Première partie : Sa vie et son oeuvre

Portrait de Pierre Le Pesant de Boisguilbert (1646-1714)
par Jean-Baptiste Santerre


Plan de Rouen, lieu de naissance de Boisguilbert.
En 1690 il en devient le lieutenant-général.


Chateau de Boisguilbert (Seine-Maritime).
Second fils de la famille, Pierre Le Pesant de Boisguilbert n’hérite de rien et doit faire carrière seul.


Histoire de Dion Cassius de Nicée, par Xiphilin, traduit par Monsieur de B. G.** [Boisguilbert] (1674)
Après des études à Port-Royal, Boisguilbert se lance dans une carrière littéraire.


Marie Stuart, reine d’Écosse (1674)
Le livre connaîtra 5 éditions et sera traduit en anglais.


Église de Pinterville, d’après une carte postale du début du XXe siècle
En 1677, Boisguilbert épouse Suzanne Le Paige de Pinterville, dont il aura deux filles et trois fils.


Vue extérieure et intérieure du château de Pinterville (Eure)
Vers 1680, il achève la construction de ce château, qu’il occupera sa vie durant.


Lettre de Boisguilbert à Chamillart (Contrôleur général) en 1704. [texte à retrouver en note [1] ci-dessous]
Entre 1691 et 1713, Boisguilbert propose inlassablement ses idées aux ministres en place, en vain.


Le Détail de la France. Les causes de la diminution de ses biens et la facilité du remède (1695)
N’étant pas écouté, Boisguilbert laisse le public juge de ses idées et se met à publier.


Hotel Labenche, à Brive la Gaillarde (Corrèze)
En 1707, ayant publié illégalement sur les matières d’administration, Boisguilbert est condamné à un exil de six mois à Brive-la-Gaillarde.


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Deuxième partie : Postérité

Portrait de Voltaire, qui a jugé assez sévèrement Boisguilbert.
« C’était un homme fort instruit qui s’égarait toujours, un faiseur de projets qui exagérait les maux du royaume, et qui proposait de mauvais remèdes »


Sir Brian de Bois-Guilbert, personnage du roman Ivanhoe (1819) par Walter Scott
Ici l’acteur Georges Sanders qui joue Bois-Guilbert dans l’adaptation de 1952


Du 22 au 23 mai 1975, un important colloque sur Boisguilbert fut organisé à Rouen sous la houlette de Jacqueline Hecht.
Ici Boisguilbert parmi nous, l’ouvrage de l’INED (1989) qui en publie les Actes.


Boisguilbert xuǎnjí (布阿吉尔贝尔选集) [Sélection d’écrits de Boisguilbert]
Cette traduction chinoise des écrits de Boisguilbert a été publiée en 1974. Une deuxième édition a vue le jour en 2010.


Études sur Boisguilbert et son oeuvre par Félix Cadet, J.-E. Horn et Albert Talbot, aux éditions de l’Institut Coppet.
L’Institut Coppet a réédité les principaux écrits de Boisguilbert ainsi que de nombreuses études sur lui.
Voir la bibliographie Boisguilbert


Exposition Boisguilbert à Pinterville (15-16 septembre 2018)
Le château de Pinterville propose régulièrement des panneaux présentant la vie, l’oeuvre et les idées de Boisguilbert.

 

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NOTE :

[1] « Pour finir cette lettre, Monseigneur, je prendrai la hardiesse de vous dire que Messieurs vos prédécesseurs ont cru que l’autorité seule devait tenir lieu de tout et que les lois de la nature, de l’équité et de la raison n’étaient faites que pour ceux qui n’étaient pas absolus, et ils n’ont pas songé qu’il n’y a que Dieu de qui on puisse sagement croire : ipse dixit et facta sunt. Ils ont fait comme celui qui débitait follement qu’il n’était pas nécessaire d’avoine pour faire marcher un cheval, que le fouet et l’éperon y suppléaient amplement ; ce qui peut être pour une première traite, mais à la seconde fait périr la bête et met le maître à pied. Messieurs vos prédécesseurs ont eu un règne de fouet et d’éperon, mais vous demeurerez en chemin, si vous ne donnez l’avoine : ce qui est beaucoup conforme à votre inclination. C’est sur quoi je vous offre mes services : ce qui sera pareillement le sujet de mes lettres suivantes, c’est-à-dire le rétablissement du pain et du vin en démuselant et rendant libre la bouche des bêtes, après quoi vous ne doutez pas qu’elles ne marchent et par conséquent l’argent qui ne connaît point d’autres ordres que celui de la consommation dans laquelle ces deux denrées tiennent une si grande place. Je suis avec un très profond respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur, Boisguillebert. »