L’éducation doit-elle être libre ? (1828)

« Prodiguer les deniers des contribuables pour parvenir à imposer de force tel ou tel enseignement aux enfants que leurs familles pourraient et voudraient instruire, soit par elles-mêmes, soit par des maîtres délégués, c’est toujours, quelque pure intention qu’on ait, se permettre une exaction pour faire de la tyrannie. »

Chômage des dimanches et jours fériés, par Charles Renouard (1865)

« Ayons des jours périodiques de repos légal, car ils sont indispensables à l’ordre civil des sociétés ; félicitons-nous de pouvoir, dans leur désignation, concilier avec les conseils de la science économique le respect dû aux préceptes religieux ; encourageons, propageons et pratiquons l’obéissance à des règles dont la vie de tout le monde doit se trouver bien ; mais reconnaissons qu’il n’est, à ces fins, ni juste, ni utile de pousser la loi à sortir de sa sphère, et d’ériger en délits ou contraventions des actes dont il serait sage de s’abstenir, mais qui, considérés en eux-mêmes, n’apportent à la liberté et aux droits de personne ni blessure ni entrave. »

Des anciennes corporations d’arts et métiers en France

Sous l'Ancien régime, l'artisanat et le commerce étaient enserrés dans le système ultra-réglementaire et monopolistique des corporations, qui paralysait le progrès économique et asservissait producteurs et consommateurs. À ceux qui réclamaient en son temps un retour à la réglementation des métiers, Charles Renouard traçait, dans le Journal des économistes de mars 1843, le sinistre tableau des corps d'Ancien régime. — « Pour être fort contre le monopole, écrivait-il, il faut étudier le passé, le remuer souvent, en tracer des tableaux fidèles. Le passé abonde en enseignements profitables aux esprits les plus progressifs ; il permet à qui le connaît de demander à ceux qui le regrettent et le réclament en quelle année de toute notre histoire ils prétendraient se placer pour y trouver à l'industrie une condition meilleure qu’aujourd’hui. »