Oeuvres de Turgot – 169 – Chansons, épigrammes, etc., de 1774

1774

169. — CHANSONS, ÉPIGRAMMES, POÈMES, PUBLICATIONS DIVERSES DE L’ANNÉE 1774.

I. Chansons et épigrammes.

La poule au pot. 

1

[Chansonnier historique, IX, 10]

La poule au pot

Depuis longtemps était promise ;

La poule au pot

Attendait dès longtemps Turgot ;

Terray n’est plus ; la nappe est mise ;

L’on va bientôt mettre à sa guise

La poule au pot

[Chansonnier historique, IX, 37]

Grâce au bon Roi qui règne en France,

Nous allons voir la poule au pot !

Cette poule, c’est la finance

Que plumera le bon Turgot !

Pour cuire cette chair maudite,

Il faut la grève pour marmite,

Et l’abbé Terray pour fagot !

[Bersot, Études sur le XVIIIe siècle, 53. — Foncin, 51.]

Enfin, la poule au pot sera donc bientôt mise

On doit du moins le présumer ;

Car, depuis si longtemps qu’on nous l’avait promise

On n’a cessé de la plumer.

Dialogue 

[Chansonnier historique, IX. 33]

LE ROI.

Mon contrôleur Turgot, dites-moi, quel homme est-ce ?

LE COMTE DE MAUREPAS.

Sire, il a l’esprit juste et le cœur citoyen,

Il respecte les lois, les mœurs… C’est fort bien,

LE ROI.

Mais jamais il n’entend la messe !

LE COMTE DE MAUREPAS

Sire, je n’en sais rien, on tient tant de discours !

L’abbé Terray, dit-on, l’entendait tous les jours[1].

II. Épîtres, Poèmes.

1. Épître à M. Turgot, par M. Saurin, de l’Académie française.

[Journal historique, VII, janvier 1775. — Almanach des Muses, 1775.]

Qu’un ministre ennemi du faste et de l’éclat,

Des trésors de son roi, sacré dépositaire,

Ne prodigue point l’or aux frelons de l’État ;

Leur troupe avide et mercenaire

Va bourdonnant partout que l’État est perdu,

Mais que tyran servile à l’intrigue vendu,

Des revenus publics infidèle économe,

Aux vœux des courtisans, il ne refuse rien.

Chacun d’eux en soi seul croit voir tout le Royaume,

Et sans avoir lu Pope, il dit que tout est bien !

Cependant, cachés sous le chaume

Ô que d’infortunés, dont la débile voix

Meurt avant d’arriver jusqu’au palais des rois !

Mais cette voix bientôt, en sursaut se réveille,

Ministre révéré dont le cœur généreux

Souvent alors que tout sommeille,

Veille, occupé du sort de tant de malheureux.

Un roi, de ses sujets, et Protecteur, et Père

Des fruits de leurs sueurs, doit compte à leurs besoins :

Tu le sais, tu remplis un si saint ministère ;

Et le peuple a tes premiers soins.

Hélas, dès l’âge le plus tendre,

Victime d’un travail ingrat

C’est ce peuple, à la fois laboureur et soldat,

Qui, sacrifiant tout, sans oser rien prétendre,

Vit pour nourrir l’État, et meurt pour le défendre.

C’est pour vous que sa main fait croître les moissons,

Sybarites oisifs ! vos plaisirs sont ses dons !

Laissez-lui quelque part aux biens qu’il vous procure.

Ô trop heureux ainés des fils de la Nature,

Vous seuls de ses bienfaits auriez-vous hérité ?

Tandis que votre goût dédaigneux et superbe,

Par cent mets différents vainement excité

Ne sent que le malheur de la satiété,

Aux animaux des champs, l’homme a disputé l’herbe !

Tu préviendras ces maux affreux :

D’un peuple respectable et digne d’être heureux

Tu soulageras la misère.

Mais que le bien, hélas ! est difficile à faire !

Que d’obstacles vont naître, et combien de clameurs !

Déjà, la calomnie, aux gages de la haine

N’osant s’attaquer à tes mœurs,

Accuse tes desseins et, dans l’ombre, déchaîne

La fraude tortueuse et les sourdes rumeurs !

Mais tu sais allier la prudence au courage :

Et dans tes projets bienfaisants

Imitant la nature sage,

Qui lentement prépare et mûrit ses présents,

Ta vertu poursuit son ouvrage,

Ton zèle actif et modéré,

Observe d’un œil éclairé

Ce que permet le temps, ce qu’il veut qu’on diffère.

Louis le hâtera, ce bonheur qu’on espère,

Il veut, comme HENRI, rendre heureux ses sujets.

Un roi qui sait vouloir, a le don des miracles :

Sûr de ses volontés, tu vaincras les obstacles.

Le bonheur de la France est le prix du succès.

Quelle plus noble récompense

Pourrait couronner tes travaux !

Ce n’est point aux honneurs, à la vaine opulence

Que s’est immolé ton repos.

Dans le poste éminent où la vertu te place

Ah ! s’il fallait toujours, avec un front de glace,

Du peuple repousser les vœux :

Si, de ton cœur sensible, il fallait te défendre

Si tu perdais l’espoir de faire des heureux,

Comme on t’y vit monter, tu saurais en descendre,

Sans faste, sans orgueil, déposer la grandeur.

À tes amis rendu, sous un ciel plus tranquille

Donner à tes vertus les Beaux-Arts pour asile

Et jouir dans leur sein, de la paix de ton cœur.

Mais Louis connaît trop tes lumières, ton zèle ;

Ami du mérite et des lois,

Que près de son trône, il appelle,

De la vérité sainte, il écoute la voix ;

Et sous une forme nouvelle,

La sagesse l’éclaire et préside à son choix.

Vous allez donc enfin renaître,

Jours de bonheur et de vertus,

Que nous avons vu disparaître,

Que mes vieux ans n’espéraient plus !

Et de mes yeux près de se clore,

Si la mort éteint le flambeau,

J’aurai du moins vu votre aurore,

Avant de descendre au tombeau !

2. Épître par un avocat au Parlement.

[Mercure, Octobre 1774.]

Par le pouvoir de tes arrêts

D’un jeune roi qui respire la gloire

Et le bonheur de ses sujets,

Tu remplis donc, Turgot, les généreux projets !

Poursuis ! Je vois déjà les filles de Mémoire

T’inscrire dans leur temple à côté de Sully ;

Permets qu’un citoyen des grands hommes ami ;

Vienne, en ce règne heureux, célébrer ta victoire :

Depuis le siècle de Henri

Cette place vaquait… T’y voilà, Dieu merci !

3. Discours d’Henri IV à Louis XVI.

[Mercure, janvier 1775.]

… À peine au trône assis, que ta prompte justice

Des avides traitants, réprime l’avarice[2].

III. Ouvrages et pamphlets

1. Plan d’imposition économique et d’administration des finances présenté à Monseigneur Turgot, ministre et contrôleur général des finances, par M. Richard des Glasnières, Paris, Simon, in-4°, 1774, avec approbation et privilège du Roi.

À la fin de l’ouvrage est cette lettre de Turgot :

Paris, 13 septembre.

Lorsque je vous dis, M., de faire imprimer votre projet, c’était pour mettre le public à la portée de le juger. Je suis donc bien éloigné de m’opposer à la distribution des exemplaires, et vous êtes bien le maître de la commencer aussitôt que votre ouvrage sera imprimé.

Je suis, M., entièrement à vous…

« M. Turgot, lit-on dans la Chronique de Baudeau, à la date du 1er septembre, a donné audience publique. Un faiseur de projets s’est approché pour lui offrir une affaire qu’il disait très avantageuse au Roi. Le ministre lui a répondu : « M., je crois votre projet fort bon, je le recevrai avec grand plaisir et je n’en rejetterai aucun, mais il faut que vous preniez la peine de le faire imprimer, car je n’en reçois pas d’autres. » Cette réponse a confondu le projeteur et fait grand plaisir à tous les assistants. »

Cette anecdote peut expliquer la lettre ci-dessus. L’homme à projets pouvait être Richard des Glasnières. Mais la lettre du ministre et le privilège publiés, à la suite du plan, firent croire ou permirent à l’auteur de prétendre que ce projet était approuvé par le contrôleur général. On le trouva très hardi et l’on en rendit Turgot responsable. Il consistait en la suppression de la totalité des impôts de consommation et autres, pour ne laisser subsister que la taille réelle et, sous le nom de droit de franchise, une sorte de capitation ou d’impôt sur le revenu. Tous les droits d’aides, d’entrée, de gabelles, de capitation, de tabacs, etc., la taille, le taillon, l’ustensile, les vingtièmes, les huit sols pour livre, étaient supprimés. Il ne devait plus y avoir de douanes qu’à la frontière et sur les marchandises venant de l’étranger. N’étaient maintenus, en fait d’impôts directs, que les droits de contrôle des actes, exploits, insinuations, etc., qui, d’après l’auteur, étaient d’une utilité indispensable pour la sûreté publique : la marque de l’or, de l’argent et des autres métaux, ainsi que la ferme des postes.

Les contribuables du droit de franchise étaient divisés en huit classes et chaque classe comportait des divisions. D’abord étaient les journaliers et domestiques sans biens, puis les religieux et religieuses et les journaliers ayant un petit héritage, puis les vicaires, les artisans et ouvriers, etc. Dans la dernière classe, étaient les gens du premier rang et les plus fortunés. Quant à la taille réelle, elle portait non seulement sur les immeubles, mais sur les rentes de l’Hôtel de Ville et autres, ainsi que sur les constitutions de particuliers à particuliers.

Aussitôt après la publication du plan une critique en fut faite, dans le Mercure (octobre 1774) qui demanda qu’on étudiât les sources véritables des richesses et qu’on fit souscrire par les communautés des billets représentant leurs impôts et devenant des billets d’État.

Une réfutation plus sérieuse fut faite par l’abbé Baudeau ; elle fut insérée dans le spécimen des Nouvelles Éphémérides économiques, paru en décembre 1774. Ce qui fit dire à Galiani : « Richard des Glasniès a donc été morfondu par l’abbé Badeau[3] »

Baudeau intitula sa réfutation : Questions sur le plan d’impositions soi-disant économique, et la fit précéder d’un préambule ainsi conçu :

« Il se répandit au commencement du mois d’octobre dernier, un écrit in-4° sous le titre de Plan d’impositions économique présenté à M. Turgot, etc. Cet ouvrage… était terminé par une lettre du ministre des finances qui en permettait la publication. Sous le prétexte de cette lettre, on accéléra le débit du projet en insinuant que c’était le plan du gouvernement ou du moins celui des économistes. M. l’abbé Baudeau crut devoir détromper ceux qui pouvaient adopter et accréditer une pareille erreur. C’est dans ce dessein qu’il a composé sur le champ et publié les questions suivantes. »

Baudeau faisait remarquer que le plan proposé avait beaucoup de rapport avec celui qu’avait publié en 1763 Roussel de la Tour, sous le titre de Richesse de l’État. Il ajoutait que le produit calculé par l’auteur était chimérique : 800 millions ! Pour obtenir un tel produit, il aurait fallu que la production agricole de la France s’élevât au moins au double, c’est-à-dire à 1 600 000 000 livres, ce qui était impossible. Comment d’ailleurs la population pourrait-elle vivre si elle donnait au Roi tous ses revenus. Des Glasnières comptait pour son droit de franchise 7 387 000 contribuables. Or, il ne pouvait y avoir en France autant de chefs de famille, car il y avait, en moyenne, au moins cinq personnes par famille. Baudeau faisait enfin observer, en physiocrate, qu’il était inutile d’établir une capitation qui devait retomber finalement sur les propriétaires.

La réfutation de Baudeau était dans les idées de Turgot et il fallait être de mauvaise foi pour soutenir que des Glasnières avait exposé les vues des économistes et du contrôleur général. On le fit néanmoins :

Dans les Mémoires secrets, il est dit : « M. l’abbé Baudeau, économiste dans les mêmes principes que M. des Glasnières, mais qui a plus de tête, plus de méthode, plus de raisonnement et plus de style, vient de lui faire une réponse dont se prévalent les ennemis du projet, mais qui, au fond, n’en est que la confirmation plus sage, plus réfléchie, et plus développée. »

Le vrai motif de l’acharnement avec lequel on attribuait à Turgot le plan de des Glasnières venait de ce que cet auteur proposait, comme l’auraient fait les Physiocrates avec l’impôt unique, la suppression des fermiers généraux. On disait, par dérision, de ceux-ci qu’ils étaient les colonnes de l’État. Des Glasnières avait inséré dans sa brochure deux estampes, dont l’une représentait une colonne « minée par les fondements, percée à jour de toutes parts, dégradée et vacillante sur sa base » ; dont l’autre montrait une colonne « bien droite, ferme et solide ». La première désignait l’administration des fermes ; la seconde, l’administration nouvelle.

Les colères furent si vives qu’il fallut arrêter la publication de l’ouvrage, mais il se vendit clandestinement.

Aux critiques faites sur son projet, l’auteur avait répondu par une Réplique générale pour le présent et l’avenir aux observations faites et à faire sur le plan d’impositions économique. 1775, in-4°.

« Il faut avouer, dit le Journal historique (7 mars 1775), qu’il n’est pas heureux à la répartie et que la plupart de ses réponses à des objections très sensées sont pitoyables. »

D’autres réfutations furent faites : 1° Par le comte d’Albon, physiocrate, sous le titre : Observations d’un citoyen sur un nouveau plan d’impositions (Amsterdam, in-12, 1774).

2° Par X… La dîme royale de M. le maréchal de Vauban comparée avec le plan d’impositions de M. R. D. G. (1776).

2. Réflexions sur la liberté d’écrire, de Morellet.

En novembre 1774, parut une brochure de Morellet qui avait été écrite dix ans auparavant et qui n’avait pas pu voir le jour. Elle est intitulée : Réflexions sur les avantages de la liberté d’écrire et d’imprimer sur les matières de l’administration, écrites en 1764, à l’occasion de la Déclaration du Roi du 28 mars de la même année qui fait défendre d’imprimer, débiter aucuns écrits et ouvrages ou projets concernant la réforme ou administration des finances[4], etc., par M. L’A. M., Londres et Paris, 1775, avec cette épigraphe, sur le titre : Ingenia studiaque facilius oppresseris, quam revocaris (Tacite, Agricola) et avec cette addition à la fin de la brochure :

P.-S., novembre 1774.

Nune demum redit animus, nec spem, modo ac votum securitas publica sed ipsius voti fidiciam ac robur assumpserit (Tacite, Agricola).

Voici deux passages de la brochure de Morellet :

« Toutes les grandes opérations en matière d’administration ont besoin d’être aidées de l’opinion publique ou du moins ne peuvent réussir si elles ont l’opinion publique contre elles. Or, il n’y a pas de moyens plus prompts pour diriger cette opinion que la voie de l’impression, surtout lorsqu’on ne veut montrer aux hommes que la vérité et qu’on ne cherche que leur bonheur. Il n’y a point de projet utile qui ne rencontre des obstacles sans nombre. Or, la liberté d’imprimer aide le ministre à en triompher. »

« Il y a tel pays où l’on ne peut obtenir un dénombrement exact, parce que le peuple se persuade que cette opération se fait toujours dans la vue d’augmenter les charges publiques. La même crainte est un des plus grands obstacles à la confection d’un cadastre. »

3. Nouvelles Éphémérides.

Le 6 décembre 1774 fut publié un volume spécimen des Nouvelles Éphémérides économiques ou Bibliothèque raisonnée de l’Histoire, de la Morale et de la Politique.

L’abbé Baudeau était le fondateur de cette revue, comme il avait été celui des Éphémérides du citoyen parues de 1767 à 1772. Le spécimen contenait la reproduction des Maximes générales du gouvernement économique d’un royaume agricole, de Quesnay ; un Discours du comte de Scheffer, ancien précepteur du Roi de Suède, Gustave III, sur le bonheur des peuples et les lois fondamentales des États ; une Lettre supposée d’un fermier des droits de halle, par Baudeau ; la Critique du plan d’impositions de Richard des Glasnières ; un Discours du Roi de Suède sur la liberté de la presse et une ordonnance du même Roi sur ce sujet.

Le premier tome suivit de près le spécimen ; l’approbation est du 14 janvier 1775. On y trouve une Défense de l’Arrêt du 13 décembre 1774 sur le commerce des grains, un Essai sur la liberté du commerce et de l’industrie ou plus exactement sur les Jurandes, de feu le président Bigot de Sainte-Croix[5], enfin l’Éloge funèbre de Quesnay que le Marquis de Mirabeau avait prononcé dans l’assemblée de ses disciples le 20 décembre ; Quesnay était mort le 16 du même mois[6].

Dans les publications de l’année 1774, il faut encore citer le Journal de Politique et de Littérature, par Linguet, Bruxelles et Paris. Le premier volume parut en 1774. Trois volumes furent publiés en 1775 et trois autres en 1776. Il en est parlé ci-après aux Pamphlets et ouvrages de l’année 1775.

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[1] Ce « mot fin et délicat » est rapporté dans le Journal de Hardy à la date du 28 décembre.

Voir ci-après, p. 280, lettre du chevalier Turgot à son frère.

[2] Note au bas de la page : Le premier édit de Louis XVI concernant les grains.

[3] Lettre à Mlle d’Épinay, 10 décembre.

[4] Cette défense avait été faite par le Contrôleur général L’Averdy.

[5] La publication de l’Essai sur les Jurandes était prématurée ; elle fut l’origine de fâcheuses animosités contre Turgot.

[6] Les Mémoires secrets parlent, à la date du 2 janvier 1775 et en ces termes, des Nouvelles Éphémérides :

« La secte des économistes trouvant les circonstances favorables pour sa propagation sous un ministre qui se fait gloire d’en être membre, vient de recommencer son journal. On annonce que M. l’abbé Baudeau en sera le rédacteur et que M. de Saint-Leu, colonel au service du Roi et de la république de Pologne se charge de traduire ou d’analyser les écrits en langue étrangère. On donne pour essai un petit volume extraordinaire distribué gratuitement qui ne contient rien de bien neuf, de bien piquant ; il revient même sur des choses rebattues, telles que les Maximes de Quesnay.

« On y lit au surplus avec plaisir le Discours économique… du comte de Scheffer. Cet ouvrage traduit par M. de Baer, secrétaire et aumônier de l’ambassade suédoise à Paris, est merveilleusement bien écrit et porte quant au fond un grand intérêt avec lui. »

Voir aussi Fréron, Année littéraire, I, 136, 18 février 1775.

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