Turgot, un génie français

TURGOT, UN GÉNIE FRANÇAIS [1]

par Mathieu Laine [2]

Ce texte est la préface des Œuvres de Turgot et documents le concernant
(éditions de l’Institut Coppet, 2018, 5 volumes)

Alors qu’il décryptait la puissance d’authenticité et d’analyse de la littérature, Bergson accordait aux auteurs de fiction le privilège de « voir et de nous faire voir ce que nous n’apercevons pas naturellement »[3]. Si cette « vérité par le mensonge » chère à Mario Vargas Llosa est criante de justesse quand elle révèle à nos esprits embrumés, en prose ou en vers, la netteté de ce qui nous paraissait inexistant ou flou, les romanciers n’en détiennent pour autant pas totalement le monopole. Des économistes ont pu, eux aussi, être touchés par cette forme de grâce les rendant aptes à déchirer le voile d’ignorance délicatement posé sur l’obsession principale des sciences sociales : comprendre et verbaliser les ressorts mystérieux et profonds de l’action humaine. Ce pouvoir, cette lucidité, ce talent, rares en sont les heureux détenteurs. Turgot figure clairement au premier rang de ces élus, nous permettant d’en faire, sans exagération, un génie français.

Jusqu’à présent, ce n’est pas exactement ce que la vulgate historique retient de cet homme. Son nom évoque davantage l’échec politique d’une tentative de libéralisation malheureusement avortée par un pouvoir absolutiste essoufflé, engoncé et tétanisé par la vague montante de ce qui prendra le nom de Révolution. Turgot a été, il est vrai, d’août 1774 à mai 1776, ce Contrôleur général des finances — l’équivalent du ministre de l’économie et des finances — de Louis XVI ambitionnant, non sans un commencement de succès, de réduire la dette publique, de briser le centralisme autocratique et d’insuffler la pleine puissance de la liberté dans une économie essentiellement gouvernée par l’obsession interventionniste, dépensière, et fonctionnarisée qui constitue, depuis Hugues Capet, le code génétique d’une France devenue un État avant d’être une Nation[4].

Dans sa lettre au roi du 14 août 1774, son programme était on ne peut plus clair : « point de banqueroute ; point d’augmentation d’impôts ; point d’emprunts ». Il ajoutera, dans son Mémoire sur les administrations provinciales de 1775, combien « la cause du mal, Sire, vient de ce que votre nation n’a point de constitution », forçant le souverain à « tout décider par lui-même ou par ses mandataires » et se trouvant, pour le pire plus que pour le meilleur, « forcé de statuer sur tout ».

Mais, sans doute parce qu’elle illustre la légende urbaine de l’échec fatalement réservé, chez nous, à tout politique convaincu de réconcilier la France avec le libéralisme, sa chute, qu’elle fut la conséquence des manœuvres de Maurepas, de Necker ou de la reine Marie-Antoinette elle-même, paraît avoir davantage marqué les esprits que son action. Que dire, dès lors, de son œuvre, trop souvent ignorée en France alors qu’elle est encore aujourd’hui régulièrement enseignée et étudiée outre-Atlantique ?

Pourtant, alors qu’Adam Smith est très largement présenté comme le père de l’économie politique et de la pensée libérale, une analyse comparée de La Richesse des nations, ce livre phare publié en 1776, et des écrits de Turgot, ici rassemblés à nouveau dans son intégralité en français, révèle les très nombreux emprunts — pour ne pas dire les plagiats ! — du penseur écossais[5]. Deux grands économistes du XXe siècle ne s’y tromperont pas : Joseph Schumpeter[6] et, plus encore, Murray N. Rothbard[7]. Ce dernier, dans un exercice d’admiration consacré, au sein de sa lumineuse histoire des idées économiques[8], à « l’éclat de Turgot » (The brillance of Turgot), affirmera sans retenue : « Il est d’usage, lors des tournois d’échecs, d’attribuer un prix particulier aux actions d’éclat, aux victoires particulièrement brillantes. Les “coups d’éclat” aux échecs sont brefs, lucides et fulgurants. Le maître y déploie son imagination pour trouver de nouvelles manières de parvenir à de nouveaux résultats, de nouvelles combinaisons dans la discipline. S’il nous fallait donner un prix pour un coup d’éclat en Histoire de la pensée économique, il irait certainement à Anne Robert Jacques Turgot ». Assumant sa dimension inclassable, Rothbard s’insigne que les historiens aient la manie « de mettre Turgot dans le même sac que les Physiocrates. Ils le traitent seulement comme un adepte de la physiocratie au sein de l’administration, même si, dans un désir d’esthète de ne pas passer pour trop schématique, il arrive qu’on le présente comme un simple sympathisant. Rien de tout cela ne rend justice à Turgot. “Sympathisant”, il ne l’était que dans la mesure où il partageait le parti pris des Physiocrates pour le libre échange et le laissez-faire. Mais il n’était d’aucune école : c’était un génie unique, ce qu’il est quand même difficile de dire des Physiocrates. Sa compréhension de la théorie économique était incommensurablement supérieure à la leur, et la manière dont il traita le capital et l’intérêt est quasiment inégalée encore aujourd’hui ».

Neuf ans avant la Richesse des Nations, Turgot a en effet composé la première grande synthèse de science économique de tous les temps, les Réflexions sur la formation et la distribution des richesses (1767), dans lesquels il insiste sur le rôle moteur du capital, détaille avec une rare finesse son rôle et sa formation, et accorde une place inédite à l’entrepreneur, dont les économistes faisaient alors peu de cas.

Personne d’autre que lui, au XVIIIe siècle, n’avait manifesté une perception aussi juste et aussi enracinée de la perversité ontologique de l’interventionnisme excessif et des vertus de la liberté en économie.
Il l’exprime admirablement, avec une tonalité pré-hayekienne, dans sa Lettre à l’abbé Terray : « Ce que doit faire la politique est donc de s’abandonner au cours de la nature et au cours du commerce, non moins nécessaire, non moins irrésistible que le cours de la nature, sans prétendre le diriger ; parce que, pour le diriger sans le déranger et sans se nuire à soi-même, il faudrait pouvoir suivre toutes les variations des besoins, des intérêts, de l’industrie des hommes ; il faudrait les connaître dans un détail qu’il est physiquement impossible de se procurer, et sur lequel le gouvernement le plus habile, le plus actif, le plus détailleur, risquera toujours de se tromper au moins de la moitié… ».

Si l’on devait décrire, brièvement et de manière nécessairement frustrante, tant sa pensée est riche, admirablement écrite et savoureusement logique, le cœur vivant de l’apport de Turgot, il faudrait par exemple retenir que, dans un mémoire de 1769 sur les prêts d’argent, il a été le premier à défendre la liberté absolue de l’intérêt, rejetant les préceptes dominants, à l’époque, de l’Église et des jurisconsultes. « Le taux de l’intérêt, affirmait-il alors, doit être, comme le prix de toutes les choses commerçables, fixé par le débat entre les deux contractants et par le rapport de l’offre à la demande ». On mesure peu, à l’heure où certains concepts ont rejoint le ciel des évidences, combien il a fallu d’audace et d’ingéniosité à Turgot pour formuler aussi nettement une telle vérité.

Véritable Copernic de l’agir humain, Turgot a par ailleurs proposé dans un projet d’article datant de la même année, Valeurs et monnaies, une théorie étonnamment innovante de la « valeur utilité », de ce que l’on appellera plus tard la « valeur subjective ». « Cette supériorité de la valeur estimative, attribuée par l’acquéreur à la chose acquise sur la chose cédée, est, comprend-il alors, essentielle à l’échange, car elle en est l’unique motif. Chacun resterait comme il est s’il ne trouvait un intérêt, un profit personnel, à échanger ; si, relativement à lui-même, il n’estimait ce qu’il reçoit plus que ce qu’il donne ».

Alors Contrôleur général des finances, Turgot a également été le premier à professer, puis à intégrer dans la loi, le principe de la liberté absolue du travail. Rompant avec le système des corporations de métiers, ce modèle ultra-réglementaire remontant à l’époque romaine et privant, dans chaque secteur, les consommateurs des vertus de la concurrence en matière de prix et d’innovation, Turgot a fait dire à Louis XVI, dans un édit célèbre que « Dieu, en donnant à l’homme des besoins, en lui rendant nécessaire la ressource du travail, a fait, du droit de travailler, la propriété de tout homme ; et cette propriété est la première, la plus sacrée et la plus imprescriptible de toutes ».

Un peu plus tôt, en septembre 1774, dans l’un de ses premiers actes administratifs en tant que ministre, Turgot a établi, prenant ainsi le contrepied de tout ce qui avait été entrepris jusqu’alors, depuis Henri IV jusqu’à Louis XVI en passant par Colbert, la liberté du commerce des grains et des blés. De manière totalement contre-intuitive pour l’époque, il avait compris que, grâce au marché rendu libre, les céréales récoltées dans les provinces abondantes, subissant jusqu’alors un nombre considérable de contraintes publiques (interdiction d’acheter pour revendre ou de stocker les céréales, péages internes, régulation drastique à l’import et à l’export, réglementation stricte de la profession faisant commerce de grains, taxes et prix des blés fixés par le gouvernement) pourrait nourrir les provinces en manquant cruellement, et qu’un prix d’équilibre viendrait s’établir naturellement sur tout le territoire. « La liberté de cette communication est nécessaire à ceux qui manquent de la denrée… Elle est nécessaire aussi à ceux qui possèdent le superflu » explique de manière proprement révolutionnaire l’arrêt du conseil d’État du 13 septembre 1774, qui établira également, dans le même esprit, que « quelques moyens que le gouvernement emploie, quelques sommes qu’il prodigue, jamais et l’expérience l’a démontré dans toutes les occasions, il ne peut empêcher que le blé ne soit cher quand les récoltes sont mauvaises. (…) C’est par le commerce seul, et par le commerce libre, que l’inégalité des récoltes peut être corrigée ». Poursuivant son action de libération jusqu’en 1776, Turgot précisera en février de cette année, quelques mois avant son renvoi, que « les moyens les plus sûrs de procurer au peuple l’abondance sont de maintenir la libre circulation, qui fait passer les denrées des lieux de la production à ceux du besoin et de la consommation. (…) Le commerce affranchi de toute gêne et de toute crainte peut seul suffire à tous les besoins (…). Il pourrait seul, en cas de malheur, suppléer au vide des disettes effectives, auxquelles toutes les dépenses du gouvernement ne pourraient remédier ».

Si le libéralisme naissant est, avant même qu’il en porte véritablement le nom, présenté par ses détracteurs comme une philosophie sans entrailles, flattant l’égoïsme et l’enrichissement, Turgot a par ailleurs su, fort de son expérience d’intendant du Limousin pendant treize ans et de ce qu’il a perçu des vagues de mauvaises récoltes, des épidémies, et de la misère, démontrer une inclination — naturelle pour un libéral humaniste — pour ce que l’on appellera plus tard le sens du social. Il combinera ainsi, préfigurant la logique du « en même temps », réductions d’impôts, suppression des contraintes administratives, et création de bureaux de charité dans toutes les communes. Il indiquera clairement à ces derniers, en guise d’instruction, que « le soulagement des hommes qui souffrent est le devoir de tous et l’affaire de tous ».

En matière fiscale, si Turgot était convaincu, avant Laffer, qu’une réduction des prélèvements pouvait, à terme, entraîner une augmentation des recettes, il n’eut de cesse de rappeler à Louis XVI que l’état des finances publiques de l’époque ne permettait pas d’abroger sèchement certains impôts sans les remplacer par d’autres. Ainsi, si Turgot a bien supprimé, d’abord dans le Limousin, puis en France, la corvée, cet impôt non monétaire proprement inique pesant essentiellement sur les paysans qui payaient leur dû en journées de travail obligatoirement dédiées au Souverain pour réaliser des travaux d’intérêt général, notamment des routes, il l’a immédiatement remplacée par une taxe sur les propriétaires de terres. Turgot, qui était finalement davantage un adepte de la stabilité que de la baisse de la fiscalité, a, à cette occasion, affronté de nombreuses oppositions mais avait pour lui le bon sens et le goût de la justice. À Miromesnil, qui arguait que le paysan profite des bonnes voies de circulation et qu’il se doit de contribuer en retour, Turgot a par exemple répondu : « Monsieur le Garde des Sceaux me permettra de croire que le plaisir de marcher sur un chemin bien caillouté ne compense pour eux la peine qu’ils ont eue à le construire sans salaire ».

D’une manière générale, Turgot, anticipant en cela l’égalité des chances chère à Tocqueville et la détestation libérale des phénomènes de rente, a, parmi les tous premiers, vertement dénoncé les privilèges et les privilégiés, y voyant une aberration dans une monarchie se targuant d’être moderne et éclairée. L’exemption d’impôt, surtout, le choquait. « Je ne me rappelle aucune société, s’indigne-t-il, où cette idée eût été regardée autrement que comme une prétention surannée, et abandonnée par tous les gens éclairés, même dans l’ordre de la noblesse. (…) Si l’on considère la question du côté de l’humanité, il est bien difficile de s’applaudir d’être exempt d’impositions, comme gentilhomme, quand on voit exécuter la marmite d’un paysan ».

C’est donc bien l’amour de la liberté qui coulait dans les veines de Turgot. Il fut d’ailleurs, en cohérence, l’un des précurseurs de la tolérance religieuse au siècle des Lumières, à la fois en tant qu’homme (après des études de théologie, il demeurera catholique mais refusera de rentrer dans les ordres pour ne pas « porter toute sa vie un masque sur le visage »), en tant que philosophe (notamment dans ses écrits polémiques contre l’Église), mais également en sa qualité d’administrateur quand il se retrouvera, en 1765, à voter en faveur de la réhabilitation, soutenue par Voltaire, de Calas, ce protestant toulousain clamant sans cesse son innocence — y compris au terme de la terrible épreuve de la « question » — mais atrocement condamné à l’étranglement puis brulé publiquement pour avoir été suspecté d’avoir tué son propre fils afin de l’empêcher de se convertir au christianisme. Moraliste, il refusait par ailleurs les pots de vin, pourtant coutumiers à l’époque, et considérait que « l’intérêt, l’ambition, et la vaine gloire » n’offre pas la joie aux hommes, seule la liberté ayant ce pouvoir.

Turgot, qui fut, selon le mot de Gustave de Molinari, « à la tête des partisans du laissez-faire »[9], pourrait à lui seul, lui qui refusait de « faire faire au gouvernement ce que chacun peut faire et ce que chacun fera beaucoup mieux que lui », incarner la figure emblématique du combat intellectuel et politique pour la reconnaissance pleine et entière des vertus de la liberté individuelle en France. S’il est libéral, il l’est toutefois « à la française », assumant dans son Mémoire sur la création d’assemblées consultatives de 1776 que la transformation du pays ne peut être que « l’ouvrage d’un seul homme », ouvrant le champ à la conversion des Français aux vertus de la responsabilité personnelle par l’État plus que contre l’État, une expression parfois mal comprise par certains libéraux. Ces derniers y voient souvent, par pureté ou mauvaise foi, un biais — voire un pêché — constructiviste quand d’autres, dont nous sommes, persistent à croire que, spécifiquement dans un modèle où l’État et le politique ont toujours eu tant d’influence, l’on se doit non seulement de faire la pédagogie des idées de liberté, de responsabilité et de propriété mais également de tenter de convaincre le ou les tenants du pouvoir d’utiliser les leviers considérables mis à leur disposition pour opérer, y compris « par le haut », une ambitieuse entreprise de redistribution des pouvoirs captés par la sphère publique au bénéfice de la société civile. Le fait de découvrir un Turgot favorable à cette méthode pourra, on l’espère, convaincre les derniers sceptiques.

Si Guizot a pu, après le départ de Turgot, regretter que le contrôleur général ait « voulu tout tenter, tout entreprendre, tout réformer d’un seul coup » [10], c’est enfin la question centrale de la stratégie de conquête puis d’action, ainsi que la capacité d’entraînement et de conviction des libéraux qui est ici soulevée. L’actualité d’une telle réflexion demeure évidemment brûlante.

Dans ces écrits ici rassemblés, l’honnête Homme trouvera plus qu’un acte de foi, une véritable déclaration d’amour à la liberté. Elle est, chez Turgot, à la fois un acte politique et philosophique de confiance rationnelle en l’Homme libre fondé sur une compréhension aussi rigoureuse que visionnaire des mécanismes féconds des choix et des décisions humaines. Rien que pour cela, il est urgent de se plonger dans ces quelques tomes et de partir à la rencontre de l’esprit supérieur de Turgot, notre héros français.

Mathieu LAINE.

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[1] Mathieu Laine a financé la présente édition afin de permettre au public francophone d’avoir enfin à nouveau accès à l’intégralité des œuvres de Turgot. Il remercie chaleureusement l’érudit Benoît Malbranque, qui dirige les Éditions de l’Institut Coppet, pour cette initiative salutaire et pour son travail minutieux et passionné sans lequel ces ouvrages n’auraient pu revoir le jour.

[2] Entrepreneur, président de la société de conseil Altermind, éditorialiste au Point et au Figaro, et auteur de plusieurs livres sur la liberté dont La Grande Nurserie (JC Lattès), Post Politique (JC Lattès), le Dictionnaire du libéralisme (dir., Larousse), le Dictionnaire amoureux de la Liberté (Plon) et le conte musical Le Roi qui n’aimait pas la musique (Gallimard Jeunesse), Mathieu Laine a créé le séminaire d’Introduction à la pensée libérale à Sciences-Po. Il a sans cesse à cœur de contribuer à une meilleure compréhension des vertus profondes du primat de la liberté.

[3] Henri Bergson, « La perception du changement », La Pensée et le Mouvant, PUF, coll. « Quadrige », 1934.

[4] Mathieu Laine et Jean-Philippe Feldman, Transformer la France, en finir avec mille ans de mal français, Plon, 2018.

[5] Anne-Claire Hoyng, Turgot et Adam Smith : une étrange proximité, Champion, 2015.

[6] Joseph Schumpeter, Histoire de l’analyse économique, Tel, Gallimard, 1954, 2004.

[7] Benoît Malbranque, Murray Rothbard, lecteur des économistes français, www.institutcoppet.org, 2013.

[8] Murray Rothbard, An Austrian Perspective on the History of Economic Thought, Mises Institute, 1995, 2010.

[9] Dans son article « Fondation » pour L’Encyclopédie, Turgot avance l’idée majeure selon laquelle « les hommes sont-ils puissamment intéressés au bien que vous voulez leur procurer, laissez-les faire : voilà le grand, l’unique principe ».

[10] François Guizot, L’histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu’en 1789 racontée à mes petits-enfants, t. 5 par Madame de Witt, née Guizot, Hachette, 1876, p. 315.

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