« Best of Molinari » pour le centenaire de sa mort : 1912-2012

Ce recueil de textes a été édité par Damien Theillier, avec l’aide de Romain Hery, à l’occasion du centenaire de la mort de Gustave de Molinari.

« Un moment viendra où les nations les plus progressives et les plus riches seront dans l’impossibilité de faire face à des charges plus rapidement multipliées que leurs ressources », écrivait Molinari avec une grande clairvoyance en 1896.

Au soir de sa vie, à quatre-vingt-douze ans, il notait : « Mon dernier ouvrage concerne tout ce qui a rempli ma vie : la liberté des échanges et la paix. » Et il ajoutait : « Ces idées fondamentales sont partout en déclin. » (Ultima Verba).

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Sommaire :

Introduction : Gustave de Molinari (1819-1912), par Damien Theillier

I. Molinari, l’économiste libéral

1. La valeur et la loi d’économie des forces, Les lois naturelles de l’économie politique (1887)
2. La méthode socialiste et la méthode économique, Notions fondamentales d’Économie politique et programme économique (1891)
3. Réponse aux détracteurs de l’économie politique, Cours d’économie politique, vol. I (1854)
4. Économie politique et morale, Notions fondamentales d’Économie politique et programme économique (1891)
5. Là où les protectionnistes se trompent, Les soirées de la rue Saint-Lazare (1849)
6. Le libre-échange comme rempart à la guerre, Économie de l’histoire : théorie de l’évolution, (1908)
7. L’État créateur de dommages, Les soirées de la rue Saint-Lazare (1849)
8. De la différence de production et de distribution entre le privé et le public, Cours d’économie politique (1863)
9. L’État doit se retirer de l’économie, Notions fondamentales d’Économie politique et programme économique (1891)
10. De la liberté de l’enseignement, article publié le 20 février 1856
11. Anticipation des problèmes de la dette, pronostic de l’endettement en 2000, Journal des économistes

II. Molinari et la liberté politique

12. De la production de sécurité, Le Journal des Économistes
13. Lettre aux socialistes, Le Journal des Économistes
14. Du principe absolu du droit de propriété contre le constructivisme, Les soirées de la rue Saint-Lazare (1849)
15. Le socialisme (et le conservatisme), échec programmé, Les lois naturelles de l’économie politique (1887)

III. Molinari, théoricien de l’évolution historique et culturelle des sociétés

16. Ancien régime, communisme, l’avenir est à l’État libre dans la Société libre, Évolution Politique et la Révolution (1888)
17. La morale et la religion dans la société, Questions économiques à l’ordre du jour (1906)
18. Le XXème siècle, Le Journal des Économistes
19. Les phases de développement du gouvernement dans les sociétés humaines, Cours d’économie politique (1863)

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Extrait :

Gustave de Molinari, Le XXe siècle, Journal des Économistes, Janvier 1902, pp. 5-14.

Comment les nations civilisées peuvent-elles consentir à supporter cette politique de gaspillage et de privilège qui a plus que triplé en cinquante ans le chiffre de leurs dettes , multiplié et alourdi les impôts qu’elles doivent et ceux qu’elles ne doivent pas? On s’explique ce phénomène, d’ailleurs peu flatteur pour leur moralité et leur intelligence, quand on examine de près leurs éléments constitutifs. Elles se composent au moins pour les neuf dixièmes d’individus, préoccupés uniquement de leurs intérêts particuliers et immédiats, ignorants ou insouciants des intérêts généraux et permanents de la nation, à plus forte raison de l’humanité. Dans les pays tels que la Russie où la multitude des gouvernés est privée des droits politiques qu’elle est, au surplus, incapable d’exercer, le gouvernement se trouve entre les mains d’une classe mi-bureaucratique, mi-propriétaire et industrielle qui lire la plus grosse part de ses revenus du budget de l’Etat et du budget de la protection. Dans les pays dits constitutionnels où les gouvernés sont en nombre plus ou moins considérable pourvus du droit électoral, la grande majorité use de ce droit pour en tirer un profit quelconque ou s’abstient d’en user. A la condition de favoriser les intérêts les plus influents, le gouvernement peut impunément sacrifier ou négliger les autres. Or les intérêts les plus influents sont précisément ceux de la classe dans laquelle se recrutent les hauts fonctionnaires civils et militaires qui demandent leurs moyens d’existence au budget de l’Etat, les propriétaires fonciers et les industriels qui se partagent le budget de la protection. Comment donc cette classe budgétivore ne pousserait-elle pas à l’augmentation continue des dépenses dont elle profite, et n’emploierait-elle pas à les multiplier la puissance de l’Etat dont elle dispose ?

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