L’agriculture en France et le libre-échange

Spécialiste reconnu des questions agricoles, Léonce de Lavergne étudie dans cet article de 1856 les effets comparés du libre-échange et de la protection sur les principales branches de la production agricole. Contre les protectionnistes, qui soulèvent des craintes chimériques, et contre certains libre-échangistes eux-mêmes, qui font des promesses un peu hasardées, il établit précisément ce que l’agriculture aurait à gagner au libre-échange. Compte tenu des circonstances nationales, ce gain ne serait pas éclatant, mais il serait toutefois clair et évident, dit-il. Il faut donc réformer les tarifs de douane dans le sens du libre-échange et ne les conserver que comme outil fiscal qui en vaut bien un autre. 

Les animaux reproducteurs 

À la suite de l’Exposition universelle tenue à Paris en 1855, Léonce de Lavergne, spécialiste des questions agricoles, revient dans la Revue des Deux Mondes sur les concours d’animaux reproducteurs. Il dresse le bilan des efforts faits en France et en Angleterre pour le croisement des races, l’amélioration ou la spécialisation, et fournit ses appréciations et recommandations à cet égard.

Les populations agricoles de la Toscane, étude d’économie rurale

Dans une livraison de la Revue des Deux Mondes, Paul Leroy-Beaulieu analyse le caractère économique de la Toscane. Région fortement montagneuse, propice à la culture des terres, mais troublée par des miasmes dangereux, cette terre intéresse aussi bien par son mode de culture que par les mœurs rustiques de ses habitants. Elle offre à l’auteur le visage de l’authenticité rurale, que la grande industrie va transformant à marche forcée.

L’influence de la spéculation sur les cours des produits agricoles en France

En 1905, la Société d’économie politique, avec notamment Paul Leroy-Beaulieu et Yves Guyot, met en débat la question de la spéculation et des trusts ou ententes, et de leurs effets sur le mouvement des prix. La couverture des risques, rendue possible par la spéculation et les marchés boursiers, est saluée comme utile et bénéfique ; quant aux trusts, l’expérience n’est pas lue par tous de la même manière ; la condamnation de l’entente, de la part de penseurs qui se signalent par leur attachement pour la liberté, apparaît même comme quelque peu contre-intuitive.

Les nouvelles manières d’exploiter le sol en Angleterre

En 1869, le jeune Paul Leroy-Beaulieu consacre son premier article pour la Revue des Deux Mondes à la question des bandes agricoles (agricultural gangs) en Angleterre. L’incorporation de la population abandonnée des campagnes dans ces réseaux de travailleurs a permis, dit-il, d’accroître les défrichements et la culture. Si le travail en commun de jeunes adultes a pu donner naissance à certains travers liés à la réunion des deux sexes, l’auteur repousse comme aberrante la solution de l’exclusion des filles et des femmes de ce travail.
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Les réformes agricoles de Sully

Ministre d’Henri IV, Sully s’est attaché à ranimer l’agriculture, tombé en stagnation par suite du dégât des guerres et des faux systèmes. Il a eut soin de protéger les agriculteurs des exactions, d’alléger la charge de l’impôt, et d’ouvrir leurs débouchés par la libre exportation des grains.
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Des encouragements pour l’agriculture, chapitre III. Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri. Par Benjamin Constant (1822)

Laisser faire et laisser passer était leur devise : mais ils ne l’appliquèrent guère qu’aux prohibitions. Les encouragements les séduisirent. Ils ne virent pas que les prohibitions et les encouragements ne sont que deux branches d’un même système et que tant qu’on admet les uns, l’on est menacé par les autres.