Ami, collaborateur et disciple de Frédéric Bastiat, Gustave de Molinari fut le plus grand représentant de l'école libérale d'économie politique de la seconde moitié du XIXe siècle. Auteur d'une centaine d'ouvrages et brochures, il est surtout connu pour sa défense de la liberté des gouvernements.
Candidat à la chambre des députés de Belgique, Gustave de Molinari se prononce dans sa profession de foi de 1859 en faveur de la liberté des langues, dans ce pays où cohabitent wallons et flamands. Sans renier son appartenance à la culture française et à sa langue, il veut qu’une place égale soit laissée au flamand, comme vecteur de culture et outil d’expression d’une part de la communauté nationale.
Les modes, en multipliant les achats, sont bénéfiques à l’activité économique, quoiqu'elles provoquent une destruction régulière de richesses qui peut contrebalancer son effet de stimulation positive sur l’esprit d’entreprise.
Dans cet extrait, Molinari décrit le raisonnement d'un député protectionniste qui justifie sa politique par des arguments purement clientélistes. C'est donc le processus démocratique que met en cause ici l'économiste, anticipant avec un siècle d'avance les travaux de l'école des Choix Publics de Virginie.
En renchérissant les produits, le protectionnisme force le peuple à travailler une partie de la journée pour payer les profits indus des industriels protégés. Il s'apparente ainsi à une forme d'esclavage.
Une masse croissante de l'énergie vitale est aspirée hors de la société par les impôts et les dettes, afin de subventionner les coûts des services publics, ou de subventionner ceux qui contrôlent le monopole de la production de ces services.
Un choix se présente entre le « gouvernement-Providence », qui fait beaucoup et prend beaucoup, et le gouvernement à bon marché, qui se contente d’assurer la sécurité des biens et des personnes, et n’a besoin que de ressources limitées.