Gustave de Molinari – Lettres sur la Russie (2ème édition – 1877)
Dix-sept ans plus tard, en préparant la seconde édition de son livre, l’auteur était revenu de son premier accès d’enthousiasme. Dès lors, certains passages furent retranchés. La présentation de la Russie comme « le paradis des économistes », où les élites connaissaient et appréciaient les œuvres de F. Bastiat, était peut-être jugée inconvenante. Certaines saillies audacieuses, sur la confraternité libérale ou la privatisation des fleuves, profitèrent aussi du toilettage de rigueur pour disparaître discrètement. En annexe, en lieu et place du compte-rendu du banquet offert à l’auteur, figurait désormais une petite étude sur l’abolition du servage, dont la concrétisation avait eu lieu entre temps.