“Thomas Piketty, le bluff du XXIème siècle” – Conférence Assemblée nationale

stéphane couvreurLes économistes français sont à l’honneur. Il y a d’abord eu le fantastique succès remporté aux Etats-Unis par le livre de Thomas Piketty : Le capital au XXIème siècle puis, tout récemment, le Prix Nobel d’économie 2014 décerné à Jean Tirole de l’Ecole d’économie de Toulouse. En tant que Français, nous ne pouvons certes que nous réjouir de voir certains de nos professeurs ainsi honorés par la communauté internationale. Mais, en tant que libéraux, que devons-nous en penser ?

C’est pour répondre à cette question que l’Institut Turgot a organisé, le mercredi 5 novembre 2014, une première réunion au cours de laquelle les thèses très peu libérales – mais idéologiquement fort influentes – que développe Thomas Piketty dans son livre étaient soumises à la critique de quatre de nos amis : Stéphane Couvreur (de l’Institut Coppet), Henri Lepage, Jean-Marc Daniel (professeur à l’ESCP, directeur de la revue Sociétal) et Alain Madelin.

Le capital au XXIème siècle a fait l’objet de nombreuses analyses et commentaires de presse. Le site de Contrepoints contient un excellent dossier présentant un grand nombre d’articles consacrés au livre de Thomas Piketty. Sur le site de l’Institut Coppet, un texte de Damien Theillier recadre le débat sur les inégalités dans une perspective de philosophie libérale. Enfin, sur le site de la nouvelle revue scientifique internationale en ligne “Inference“, Henri Lepage vient de publier un article de fond où il souligne les faiblesses et lacunes tant méthodologiques que théoriques qui caractérisent cet ouvrage, et permettent de douter de la valeur scientifique de ses conclusions.

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Pour télécharger les graphiques auxquels Stéphane Couvreur fait référence dans son exposé, cliquez ici. Par ailleurs voici quelques points de repère pour faciliter le visionnage de la conférence : 1) Stéphane Couvreur (3’50” à 27′), 2) Henri Lepage (27′ à 50′), 3) Jean-Marc Daniel (50′ à 1h08′), 4) Alain Madelin (1h08 à 1h46′).

7 Réponses

  1. Jacques

    La thèse de Piketty a été contestée dès sa publication par les plus éminents d’entre eux comme l’illustre John Galbraith (un Démocrate, donc insoupçonnable de partialité idéologique) ou Philippe Aghion ( Harvard et collège de France) qui fut son professeur et celui de Macron et conseiller économique de Hollande en 2012. Tous ont identifié les mêmes erreurs de calcul et un manque de rigueur (pour ne pas dire manipulation) dans les données statistiques. d’ailleurs, Piketty a trafiqué les chiffres et volontairement complexifié son argumentation pour que le lecteur s’y perde et conclut comme le signataire de cet article. Le trafic des chiffres a été souligné par la Havard School, quant à la confusion du raisonnement il suffit de lire les premières pages de la démonstration de M. Piketty pour s’en rendre compte.

    Piketty cite toujours des périodes qui l’arrange. Par exemple, quand il parle de concentration du capital, il part toujours de 1918, quand tout le capital d’Europe avait été annihilé. En fait, si on regarde les concentrations actuelles, elles sont comparables à 1900. En fait, ce qu’il nous dit vraiment, c’est qu’il a fallu 100 ans pour se remettre de la première guerre mondiale.

    //blog.turgot.org/index.php?post/Conference-Piketty

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  2. Jacques

    comme dit Clive Crooks: « J’avançais que l’erreur du livre était de défendre une théorie qu’il ne parvenait pas à soutenir. Piketty dit que le capitalisme contient une contradiction fondamentale : dans la nature du système, les inégalités de revenus et de richesses tendent à augmenter de façon inexorable, et la ploutocratie en est la conséquence logique. Il délivre une théorie de circonstance pour soutenir tout cela, mais cela est loin d’être une théorie, plutôt un mélange d’identités comptables et de suppositions. Les chiffres du livre lui-même ne prouvent rien non plus. Et cela tout en considérant alors que les chiffres étaient corrects… ».

    Piketty a fait 70 références à Marx dans son torchon, bouquin pardon.
    Ludwig von Mises et Eugen von Böhm-Bawerk qui sont des auteurs importants au sujet des théories du capital et de ses taux de revient ont été cités combien de fois? pas bcp.
    Et même David Ricardo, à qui monsieur (comme Marx d’ailleurs) avoue avoir un intérêt pour lui, n’est pas davantage analyser, lui qui a aussi une théorie sur l’accumulation du capital.

    //fr.irefeurope.org/Richesses-et-croissance-les-tromperies-statistiques-de-Thomas-Piketty,a2892

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  3. Jacques

    Je vous conseille de lire : “Anti-Piketty : vive le capital au XXIe siècle !” de Jean-Philippe Delsol, Nicolas Lecaussin et Emmanuel Martin ainsi que “Piketty au piquet !” de Frédéric Georges-Tudo, livre moins sérieux mais intéressant

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