Oeuvres de Turgot – 058 – Questions diverses

58. — QUESTIONS DIVERSES.

I. Sur un projet d’association d’assistance mutuelle.

Fragment de lettre.

[A. L., minute.]

…Dans les mêmes vues, je vous prierai, M., de me permettre d’adresser d’ici quelques réflexions au petit nombre d’habitants de cette ville qui pourraient ne pas trouver dans l’Association un avantage personnel bien sensible. N’en est-il aucun parmi eux qui ne puisse sacrifier une somme légère à un intérêt plus généreux, au plaisir de conduire ses concitoyens dans la route du bonheur ? Vous êtes bien loin, M., de penser à recevoir de personne des secours auxquels la nature de l’Association répugne invinciblement ; on peut néanmoins encore mériter le titre de bienfaiteur de votre maison, des pauvres et de l’humanité, d’une manière moins éclatante, il est vrai, moins satisfaisante pour la vanité, mais peut-être plus noble par là même. Qu’on cesse de ne voir que soi, de ne supputer que pour soi, qu’on porte ses regards sur un champ plus vaste et qu’on calcule les avantages de l’Association pour cette multitude d’hommes que la maladie précipite, sans intervalle, d’un état aisé dans la plus affreuse misère, pour cette classe nombreuse de citoyens qu’une médiocrité cruelle met au-dessus des secours gratuits sans les mettre à portée de s’en procurer d’autres, pour ceux, qui, quoique moins à plaindre, sont cependant abandonnés dans leurs maladies, sans domestiques, sans parents, livrés à des mercenaires impitoyables et souvent infidèles, enfin, pour cette partie de la nation la plus considérable et en même temps la plus précieuse, manufacturiers, artisans de toute espèce, pour ces hommes qui arrosent laborieusement de leurs sueurs, le pain qu’ils mangent chaque jour, et qui, lorsqu’ils tombent malades, perdent toutes leurs ressources, au moment où leurs besoins sont plus pressants et plus multipliés. C’est surtout pour cette dernière classe que vous avez voulu travailler et c’est à ceux qui la composent que votre établissement sera le plus utile. Il faut cependant l’avouer, ce n’est pas d’eux qu’on a le plus droit d’attendre les premières souscriptions qui décideront du succès. Quelque évidents que soient les avantages que l’Association leur présente, pour en être convaincu, il faut réfléchir, il faut comparer l’avenir avec le présent, et le peuple en est-il capable ? L’ignorance de cette partie de la société, l’habitude de vivre au jour le jour, de ne rien prévoir, l’indifférence, et l’espèce d’apathie de ces hommes dans lesquels la continuité de la misère a presque éteint les désirs en leur ôtant jusqu’à l’idée d’un état meilleur, enfin, je ne sais quelle défiance vague d’un peuple qui craint tout parce qu’il ne voit rien, qui n’imagine pas qu’on puisse songer à lui faire un bien auquel il n’a jamais pensé et qui, peut-être est devenu incrédule à force d’avoir été trompé. Que d’obstacles le projet le mieux combiné doit trouver dans les esprits grossiers de cette classe d’hommes ? Et quel moyen de les vaincre ? L’expérience, le succès ? Et que sera-ce, si le succès dépend du concours de ces mêmes hommes ?…

II. Remplacement des jésuites au Collège de Limoges.

1. Première lettre au subdélégué à Limoges (De l’Épine)[1].

[A. L., minute.]

(Demande de renseignements.)

Paris 4 avril.

J’ai toujours été fort neutre, M., dans l’affaire des Jésuites[2]. À présent que leur sort est décidé, l’intérêt que je dois prendre à la ville de Limoges ne me permet pas d’abandonner au pur hasard et aux caprices de MM. les consuls, les mesures qu’on doit prendre pour les remplacer. Je sais bien que si la Cour ne veut se mêler en rien de ces arrangements, les Parlements en décideront en maîtres, et je ne puis avoir que la voie d’influence. Dans ce moment-ci, je voudrais seulement, sans paraître, savoir quels sont les revenus des Jésuites de Limoges et de Tulle[3] et combien il y en a d’affectés pour l’entretien des boursiers, combien il en coûte pour entretenir les bâtiments ; le reste sera la somme qu’on pourra destiner à l’entretien des maîtres, et l’on pourrait, d’après cette connaissance, s’occuper à chercher, soit à Limoges, soit à Paris, quelques bons sujets capables de faire fleurir les études un peu mieux que du temps de ces Pères.

Je vous serais obligé de prendre tous ces éclaircissements en secret et sans rien faire soupçonner du motif.

2. Deuxième lettre au subdélégué.

[A. L., minute.]

(Choix d’un chirurgien pour Limoges. — Choix de professeurs pour le collège.)

24 avril.

Les avantages que l’on peut faire à Limoges à un bon chirurgien ne me paraissent pas bien considérables ; je ferai tout mon possible pour engager le sujet que j’ai en vue à venir s’établir à Limoges.

J’ai reçu trois in-f° qui sont apparemment pour M. Beaudoin. Je ne sais pourquoi vous les avez mis à mon adresse, car je paye le port par la messagerie comme tout le monde.

Je viens à l’affaire des Jésuites. Il me semble qu’avec les revenus de leur collège, on peut monter un des meilleurs collèges de France et donner à Limoges, à la jeunesse, une éducation meilleure qu’on ne la donne dans les meilleurs collèges de Paris.

Quand ils devraient dix mille livres de rente, il en resterait 15 000 l. et ce serait bien assez pour entretenir un principal, deux professeurs de philosophie, un de mathématiques, un de physique expérimentale, un bon rhétoricien, un bon humaniste et trois professeurs de classes inférieures, dût-on donner 1 500 l. à chacun des six premiers et 1 000 l. aux trois derniers, et deux mille francs au principal avec la faculté de tenir une pension. Il y aurait de quoi avoir des sujets du premier ordre, et j’en ai déjà plusieurs en vue. Je penserais qu’on devrait fixer le professeur de la première année de philosophie et celui de physique, chacun à leur année ; on aurait bien plus aisément d’habiles gens. On ferait bien aussi de n’exiger qu’une classe par jour ; l’autre classe serait consacrée aux mathématiques, la première année, et la deuxième à la physique expérimentale, histoire naturelle, chimie, et si les professeurs se dispensaient de dicter, on pourrait avoir assez de temps pour voir beaucoup de matières. Les professeurs de cinquième joindraient la grammaire française à la grammaire latine et les autres professeurs pourraient consacrer une partie de leurs classes au grec et à des connaissances utiles : géographie, notions d’histoire, etc. Enfin, ce serait une très bonne occasion pour perfectionner le plan de l’éducation et si M. l’Évêque et les Consuls veulent agir de concert avec moi, je ne désespère pas d’y réussir.

Je ne sais à quel point M. Montagne est instruit des Mathématiques et de la Physique newtonienne, mais son adresse me persuade qu’avec le livre de l’abbé Nollet, il serait bien vite en état de faire un très bon cours de Physique expérimentale et d’Histoire naturelle. J’espère que nous pourrons cet été nous occuper de tout cet arrangement.

Il me semble aussi que la place de principal pourrait nous servir à fixer à Limoges le curé de Teyjat, l’abbé Nadaud. Mandez-moi, je vous prie, ce que vous pensez de toutes ces idées et ne me laissez pas ignorer ce que vous apprendrez des démarches du Parlement de Bordeaux.

Le Parlement de Paris vient de saisir tous les biens des Jésuites pour mettre ordre aux ventes clandestines qu’ils faisaient de leur mobilier et qui ne tendaient qu’à transporter de l’argent à Rome et à rendre beaucoup plus difficiles les mesures à prendre pour procurer une subsistance honnête aux individus après la dissolution du corps. Je ne doute pas que le Parlement de Bordeaux n’imite cette sage précaution.

3. Lettre à l’avocat général du Parlement de Bordeaux (Dudon).

[A. L., minute.]

(Modicité des revenus du collège. — Mesures à prendre pour le maintenir.)

19 juillet.

J’ai reçu, M., avec la plus grande satisfaction, la Lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, en réponse à la mienne du 17 juin dernier, concernant le remplacement des Jésuites. Puisque vous voulez bien vous prêter à la correspondance que j’ai eu l’honneur de vous proposer, je continuerai, avec grand plaisir, à m’entretenir quelquefois avec vous sur un objet aussi important pour le bien public.

Je ne puis qu’être infiniment flatté de ce que ma façon de penser sur presque tous les points s’est rencontrée avec la vôtre, mais on se réunit aisément sur les principes quand on ne cherche de part et d’autre que le bien de la chose, sans vues particulières et sans intérêt de parti.

La difficulté sera de suivre ces principes dans l’exécution. Il faut avouer qu’un préalable nécessaire à toute résolution est de savoir exactement sur quels fonds on peut compter, car on ne peut se flatter d’avoir de bons collèges qu’en payant bien les maîtres.

J’avais cru le collège de Limoges fort riche et il l’est en effet ; mais, par l’état que les Jésuites ont envoyé au Conseil de leurs biens et dont sans doute vous avez une copie, ils représentent leur revenu actuel comme réduit par leurs dettes à 4 600 ou 4 700 livres, en sorte que le collège de Limoges serait à peine plus riche que ceux d’Angoulême et de Tulle qui ont toujours passé pour pauvres. Je ne sais à quel point on peut compter sur l’exactitude de cet état ; mais, s’il était parfaitement sincère, après qu’on aurait prélevé la pension des Jésuites professeurs, il resterait très peu de fonds pour se procurer des maîtres.

Dans cette incertitude, je crois que le parti le plus sage serait de ne rien précipiter sur la décision et je désirerais fort que le Parlement donnât quelque délai aux villes de son ressort pour lui présenter leur projet de remplacement.

Le Parlement de Paris, ayant syndiqué tous les créanciers de la Société et ayant jugé que toutes les maisons étaient solidaires, se trouve saisi de la discussion de toutes les dettes. Je sais que son projet est, autant que faire se pourra, d’imputer le paiement de toutes ces dettes sur les fonds généraux de la Société, soit mobiliers, soit immobiliers, sur la vente des maisons et emplacements devenus inutiles, sur une grande quantité de rentes possédées par les Jésuites français ou étrangers et presque toutes sous de faux noms dont on a découvert une assez grande quantité. Par là, on pourrait espérer de libérer les collèges de leurs dettes les plus onéreuses.

À l’égard des pensions alimentaires dues aux profès, je crois encore qu’on cherchera les moyens d’en libérer les collèges. Je ne puis même pas m’imaginer que, lorsque le Parlement de Paris aura prononcé définitivement sur le sort de ces religieux, et lorsque leurs partisans n’auront plus d’espérance, la Cour, qui jusqu’ici a voulu garder une neutralité parfaite, ne prenne pas les mesures nécessaires pour rendre le sort des anciens Jésuites uniforme et pour leur procurer une subsistance sans que les Parlements soient obligés d’entamer les revenus destinés à l’enseignement de la jeunesse. Il est certain que quelques abbayes, mises en économat, faciliteraient prodigieusement l’opération.

Il faudra sans doute aussi que le Roi donne des lettres patentes pour confirmer toutes les unions de bénéfices aux collèges des Jésuites dont plusieurs sont très irrégulières. J’en parle avec connaissance de cause, ayant été[4] membre du bureau auquel des contestations relatives à ces unions avaient été attribuées. Je souhaiterais fort aussi que le Roi, dans cette circonstance, donnât des lettres patentes, pour autoriser pendant quelque temps, les collèges à recevoir des dons et des legs. Je suis persuadé que l’ardeur avec laquelle une grande partie de la nation désire d’assurer l’expulsion de la Société, engagerait bien des personnes à contribuer à cet ouvrage et qu’on trouverait des ressources dans leur libéralité.

Le Parlement de Paris sent la nécessité de l’intervention de l’autorité royale dans cette affaire, mais certainement la Cour ne se portera à prendre des mesures pour faciliter les remplacements que lorsque le sort des Jésuites sera décidé irrévocablement, sans qu’elle s’en soit mêlée.

Le Parlement de Paris s’est lié par ses précédents arrêts à ne juger l’appel comme d’abus que le 6 août ; et jusqu’à ce qu’il ait prononcé, jusqu’à ce qu’on ait vu le parti qu’il prendra pour pourvoir au paiement, soit des créanciers généraux de la société, soit de ceux des maisons particulières, jusqu’à ce qu’on sache sur quel fonds seront assignés les pensions alimentaires des Jésuites et quelles mesures prendra la Cour sur tous ces objets, il me semble qu’on n’a rien de mieux à faire que de rester en suspens sur les résolutions définitives à prendre par rapport au remplacement.

Quant à moi, j’avoue que si la décision roulait sur moi, je me croirais dans l’impossibilité de prendre un bon parti. Trop d’impatience ne conduirait qu’à se procurer des maîtres au meilleur marché possible et, par conséquent, à se rejeter entre les bras des moines, chose qui ne serait pas plus de votre goût que du mien.

Les Bénédictins de Saint-Angel font, à la ville de Tulle, une proposition fort séduisante, c’est de se transporter, avec tous leurs biens, au collège de cette ville et d’y enseigner. Cette proposition n’a contre elle que les inconvénients généraux qu’il y a à confier l’éducation publique à des ordres monastiques et je penserais qu’il ne faudrait l’accepter qu’à la dernière extrémité.

Je vous avoue que, plutôt que de recourir à ces religieux, je préférerais d’autoriser les régents à recevoir de leurs écoliers une somme modique tous les mois, comme il a été d’usage dans l’Université de Paris jusqu’en 1718. Les études n’en étaient pas moins florissantes et peut-être les professeurs n’en étaient que plus animés à bien faire leur devoir. Cette rétribution pourrait même être regardée comme le prix des répétitions dont les nouveaux maîtres pourraient se charger.

Avec ce secours et la protection que les évêques pourraient accorder aux jeunes ecclésiastiques chargés de l’enseignement, je ne doute pas qu’on ne trouvât de très bons sujets avec des fonds médiocres, et j’ai tout lieu d’augurer de la sagesse et de la droiture des vues de MM. les Évêques de Limoges et de Tulle qu’ils se prêteront à tout ce qui pourra tendre au bien.

L’intérêt de la religion doit faire désirer au clergé que les nouveaux collèges soient remplis de maîtres habiles et de bonnes mœurs. Comme vous l’observez très bien, il est convenable que les principalités soient confiées à des ecclésiastiques capables de veiller à ce que les jeunes gens soient élevés dans la religion comme dans les sciences et c’est un puissant motif pour engager MM. les Évêques à s’occuper de la formation des nouveaux collèges et du soin de leur procurer de bons sujets.

Voilà, M., quant à présent, à quoi se bornent mes réflexions sur cette matière ; je les soumets avec grand plaisir aux vôtres et je serai fort aise de savoir ce que vous en pensez. Comme je pars la semaine prochaine pour me rendre dans ma généralité, je vous serai obligé de m’adresser votre réponse à Angoulême[5].

III. — Lettre au comte de Sainte-Maure au sujet d’un garde-étalon révoqué[6].

(A. H. V., C, 22).

Limoges, 8 janvier.

Il est vrai, M., qu’il y a déjà quelque temps que j’ai reçu une requête que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser au sujet des vingtièmes que vous payez pour la terre de Chaux, et que j’ai reçu peu de temps après une pareille requête qui m’a été renvoyée par M. de Courteille. Je n’ai pu me dispenser de communiquer ces pièces, suivant l’usage, au directeur du vingtième de cette généralité. Je n’ai pu travailler avec lui sur sa réponse que depuis peu de jours, au retour de mes départements. J’écris aujourd’hui à M. de Courteille et je lui envoie la réponse du directeur, avec mon avis, dans lequel j’ai cherché à vous rendre une justice dont je me flatte que vous serez satisfait.

Quant à l’autre affaire sur laquelle j’avais eu l’honneur de vous écrire et qui regarde le nommé Chassaigne, un des tenanciers de votre terre de Chaux, je puis bien vous assurer que je n’ai eu besoin de l’instigation de personne pour désirer de rétablir ce particulier dans sa commission de garde-étalon. Je savais par des notes que M. de Marcheval lui-même m’a laissées que ce particulier n’a été révoqué que pour des raisons absolument étrangères à ses fonctions de garde-étalon et uniquement par complaisance pour vous.

Je vois, par les détails dans lesquels vous avez la bonté d’entrer, que vous croyez avoir beaucoup à vous plaindre de ce paysan. Cependant, permettez-moi de vous observer que, dans tous les objets de plaintes dont vous me faites l’honneur de me faire un détail, aucun n’est relatif à ses fonctions. Je sais, non seulement par M. de Lostende, et par les personnes chargées du détail de cette partie, mais encore par le témoignage d’un grand nombre de gens dignes de foi, que cet homme a un très beau cheval, très bien entretenu et que, par conséquent, il remplit tout ce que les règlements exigent pour faire jouir les gardes étalons des privilèges qui leur sont accordés. Je puis vous dire que M. de Marcheval lui-même en était convaincu et que ce n’est pas sans peine qu’il a cédé à vos sollicitations.

Si je pouvais me flatter, ainsi que M. de Marcheval, d’avoir quelque part à l’honneur de votre amitié que je désire infiniment, il me semble qu’en entrant comme lui, en ce titre, dans vos griefs contre Chassaigne, je ne me croirais pas pour cela autorisé à le dépouiller comme Intendant, d’une fonction sur laquelle il n’y a aucun reproche à lui faire.

Je n’ai ni terres, ni tenancier, parce que je suis né cadet dans une province où les aînés emportent tout, mais je n’en sens pas moins combien il peut être quelque fois désagréable pour un homme tel que vous d’être en contestation avec des gens de cette espèce ; c’est pour cela que, malgré les raisons de justice qui me faisaient désirer de rendre à Chassaigne sa commission, je n’ai pas voulu prendre ce parti sans avoir l’honneur de vous en prévenir et j’aurais extrêmement désiré que vous eussiez bien voulu entrer dans les considérations qui ont dicté ma démarche auprès de vous.

J’ai différé jusqu’à présent de rétablir ce particulier dans sa commission ; cependant je ne vous cacherai pas que je l’ai flatté de quelques espérances, lorsque j’aurais reçu votre réponse. Je vous avouerai encore qu’il me paraît absolument juste de le rétablir du moins au département prochain et que j’y suis résolu. Mais je serai toujours fort aise que cet homme puisse tenir de vous, à titre de grâce, la justice que je lui rendrai, et je prends la liberté de vous réitérer mes instances à ce sujet.

On ne peut être plus sensible que je le suis aux sentiments que vous voulez bien me témoigner ; personne ne désire plus que moi de les mériter et de profiter des relations que les circonstances me donnent avec vous pour avoir l’honneur de vous voir souvent.

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[1] Commissaire des tailles et secrétaire perpétuel de la Société d’Agriculture. Turgot disait de lui : « fils d’un Secrétaire du Roi, homme zélé pour sa Société. »

[2] Par Déclaration Royale du 2 août 1761, il avait été ordonné aux supérieurs des Jésuites de produire dans les six mois les titres de leur établissement en France. Le 6 août, un arrêt du Parlement de Paris avait par provision, fait défense à tous sujets d’entrer dans la Société de Jésus et dans ses écoles, et aux prêtres jésuites, de continuer leurs leçons publiques. Ensuite, des Lettres patentes avaient sursis à l’exécution de l’Arrêt pendant un an. Le 6 août 1762, un Arrêt du Parlement prononça la déchéance de la Société de Jésus et ordonna la prise de possession de ses collèges par les villes. Enfin, la suppression fut consacrée par Édit en 1764.

[3] Le subdélégué ne put rien savoir sur le collège de Tulle (note sur la minute).

[4] Comme maître des requêtes.

[5] En 1763, le Collège de Limoges prit le nom de Collège Royal (Leroux, Inventaire, CXXXXV) ; l’étude des sciences physiques y eut une place importante.

[6] Voir ci-dessus p. 135.

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