte de l’industrie en général.

La vitre étant cassée, l’industrie vitrière est encouragée dans la mesure de six francs ; c’est ce qu’on voit.

Si la vitre n’eût pas été cassée, l’industrie cordonnière (ou toute autre) eût été encouragée dans la mesure de six francs ; c’est ce qu’on ne voit pas.

Et si l’on prenait en considération ce qu’on ne voit pas, parce que c’est un fait négatif, aussi bien que ce que l’on voit, parce que c’est un fait positif, on comprendrait qu’il n’y a aucun intérêt pour l’industrie en général, ou pour l’ensemble du travail national, à ce que des vitres se cassent ou ne se cassent pas.

Il y a deux éléments importants dans l’analyse de Bastiat :

  1. l’hypothèse qu’il n’y a pas de ressources inutilisées, et
  2. la distinction entre richesse et emploi.

Nous allons les examiner chacun.

Bastiat suppose le « plein emploi » ou l’absence de « ressources inutilisées »

En arrivant à la conclusion que le garçon turbulent n’a apporté aucun bénéfice économique à la communauté, Bastiat établit d’abord qu’il n’y a pas de stimulus net à l’emploi ou au revenu. C’est vrai que le revenu du verrier est supérieur à ce qu’il aurait été autrement. C’est ce qu’on voit. Mais Bastiat affirme que cet avantage indiscutable pour le verrier est compensé exactement par une réduction de revenu pour quelqu’un d’autre dans la communauté qui gagnera moins à cause du voyou.

Précisément, Bastiat suppose que le boutiquier aurait dépensé ses six francs d’une certaine façon et que le garçon l’a simplement forcé à dépenser l’argent pour réparer la vitre brisée. C’est faux de considérer le travail du vitrier comme un gain net pour l’économie, puisque le boutiquier (en l’absence de la vitre cassée) aurait, par exemple, utilisé ces six francs pour faire réparer ses chaussures. Dans ce cas le gain du vitrier est exactement compensé par la perte du cordonnier.

Ainsi, si nous supposons que les travailleurs de la communauté connaissaient le plein emploi même si le garçon n’avait pas cassé la vitre, alors il est clair qu’il n’a pas créé d’emploi ni augmenté le revenu total. Tout ce qu’il a fait est de donner davantage de travail au vitrier aux dépens d’un autre travailleur de la communauté.

Richesse contre revenu/emploi

A ce stade on pourrait penser que tout s’annule. Bien entendu le vandalisme du garçon n’arrange rien, mais en quoi est-il négatif ? Est-ce que Bastiat prétend qu’il vaut mieux donner du travail au cordonnier qu’au vitrier ? Comment peut-il émettre ce jugement ?

La réponse implique de faire la différence entre richesse et revenu ou emploi. Même si le « revenu total », ou l’ « emploi total », ou le « PNB total » n’a pas varié du fait de l’action du jeune – il n’y a eu que modification de leur composition – le voyou n’en a pas moins appauvri la communauté.

En cassant la vitre, le garçon a obligé les gens de la communauté à utiliser leurs rares ressources de travail (et autre matériaux) simplement pour reconstituer la richesse dans son état initial. Mais si le jeune n’avait pas cassé la vitre, alors le travail et d’autres matériaux auraient été utilisés (encore une fois en supposant le plein emploi) pour faire croître la richesse de la communauté.

En résumé, Bastiat dit que le garçon n’a pas stimulé l’emploi ou le revenu global ; il n’a fait que le déplacer d’un secteur à un autre. Et, in fine, la communauté sera moins riche après le vandalisme qu’avant. Les gains et les pertes se compensent – le vitrier aura plus de richesse et le cordonnier moins – mains le boutiquier sera certainement plus pauvre. Au lieu d’avoir une vitre et une nouvelle paire de chaussures, il n’aura qu’une vitre.

Ironiquement, il aura fallu plusieurs paragraphes d’analyse économique pour revenir à ce que le bon sens nous a dit dès le départ : lorsqu’un jeune turbulent brise la vitre d’un boutiquier (et que ce dernier doit payer pour la remplacer), le boutiquier est appauvri du montant du prix de la réparation. L’action du garçon est destructrice ; elle a rendu la communauté plus pauvre : il ne mérite aucune félicitation. Élémentaire, mon cher Watson.

Les Keynésiens proches de la louange du désastre

A la lumière particulière du récent bobard que Paul Krugman a imaginé à ses dépends, nous devons être très prudents. Honnêtement, je dois préciser : Paul Krugman n’a jamais souhaité une invasion d’extra-terrestres, et il n’a pas dit qu’il voulait une nouvelle guerre mondiale.

Néanmoins il a bien écrit des choses qui ont à juste titre donné cette impression à ses critiques. C’est pourquoi tant de libéraux se sont excités en se référant au sophisme de la vitre cassée. Voici les deux citations les plus condamnables de Krugman (en plus de l’invasion d’extra-terrestres déjà discutée plus haut) :

La vie et les affaires continuent ; ainsi je crois que nous devons parler de l’impact économique du cauchemar de Fukushima

Une partie des effets concerne la rupture des chaînes d’approvisionnement…

Mais j’entends beaucoup de soucis concernant les effets financiers. Le Japon va à l’évidence devoir dépenser des centaines de milliards (de dollars, pas de yens) pour limiter les dommages et reconstruire, alors que les ressources diminuent en raison de l’impact économique direct. Ainsi le Japon sera moins exportateur de capitaux, peut-être même deviendra-t-il importateur, pendant un certain temps. Et ceci, normalement, doit faire flamber les taux d’intérêt.

Que se passe-t-il ? La théorie concernant la hausse des taux d’intérêt serait exacte en temps normal.

Mais nous ne sommes pas dans une période normale : nous sommes – encore – dans une trappe à liquidité, avec des taux d’intérêt courts qui ne peuvent décoller de zéro.

Ainsi les emprunts publics n’entrent pas en concurrence avec les investissements privés, faisant monter les taux ; ils ne font que mobiliser une partie de l’épargne souhaitée mais inexistante.

Et oui, cela signifie que la catastrophe nucléaire pourrait devenir expansionniste, si non pour le Japon alors au moins pour le reste du monde dans son ensemble. Si cela paraît fou, eh bien, c’est que l’économie de la trappe à liquidité est ainsi – souvenez-vous, la deuxième guerre mondiale a mis fin à la Grande Crise. (Paul Krugman, 15 mars 2011 ; mis en exergue par moi).

Et celle-ci :

C’est presque du mauvais goût de parler gros sous après un acte de meurtre de masse. Néanmoins, nous devons envisager les contrecoups économiques de l’horreur de mardi dernier.

Ces contrecoups ne seront pas nécessairement majeurs.  Aussi terrible qu’il paraisse de dire cela, l’attaque terroriste – comme le jour d’infamie qui a conduit à la fin de la Grande Dépression – pourrait même avoir quelques conséquences économiques favorables…

Concernant l’impact économique direct : la base productive nationale n’a pas été sérieusement touchée. Notre économie est si puissante que les scènes de destruction, aussi terrifiantes qu’elles soient, ne sont qu’une pichenette. Personne ne dispose encore d’une évaluation en dollars, mais je serais surpris si la perte dépassait 0.1 pour cent de la richesse américaine – comparable aux dégâts matériels d’un gros tremblement de terre ou d’un ouragan.

La grande inconnue c’est la confiance… Il se peut que pendant quelques semaines les Américains, horrifiés, n’aient envie de rien acheter à part le nécessaire. Mais une fois le choc passé il est difficile d’imaginer que les dépenses de consommation seront beaucoup affectées.

Les investisseurs vont-ils fuir les actions et les obligations d’entreprises pour des actifs plus sûrs ? Une telle réaction n’aurait pas beaucoup de sens – après tout les terroristes ne vont pas faire sauter le S&P 500…D’ici que les marchés ouvrent à nouveau, le pire de la panique sera sans doute derrière nous.

Ainsi l’impact économique direct de l’attaque ne sera probablement pas si mauvais. Et potentiellement il y aura deux effets favorables

Premièrement, la force qui a conduit au ralentissement économique a été une chute des investissements des entreprises. Maintenant, d’un coup, nous avons besoin de quelques nouveaux immeubles de bureaux. Comme je l’ai déjà indiqué, la destruction n’est pas importante au regard de l’économie, mais la reconstruction va générer au moins un peu d’augmentation des dépenses des entreprises.

Deuxièmement, l’attaque ouvre la porte à quelques mesures sensées de lutte contre la récession. Pendant les quelques semaines écoulées il y a eu une discussion animée à gauche pour savoir s’il fallait préconiser la réponse keynésienne classique au ralentissement économique, une augmentation temporaire des dépenses publiques. …Maintenant il semble que nous aurons en effet une rapide poussée de dépenses publiques, aussi tragiques qu’en soient les raisons. (Paul Krugman, le 14 septembre 2001 ; mis en exergue par moi).

La pertinence de la fable de Bastiat au regard de l’analyse de Krugman (typiquement keynésienne) devrait être claire. Il ne reste qu’un élément pour boucler la question des « avantages » liés aux fenêtres brisées, tsunamis et attaques terroristes.

A quoi sert l’emploi ?

Comme je l’ai dit plus haut, les keynésiens ont récemment lancé une contre-attaque à l’accusation qu’ils auraient succombé au sophisme de la vitre cassée. Un de leurs arguments a été de dire que les critiques conservateurs/libéraux ignorent la différence entre richesse et emploi, et qu’ils prétendent sans rire qu’il y a plein emploi (i.e. qu’il n’y a pas de « ressources inutilisées »).

Des spectateurs sympathisants se sont empressés de se joindre au débat, prétendant que Bastiat aurait pu se tromper. Après tout, imaginons qu’un ouragan frappe une communauté où il y a de nombreux travailleurs du secteur de la construction au chômage.  Qui nierait que l’ouragan pourrait (sous les bonnes conditions) conduire effectivement à davantage d’emploi et une augmentation du « produit intérieur brut » tel qu’il est actuellement calculé ?

A ce stade de la discussion, je pense qu’il y a deux réponses principales. Premièrement, nous devons nous demander pourquoi il y a tant de « ressources inutilisées » qui traînent ? S’il s’avère que la cause réside dans des politiques destructrices du gouvernement et de la banque centrale – et non dans une soudaine désaffection des gens pour « dépenser suffisamment» – alors des dépenses imposées (dues à un désastre naturel ou une attaque terroriste) ne répareront pas le marché du travail. Mystérieusement, l’économie deviendra soudain « pire que nous pensions », de telle sorte que même avec les nouvelles dépenses, le chômage sera encore trop élevé. (C’est ce qui s’est produit avec le paquet de relance d’Obama.)

Deuxièmement, prenons la critique de front. Supposons qu’effectivement, en l’absence d’ouragan (d’attaque terroriste, de tsunami, d’invasion d’extra terrestres, etc.) les gens d’une communauté aient moins de travail et le PNB soit plus faible. Cela signifie-t-il qu’il y ait un « bienfait » au désastre qui pourrait au moins partiellement compenser la destruction indéniable de richesse ?

Par exemple, est-ce sensé de dire, « Bien sûr, les extra terrestres sont venus et ont détruit quelques immeubles, et nous ont obligé à utiliser des missiles à longue portée et beaucoup de kérosène pour les chasser, mais au moins ils ont stimulé notre économie déprimée ; ainsi nous devons faire la somme des destructions de richesse d’une part, et le comparer au gain d’activité économique de l’autre, pour voir si au total les extra terrestres ont été un bienfait net » ?

La réponse classique libérale à cette question est non, cela n’a pas de sens de parler ainsi. Le but de l’activité économique est de produire des biens et services de consommation. Le travail est un mal nécessaire, pas une fin en soi. Comme le disait Henry Hazlitt dans un contexte similaire,

Ce n’est pas sorcier d’employer tout le monde, même (et surtout) dans une économie très primitive. Le plein emploi – un plein emploi total ; long, épuisant, qui brise le dos – est précisément caractéristique des nations qui sont le plus en retard industriellement.

Pour citer une autre analogie de Hazlitt, supposons que Jim voit son voisin assis dans une chaise longue, en train de siroter un martini un samedi soir. Jim décide alors de mettre le feu à la maison de son voisin. Bien évidemment le voisin bondit de sa chaise et passe (disons) une heure à éteindre l’incendie et à limiter les dégâts du mieux possible. Est-ce que quiconque de sensé dirait de ce scénario, « Bien entendu, Jim a causé quelques destructions de richesse, et c’est une mauvaise chose ; néanmoins, ne perdons pas de vue l’aspect positif : le voisin a eu plus de travail qu’avant » ?

Le même principe est à l’œuvre au niveau d’une communauté, lorsqu’il s’agit d’ouragans, d’attaques terroristes ou d’invasions d’extra terrestres. La seule différence est que certains individus pourraient en effet en tirer profit – mais la communauté dans son ensemble s’appauvrit néanmoins. Par exemple, si un vaisseau spatial ennemi détruit une usine (désertée) puis s’en va, il est possible que certaines personnes (tels que des ouvriers du bâtiment et leurs fournisseurs) en profiteront en net. Ils auront volontiers abandonné leur temps libre en échange de salaires qu’ils reçoivent pour reconstruire l’usine.

Il y a néanmoins d’autres membres de la communauté qui sont clairement perdants. Non seulement ont-ils perdu la richesse de leur usine, mais ils doivent prélever sur ce qui leur reste de richesse pour payer sa reconstruction.

Si on regarde les coûts et les revenus au niveau de la société, le fait que des centaines d’ouvriers ont dû sacrifier des heures de leur temps, et que les propriétaires de produits rares tels que tuiles, briques, béton, etc., ont dû abandonner une partie de leur propriété, est un coût de l’attaque extra-terrestre. Ce n’est pas un revenu.

C’est difficile de le voir parce que les gens concernés considèrent qu’il y a une « augmentation de la demande » de leurs services et produits. Les ouvriers sont heureux de pointer sur le chantier tous les matins à 8 heures plutôt que de dormir, car maintenant ils « ont un emploi ».

Mais si on pousse l’analyse plus loin et si on demande pourquoi il est bon d’avoir un emploi, la réponse n’est pas parce qu’ils veulent garder la forme. La réponse, évidemment, est qu’ils touchent un salaire qui leur permet d’acheter d’autres biens et services.

Conclusion

Nous avons bouclé la boucle. Les keynésiens pensent qu’une économie de marché peut se trouver prise dans une « trappe à liquidité » dans laquelle les avantages mutuels du commerce n’ont plus cours. L’intérêt éventuel des invasions d’extra-terrestres et des frappes de terroristes, dans cette vision, tient à leur capacité à tirer le secteur privé de sa torpeur.

Mais pour les économistes, qui rejettent cette idée et pensent au contraire que les marchés peuvent utiliser les ressources de façon efficace pour peu qu’on les laisse tranquilles, il n’y a aucun avantage aux événements destructeurs. Même si nous pouvons imaginer des situations dans lesquelles ces événements peuvent procurer des bénéfices à des groupes particuliers, la société en net est toujours appauvrie, car la nécessité d’utiliser davantage de travail – simplement pour retrouver le statu quo en termes de richesse – est un coût et non un bénéfice. Toutes choses égales par ailleurs, nous nous portons mieux si les gens doivent travailler moins pour atteindre un certain niveau de richesse ou un certain flux de consommation.

Robert Murphy est chercheur au Mises Institute, où il enseigne à la Mises Academy. Il publie le blog Free Advice et est l’auteur de The Politically Incorrect Guide to Capitalism, du Study Guide to « Man, Economy and State with Power and Market », du Study Guide to « Human Action », de The Politically Incorrect Guide to the Great Depression and the New Deal, et de son dernier livre, Lessons for the Young Economist.

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