Keynes et la révolution keynésienne. Vidéos

Guillaume VuillemeyLe jeudi 11 juin 2015, l’Institut Coppet organisait une conférence sur Keynes avec Guillaume Vuillemey, ancien élève à Sciences-po, professeur d’économie à HEC. Une cinquantaine de personnes étaient présentes et la conférence fut suivie d’un buffet amical “anti-crise” !

Connaissez-vous Keynes ? De John Maynard Keynes, le grand public ne connaît souvent guère plus que le nom. A tort, car une bonne compréhension de ses travaux est essentielle pour éclairer l’histoire des idées économiques et de nombreux débats jusqu’à aujourd’hui. Cette conférence vise à donner une introduction globale à la vie à l’oeuvre de Keynes: à ses écrits strictement économiques bien sûr (notamment à sa Théorie générale) mais aussi, ce que l’on ignore plus souvent, à sa vision plus générale de l’ordre social (politique et esthétique). Enfin, puisque Keynes a prêté son nom à une révolution théorique – la “révolution keynésienne” – sa place dans l’histoire des idées économiques et sa postérité seront restituées.

Le 3 juin, l’économiste Pascal Salin écrivait ceci dans le Figaro : “Les esprits sont malheureusement pollués à notre époque par la domination des idées keynésiennes. Or, l’œuvre de Keynes est mal écrite, contradictoire, arbitraire. Malgré cela, elle a du succès parce qu’elle est satisfaisante pour les gouvernements et elle permet de se raccrocher à une sorte de mécanique économique où il suffit de pousser un bouton -celui de la prétendue demande globale- pour que tout le mécanisme se mette en marche. Mais le fonctionnement d’une société ne relève pas de la mécanique, il est le résultat du comportement et des décisions des individus.”

Et selon Ron Paul : “L’échec du keynésianisme est lié à la croyance qu’en économie la planification centrale est réalisable, que les dépenses sont la panacée, que l’emprunt est illimité, que les déficits n’ont pas d’importance, et que les gouvernements peuvent résoudre tous nos problèmes”. (Ron Paul, Liberty Defined)

Vidéos de la conférence

1° La vie et la pensée de Keynes

2° Les débats qui ont émergés au XXe siècle autour de sa pensée

8 Réponses

  1. jacques

    sur keynes quelques critiques intéressantes: //docs.google.com/document/d/1hBb4WeTW5jiChmIyUlaEnQnIuqDXIfCXFTqTYL0hHjw/edit
    //docs.google.com/document/d/1N-sxGkficTTvYXvUiIi-vc-a3rZtqm1SbzO0SkUtGTQ/edit
    //docs.google.com/document/d/1Bit_sp1etFCf9NHGE1rKNoGQXcsmPi2KBj59ESG-s5U/edit
    //docs.google.com/document/d/1gYiwGzY4pawMF3ll9kjQimG5HCcKDB19O8x59-JIb4Y/edit
    //docs.google.com/document/d/1F3s5iXzR0p_QYrQbUYBJngFrZIgaW2jLmObemifPOFc/edit
    //docs.google.com/document/d/1_GQ1mGNfmQu2WvTw1C3YhsXdzWZhbhZ0USw-4XS1Dxc/edit
    //docs.google.com/document/d/1JiN_dIQkE2rcoq7Cwaa_balcbt5NyVkHmIHQVM2bmJ4/edit
    //docs.google.com/document/d/1liwpujgC-M9DI0rjyCSjXwIfw_xRcx3I6-I7O6ifTbo/edit
    //docs.google.com/document/d/1tvi5sVOKBPmQxPvx9PjLzIi_DMOJ1n1H3PGYaxA9oOI/edit
    //docs.google.com/document/d/1SjYYVaO4JfP1Qcj4LiNtLdItk0Mix6l0zLufpD_LOEQ/edit?authkey=COSVtt4D
    //docs.google.com/document/d/1ep–rvXGZ70RKhHiMia8y3s5B4SctLJqUxbMme1h6Vg/edit
    //mises.org/library/failure-new-economics-0 « Henry Hazlitt did the seemingly impossible, something that was and is a magnificent service to all people everywhere. He wrote a line-by-line commentary and refutation of one of the most destructive, fallacious, and convoluted books of the century. The target here is John Maynard Keynes’s General Theory, the book that appeared in 1936 and swept all before it. »
    Il y a à piocher ici : //www.google.com/?gfe_rd=cr&ei=vKt5VNvZPMvD8geipYCACg&gws_rd=ssl%2Ccr&fg=1#q=site:contrepoints.org+Keynes
    je vous conseille de lire « La paix calomniée », d’Etienne Mantoux

    Répondre
  2. jacques

    Je pense qu’il faut faire une différence entre Keynes et les keynésiens. Je ne suis pas du tout sûr que keynes aurait été d’accord avec les keynésiens. Je rappelle quand même que Keynes a fortement critiqué le socialisme. Donc, on peut considérer comme incohérent pour un socialiste de se revendiquer de Keynes. //www.contrepoints.org/2012/12/15/108025-john-maynard-keynes-contre-le-socialisme
    Mais bon comme je disais difficile de savoir ce que pensait Keynes étant donné qu’il changeait constamment d’avis. //www.contrepoints.org/2013/07/13/130634-john-maynard-keynes-change-davis-mais Comme disait Churchill, si vous mettez deux économistes dans une pièce, vous aurez deux avis différents. À moins que l’un d’entre eux ne soit Lord Keynes, auquel cas vous aurez trois avis différents.
    Il est vrai qu’en 1926, l’économiste Keynes, dans une lettre ouverte au ministre français des Finances de l’époque, estimait impossible que les prélèvements publics puissent dépasser 25 % du revenu national.
    Je pense que les keynésiens ont déformé la pensée de Keynes. //www.contrepoints.org/2012/05/24/84368-rvisez-votre-keynes //www.hayek.ufm.edu/index.php?title=Leo_Rosten_Part_II

    Je vous conseille de lire: » Where Keynes Went Wrong » d’Hunter Lewis qui réfute les idées de Keynes.
    Il y plusieurs choses à observer relativement à Keynes et à ses idées. Premièrement, il présente ses idées sans aucun support concret (données, études, exemples). Ses théories ne sont que des intuitions, voire des croyances. Il les présente de façon « opaque », sans préciser d’ordres de grandeur (par exemple, quel est supposé être le taux de chômage du plein emploi?). Deuxièmement, il a souvent changé d’idée durant sa vie (le livre de Lewis présente plusieurs exemple de cela). Troisièmement, Keynes était un excellent orateur et débateur. Cela lui a permis de convaincre beaucoup de gens et d’obtenir beaucoup d’attention médiatique, de laquelle il raffolait au plus haut point. C’était par contre un piètre écrivain. Quatrièmement, Keynes se considérait comme faisant partie de « l’élite bourgeoise »; c’est sans doute pour cette raison qu’il rejettait le communisme (où tout le monde est égal). Par contre, Keynes a mentionné dans la préface de la version allemande de The General Theory (distribuée sous le régime Nazi) que ses idées seraient beaucoup plus faciles à appliquer sous un régime totalitaire (comme celui d’Hitler). Ça en dit long sur les fondements du keynesiannisme et les implications de cette idéologie pour la liberté des individus…
    Les théories de Keynes plaisent aux politiciens, parce qu’elles leur permettent de dépenser à leur guise au nom de la stimulation économique et d’avoir l’air d’un héro lorsque la reprise économique finit par se pointer. Comme les politiciens adorent dépenser notre argent, il est normal qu’ils aient accordé autant d’importance à Keynes. Le keynesiannisme justifie l’existence de gros gouvernements financés par des taxes élévées et de l’inflation.

    Répondre
  3. jacques

    Je veux bien reconnaître une qualité à Keynes c’est qu’au moins, lui, il avait conscience que ses théories (multiplicateur keynésien,…) étaient une bonne chose sur le court terme mais désastreuses à long terme. Keynes même s’il a changé d’avis, est resté fidèle à sa pensée court termiste tout au long de sa vie. Son proverbe préféré était: « A long terme, on sera tous morts ». les gauchistes, eux, ne comprennent pas (ou font semblant de croire) le désastre qu’est à long terme le keynésianisme. Effectivement, si vous vous endettez pour avoir de la croissance, cela marche merveilleusement bien à court terme mais sur le long terme, c’est désastreux (il suffit de voir la Grèce). Il arrive un moment où vous n’arrivez plus où vous êtes surendettés. Politiquement, le keynésianisme est merveilleux. Les politiciens ont un seul but: se faire réélire. Ils ne pensent pas au long terme. Qu’est ce qu’ils en ont à foutre de ce qui va se passer dans quelques décennies (par leur faute), ils seront plus au pouvoir.

    Deux papiers de Charles Gave sur le keynésianisme:
    //institutdeslibertes.org/de-limbecilite-foudroyante-du-keynesianisme/
    //institutdeslibertes.org/de-limbecilite-foudroyante-du-keynesianisme-2
    et ce lien: //caccomo.blogspot.fr/2007/09/keynes-et-la-troisime-voie.html?updated-min=2007-01-01T00%3A00%3A00%2B01%3A00&updated-max=2008-01-01T00%3A00%3A00%2B01%3A00&max-results=50

    Répondre
  4. jacques

    Sur le multiplicateur keynésien quelques articles intéressants à lire:
    //dash.harvard.edu/handle/1/3451399
    //blog.turgot.org/index.php?post/Rugy4
    //herve.dequengo.free.fr/Rothbard/Mes/MES_11.htm
    //www.catallaxia.org/wiki/Robert_Barro:La_d%C3%A9pense_publique_n%27est_pas_gratuite
    Le multiplicateur keynésien a largement été démonté notamment par Robert Barro. Keynes n’avait pas prévu ce que l’on appelle l’effet d’éviction.
    Les effets néfastes de l’emprunt d’État se manifestent de deux manières. D’une part, les ressources financières sont détournées de l’investissement productif vers le financement du déficit budgétaire, avec une moins bonne allocation de l’épargne. D’autre part, les emprunts d’État raréfient une épargne dont le prix va ainsi s’accroître ; les taux d’intérêt progressent au détriment des emprunteurs.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.