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Mises, L’Action humaine (1949)

L’Action humaine est à la fois un ouvrage militant par sa défense passionnée d’une conception réaliste de la science économique et de la liberté individuelle, un ouvrage didactique qui s’adresse à tous et non seulement aux économistes spécialisés, et néanmoins un ouvrage savant qui pousse la réflexion jusqu’à ses lointaines conséquences. Mises y synthétise et prolonge ses travaux antérieurs, pour en faire une véritable somme économique.
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Manuel d’économie politique

Baudrillart a connu une longue carrière d'enseignant débutant comme suppléant de Michel Chevalier : il est professeur au Collège de France avec la création d’une chaire d’histoire économique en 1866, puis professeur d’économie politique à l’École des Ponts et Chaussées (1881). Il est considéré à la fois comme un disciple de Frédéric Bastiat et de Victor Cousin.
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Hommage à Guillaumin, éditeur

Dans une lettre qu'il nous adresse, l'illustre M. Richard Cobden nous dit : « cette mort est plus qu'une perte privée ; elle est une grande perte pour tous les amis de la science économique dans le monde entier, et tout particulièrement pour cette partie d'élite de l'opinion en France.... dont notre ami était le centre de ralliement. »

Pierre de Boisguilbert (1646-1714)

La tradition libérale française se résume essentiellement dans une expression : laissez-faire, qui n’est pas seulement une harangue, une protestation, mais une théorie fondée sur l’observation des faits et l’analyse de l’enchaînement des causes et des effets. Historiquement, le Normand Pierre de Boisguilbert en est son premier théoricien. Dans ses mémoires manuscrits et dans ses ouvrages publiés, il démontre que les richesses s’accroissent naturellement parmi le peuple, et coulent jusqu’au Trésor public pour les besoins de l’État, « pourvu qu’on laisse faire la nature, c’est-à-dire qu’on lui donne sa liberté, et que qui que ce soit ne s’en mêle que pour y procurer de la protection et empêcher la violence. » (Factum de la France, 1707 ; Écrits économiques, t. I, p. 177). Car telle est la conclusion inlassable qu’il indique aux ministres avec lesquels il peut s’honorer d’entretenir une correspondance, et qu’il fatigue pendant vingt ans de ses projets mirobolants : tout son système, toute la réforme qu’il préconise, revient, dit-il, non pas à agir, mais à « cesser d’agir ». (Lettre au contrôleur-général Chamillart, 14 janvier 1706 ; Écrits économiques, t. II, p. 91.)

La guerre a-t-elle encore une raison d’être ?

Si la guerre et l’esprit de la guerre se maintiennent dans les sociétés modernes, intéressées au plus haut point à leur abolition, c’est qu’il est une sorte de gens dont elle flatte la vanité et dont elle sert discrètement les intérêts. Pour ceux qui rêvent d’accroître les attributions du gouvernement, d’en centraliser l’exercice entre leurs mains, de préparer même les esprits à un règne d’arbitraire et de compression, la guerre est le plus sûr et le plus court moyen.