Le libéralisme officiel à l’Académie des sciences morales et politiques

L’Académie des sciences morales et politiques a accompagné la croissance et le développement du libéralisme français pendant près d’un siècle, et aujourd’hui ses volumes de Séances et travaux sont d’une lecture instructive et enrichissante pour ceux qui aspirent à marcher sur les traces des esprits supérieurs qui y siégèrent. Cependant cette histoire et cet héritage n’est pas sans ambiguïtés. Tous ces auteurs qui ont œuvré pour la liberté du travail et de la pensée ont constitué une aristocratie de l’intelligence, à l’abri de privilèges et de dotations publiques. S’ils ont accompagné le progrès, en promouvant de leur place des réformes utiles, ils l’ont peut-être aussi entravé, en donnant à leur libéralisme un caractère officiel, et en limitant les potentialités d’institutions concurrentes, qui auraient mûri sous l’atmosphère vivifiante de la liberté.    

L’abrégé de la Démocratie en Amérique de Tocqueville désormais disponible en grand format, couverture dure

La Démocratie en Amérique, publié en deux parties (1835 et 1840), est un chef-d’oeuvre intemporel, acclamé et indéfiniment commenté. Son millier de page pouvant paraître intimidant, l’Institut Coppet publie cet abrégé de 200 pages, où sont condensés les meilleurs morceaux, les développements les plus dignes d’être lus. Cette sélection s’accompagne de notes savantes où il est fait usage de la littérature de l’époque, des carnets de voyage de Tocqueville, ainsi que des brouillons de la Démocratie en Amérique, où la pensée de l’auteur chemine librement et vient compléter les idées du texte qu’il a choisi de livrer à la postérité.

Jean-Jacques Rousseau, ami et ennemi des libéraux français

Jean-Jacques Rousseau, qui se présente comme un ami de la liberté dans ses écrits, et qui parfois la défend très correctement, a aussi été l’un de ses plus dangereux ennemis, notamment dans ses écrits politiques comme le Contrat social. Son influence sur le mouvement libéral français a aussi été divers, fait d'admiration et de répulsion, de proximité et d'excommunication.

L’écologie dans la tradition libérale française

Les grands auteurs qui ont fondé en France la doctrine du libéralisme étaient en grande majorité des ruraux, attentifs à la nature. Dans le domaine des idées, ils ont traité (parfois en vrais pionniers) de thèmes authentiquement écologistes, mettant en avant des convictions étonnantes, et aboutissant à revendiquer, par exemple chez Paul Leroy-Beaulieu, au XIXe siècle, un rôle de protection par l'État des ressources et des richesses du territoire de la France.

Alexis de Tocqueville, un «libéral d’une espèce nouvelle»

Contre les libéraux de son temps, antireligieux pour les uns, et qui feraient pour les autres « bon marché du libre arbitre et des lois pour pouvoir dormir tranquilles dans leur lit », Tocqueville se place en libéral d’une espèce nouvelle, ami de la morale et de la religion, comme il l’explique à son ami Eugène Stöffels dans cette lettre rédigée à l’été 1836.

Note sur la condition sociale et politique des nègres esclaves et des gens de couleur affranchis

En 1835, tandis que son compagnon de voyage publie la première partie de sa Démocratie en Amérique, Gustave de Beaumont se charge de raconter, par le roman, la condition des noirs aux États-Unis. Au-delà des péripéties même de l’histoire de Marie, il insère la longue note suivante, aperçu très éclairant et très raisonné de ce qu’est la servitude des noirs esclaves et de ce que la société devient pour eux lorsqu’ils sont affranchis. Il avertit des dangers qui se préparent pour le pays, lorsque viendront aux prises ces « deux races ennemies, distinctes par la couleur, séparées par un préjugé invincible ».

L’Ancien Régime et le nouveau

Dans sa recension de l’Ancien régime et la Révolution de Tocqueville (1856), Frédéric Passy salue avant tout l’œuvre de l’historien impartial et consciencieux, qui met au jour des documents nouveaux, et inaugure une nouvelle interprétation de la Révolution. Il trouve encore dans ce livre la justification des doctrines de liberté que propagent aussi l’économie politique.

Les libéraux français en voyage aux États-Unis

Aux XVIIIe et XIXe siècles, les libéraux français ont souvent vu et présenté les États-Unis comme un exemple et un modèle. Toutefois, nombreux sont ceux qui, ayant effectué le voyage pour clarifier leur opinion, en sont revenus avec de nombreuses critiques à formuler. C’est le cas, à travers les décennies, de Volney, Tocqueville et Gustave de Molinari.

Abrégé de la Démocratie en Amérique d’Alexis de Tocqueville

La Démocratie en Amérique, publié en deux parties (1835 et 1840), est un chef-d'oeuvre intemporel, acclamé et indéfiniment commenté. Son millier de page pouvant paraître intimidant, l'Institut Coppet publie cet abrégé de 200 pages, richement annoté, où sont condensés les meilleurs morceaux, les développements les plus dignes d'être lus.