La philanthropie spontanée : Charles Dupin et les Caisses d’Épargne

Il n’y a de charité utile que la charité volontaire, soutenait Lamartine et avec lui les pionniers des premières caisses d’épargne comme Charles Dupin. Et en effet, ces institutions bienfaisantes sont nées de l’initiative privée. Partout et toujours, l’État n’a su que les freiner.


La philanthropie spontanée : Charles Dupin et les Caisses d’Épargne

par Benoît Malbranque

(Laissons Faire, n°3, août 2013)

 

Parmi les notions d’économie politique mises sur le devant de la scène par les économistes français, la prévoyance est l’une des plus délaissées. Les économistes ne font plus l’éloge de l’épargne ; personne ne vante plus les vertus de la tempérance. Au contraire, c’est la consommation qu’on nous indique comme une vertu, et la solution de tous nos maux. Une étude attentive de l’idée de prévoyance, et de sa défense par Charles Dupin, montre pourtant l’urgence de sa réhabilitation dans notre pays.

Si les économistes actuels sont tous d’accord pour encourager la consommation et, selon les mots du maître, à « euthanasier le rentier »[1], pourquoi les premiers grands économistes prêchaient-ils l’épargne et la prévoyance ? Avaient-ils tort de le faire ? Si tel n’est pas le cas, ne devrions-nous pas nous en faire les défenseurs à notre tour ? Voici les questions qui nous intéresserons ici. Elles seront traitées à travers l’œuvre de Charles Dupin, économiste du XIXe siècle, infatigable promoteur des caisses d’épargne comme moyen d’encourager la prévoyance et l’épargne.

Premièrement, donc, pourquoi la prévoyance et l’épargne sont-ils des principes importants ? D’abord, sans prévoyance, sans responsabilité de l’homme sur sa propre destinée, nombreux seraient les malheureux qui, ayant vécu toute leur vie au jour le jour, sans se préoccuper d’une possible maladie ou d’une vieillesse à l’approche, se retrouveraient sans rien. Nombreux seraient ces infortunés volontaires, pour qui la société finirait par pourvoir à la nourriture, au logement, et aux soins. Ensuite, il n’est pas d’investissements possibles sans épargne, et le meilleur moyen de constituer cette épargne est d’en appeler à la frugalité des individus : d’où la nécessité voire l’urgence de la tempérance.

Pour autant, il n’est pas suffisant, en théorie, de faire l’éloge de la prévoyance, et de déclarer vertueux l’homme qui, à des jouissances présentes, préfère l’assurance d’un futur heureux. Il faut encore aider la réalisation de cette prévoyance si utile. Telle est la fonction des caisses d’épargne, et telle est la justification du combat du baron Charles Dupin : ces caisses rémunèrent, et donc récompensent la tempérance et la prévoyance, et mobilisent un capital enfoui sous les matelas, dans les tirelires, pour le fournir aux industriels et entrepreneurs. Selon les mots du Dictionnaire de l’économie politique, dans l’édition de 1852, les caisses d’épargne sont :

« […] des établissements de crédit, fondés pour inspirer, faciliter, favoriser ou encourager l’épargne. La caisse d’épargne reçoit les plus humbles économies du pauvre ; elle les conserve et les garantit ; elle les met à l’abri des tentations du moment, et des autres chances fâcheuses ; elle les jette dans la circulation, et, de stériles qu’elles étaient au fond d’une boîte ou d’un tiroir, elle les rend productives d’intérêts qui viennent grossir de mois en mois et d’année en année le petit compte courant. La caisse, enfin, rembourse tout ou partie du dépôt, au gré de celui qui le lui confie. » [2]

La première caisse d’épargne fut créée en 1798, à Tottenham en Angleterre. Elle fut fondée à l’initiative de Priscilla Wakefield, et était d’abord uniquement à l’attention des enfants. Prouvant rapidement ses bienfaits, cette caisse d’épargne fit des émules en Angleterre, et, vingt ans plus tard, on estimait à 360 millions le montant total des dépôts dans les caisses d’épargne anglaises.

La France finit à suivre cet exemple, avec retard. À cette même époque où les caisses d’épargne anglaises atteignaient ce chiffre considérable, Charles Malo et Eugène Salverte en firent une promotion active dans leurs écrits. Elle ne tarda pas à produire ses effets. Le 15 novembre 1818 s’ouvrit la première caisse d’épargne de France. Elle fut dirigée par Larochefoucauld-Liancourt pendant près de trente ans. Dès 1820, elle s’installa dans les bureaux de la Banque de France.

La première caisse d’épargne française avait donc été créée à Paris, en 1818. L’année suivante, deux caisses d’épargne ouvraient leurs portes, une à Bordeaux, une à Metz. Rouen ouvrit la sienne en 1820 ; suivie de Marseille, Nantes, Troyes et Brest, chacune en 1821. À partir de 1833, on observe une augmentation sensible. Au lieu de la création annuelle d’une à quatre caisses nouvelles en France, pas moins de 56 caisses sont fondées en 1833 ; 82 nouvelles en 1835, avant que le rythme ne viennent à se stabiliser autour de quinze créations annuelles.

Le baron Charles Dupin, cet économiste que nous traiterons ici, fut le premier en France à défendre cette belle institution, et nul plus que lui n’aida davantage à sa naissance et à son développement. Lui-même se réclamait ce titre de premier défenseur des caisses d’épargne ; on lui donne volontiers.

« J’ai le premier signalé le plus beau, le plus grand avantage des caisses d’épargne, qui permettent aux travailleurs actifs, intelligents, économes, d’accumuler par degrés le petit capital nécessaire pour qu’ils deviennent à leur tour chefs d’ateliers ou de commerce. » (Constitution, histoire et avenir des caisses d’épargne, p.XX) [3]

Infatigable, Dupin enchaîna les cours, les brochures, les ouvrages, et même les discours à la chambre des députés, désireux d’être entendu, et impatient d’améliorer la condition des plus pauvres. Cette lutte, la lutte d’une vie, s’illustre par bien des ouvrages de qualité, où ressort à chaque page son enthousiasme et sa noble générosité. [4]

Parmi les bienfaits des caisses d’épargne, il en considérait trois avec la plus grande attention. La première était l’influence positive de cette institution sur la mentalité des ouvriers : au lieu de végéter tout le mois durant, et de plonger un dimanche ou un lundi par mois dans les abîmes de la débauche en fréquentant les cabarets, les bars, et autres lieus moins honorables encore, ils avaient l’occasion de redevenir maître de leurs vies, en un mot d’être vertueux : de constituer pour eux- mêmes un capital améliorant leur condition, sécurisant leur futur, et rapportant, en plus, des intérêts.

Un autre avantage concernait le futur des populations ouvrières, et leur responsabilisation quant à leur propre destinée. Tandis que certains idéologues en appelaient à la révolution ouvrière, Dupin apportait une solution réaliste, accessible, et tout à fait pacifique, pour améliorer sensiblement la condition des plus pauvres :

« Je n’ai jamais perdu de vue l’avantage si cher à l’humanité, d’accumuler, pour les ouvriers et les ouvrières qui ne peuvent pas devenir des maîtres, de quoi subvenir à leur existence, quand le déclin des années ou des infirmités précoces diminueront leurs facultés et leurs forces, affaibliront de plus en plus leur ouïe et leur vue ; enfin, quand les accidents, les chutes, les chocs, les blessures, empêcheront l’usage de leurs membres. » (Constitution, p.VIII)

Dernier grand avantage : l’utilisation de l’épargne agglomérée. À une époque décisive pour le développement industriel, les caisses d’épargne, et d’une manière plus générale, tout ce qui contribue à stimuler l’épargne du peuple, apporte au développement économique des moyens de prendre corps :

« Les caisses d’épargne offrent cet admirable résultat, qu’elles rendent en quelque sorte plus fluide la richesse monétaire de la France ; elles la font couler sur tous les points du territoire par l’activité de six cent mille déposants qui, d’une main versent chaque année 130 millions dans les dépôts, et, de l’autre, retirent 80 millions, pour satisfaire, avec une double efficacité, les besoins alternatifs de la circulation. » (Constitution, pp.XXVII-XXVIII)

Les succès des Caisses d’épargne furent éclatants, récompensant l’infatigable travail de Charles Dupin. Pour justifier cette assertion, nul n’est besoin de citer à nouveau l’étonnante progression du nombre de caisses d’épargne en France ; contentons-nous désormais d’indiquer la progression du nombre des déposants, et la mentalité changeante des ouvriers :

« Les ouvriers et les domestiques, de plus en plus encouragés à l’ordre, à la prévoyance, à l’économie, atteignent déjà le nombre de deux cent cinquante mille déposants : nombre croissant chaque année dans une admirable proportion, qui démontre le bien-être et la prospérité des plus humbles classes du peuple. » (Constitution, p.VIII)

Ces progrès, Dupin les indiquait dès 1843, dans un petit ouvrage très justement nommé Progrès moraux de la population parisienne depuis l’établissement des caisses d’épargne. Ces progrès moraux étaient sensibles et plaidaient fortement en faveur des caisses d’épargne qu’il défendait avec ardeur.

Pour ses efforts, et pour les bons effets que ceux-ci ne tardèrent pas à provoquer, Dupin recevait les honneurs d’autres écrivains, philanthropes comme lui. Qu’il nous soit permis de citer, à titre d’exemple, l’avis d’Alphonse de Lamartine sur le livre de Dupin sur les progrès moraux, cité précédemment :

« Un esprit de dénigrement souffle depuis quelque temps, de tous les côtés, contre les caisses d’épargne, ce grand livre de nos ouvriers. On semble se repentir du bien qu’on leur a fait, et marchander avec la moralité publique. Nous ne savons persévérer en rien que dans notre défaut de persévérance. M. le baron Charles Dupin vient de publier une lumineuse et éloquente défense en chiffres de cette institution, qui compte déjà quatre cent cinquante caisses de dépôt dans nos départements, et qui verse 50 millions par an dans la réserve du peuple. Il faut le lire. Cet homme a vraiment inventé une langue nouvelle, spéciale comme l’algèbre : la langue de l’investigation. Les chiffres n’étaient que des nombres, il en a fait des raisons. » (cité dans Constitution, p.XXII) [5]

L’origine de toutes les premières caisses d’épargne n’était pas à trouver dans le cerveau de bureaucrates, d’empereurs, ou de rois. Partout et toujours, il s’agit d’initiatives privées de bienfaiteurs de l’humanité. Charles Dupin s’en honorera et fera remarquer avec sagacité que « c’est le propre des institutions les plus utiles au peuple, d’être fondées par le zèle et de prospérer par les sacrifices des plus vertueux citoyens. » (Constitution, p.1)

Pourtant, perplexe face à cette nouvelle institution, l’Etat œuvra d’abord pour la bloquer. Comprenant qu’il ne pouvait le faire, et qu’il y trouverait peut-être son intérêt, il s’arrangea pour que les dépôts du public servent désormais pour le placement des rentes d’Etat.

« L’institution perdait son caractère principal, lit-on dans le Dictionnaire de l’économie politique, son individualité, en quelque sorte ; elle abdiquait la liberté, même gênée, que lui avaient faite ses statuts : ce n’était plus désormais qu’un bureau de perception tout spécial, un lieu commode où l’Etat faisait recevoir les économies du pauvre, à de bonnes conditions pour le pauvre, pour jeter ces économies dans le torrent de la dette flottante. » [6]

En 1834, Benjamin Delessert eut l’idée d’aider ce développement en demandant aux préfets de se substituer, si besoin, à l’initiative individuelle pour fonder ces caisses d’épargne, dont on sentait désormais tous les bienfaits. Cette proposition divisa les députés, et le respecté Charles Dupin prononça un discours pour faire entendre sa voix. Il s’inscrivit en complète opposition avec la proposition de Delessert. « Laissons l’indépendance et la liberté continuer de présider à l’institution bénévole des caisses d’épargne » expliqua-t-il devant les députés.

La loi de 1835 enferma pourtant définitivement les caisses d’épargne dans les bras du gouvernement. Limitation des dépôts individuels à 300fr., limitation de l’avoir total en compte courant à 3.000fr par personne : les règles étaient désormais fixées, pour le grand malheur des déposants. Dupin, infatigable, se mobilisa pour dénoncer les limites fixées par l’Etat au développement des caisses d’épargne. « Avant l’année 1833, écrit-il on ne pouvait verser plus de 50fr. par semaine à la caisse d’épargne de Paris ; il a suffi d’élever à 300fr. cette limite pour quadrupler la somme totale des versements, et par conséquent, le bienfait de l’institution. » (Constitution, p.8)

En effet, cette nouvelle limite n’était pas plus justifiée que la précédente. En outre, la loi fixait encore à 3,000fr. la limite maximale de dépôts totaux sur un compte, et c’était là limiter grandement le potentiel bienfaiteur d’une institution qu’on savait bénéfique au peuple. La réaction de l’Etat face à ce développement des caisses d’épargne était typique, et Louis Leclerc l’a très bien décrit dans son article précédemment cité :

« L’Etat laisse volontiers les fondateurs et les administrateurs de ces établissements de crédit organiser avec ordre et méthode, et, primitivement, à leurs frais, cette bourse où le pauvre vient déposer avec confiance des économies péniblement acquises ; mais l’Etat veut être l’homme d’affaires qui fera valoir le capital accumulé. Il faut aussi de la philanthropie, et il paye l’usage de ce capital plus cher, aux dépens de la communauté. Puis, il s’inquiète et s’effraye de cette énorme lettre de change toujours payable à présentation ; il hésite, il tâtonne, il modifie ; il dit encore actuellement à l’épargne du pauvre : — arrête-toi là ; tu n’iras pas plus loin ! Il faut de la vertu, mais pas trop ; je ne t’en accorde que jusqu’à concurrence de 1.000fr., et je réduirai même bientôt ce total de moitié si tu te portes encore aux excès de sagesse et de confiance ! — Et pourquoi l’Etat s’est-il fait partout l’intendant des caisses d’épargne ? Sans doute, sa garantie est puissante ; mais indépendamment de la leçon que les événements de 1848 ont donnée, nous croyons cette garantie parfaitement inutile, et même périlleuse, s’il est vrai qu’elle ait coûté 140 millions au pays en 1848, non compris l’intérêt porté de 4 à 5 pendant trois ans. » [7]

Ces contraintes une fois fixées, l’appareil réglementaire de l’Etat français ne s’arrêta pourtant pas. Pour le contrer, et pour redonner aux caisses d’épargne le potentiel de développement que ces lois malhabiles lui avaient enlevé, il était parfois nécessaire d’être malin, et, d’une certaine façon, de jouer au jeu des réglementaires. Parfois, ainsi, Charles Dupin se mit à user des mêmes outils que son collègue député Benjamin Delessert, et affirma souhaiter l’utilisation de fonds publics pour stimuler l’institution des caisses d’épargne. Son plan pour accélérer le développement de ces institutions avait un coût total de 35,000 francs, ce qui est assez modique, mais cela le dérangea tout de même ; cela le dérangea assez, en tout cas, pour qu’il prenne la peine d’indiquer ses raisons.

« Lorsque nous voyons le commerce obtenir des primes d’un million pour exporter des tissus de coton, de trois millions et demi pour exporter des tissus de laine, de trois à quatre millions pour pêcher des harengs ou de la morue ; comment 35,000 francs pour les besoins actuels, comment même 100,000 francs à l’époque fortunée où les versements s’élèveront de 35 à 100 millions de francs ; comment une aussi faible prime pour attirer au trésor une aussi grande masse d’économies faites par le peuple ; comme un si léger et si fructueux sacrifice pourrait-il sérieusement effrayer nos finances ? » (Constitution, p.38)

C’était se servir des largesses des étatistes pour stimuler une institution qui fonctionnait sans eux, et presque contre eux. La manœuvre était habile, et elle réussira. Plus tard, fidèle à ses idéaux, il proposa néanmoins que soit écrit dans la loi que « dans toutes les localités où les particuliers voudront avoir seuls le mérite d’une telle institution, la loi les laissera libres d’exercer leur philanthropie avec une indépendance absolue, pourvu qu’ils ne réclament aucun secours des pouvoirs constitués. » (Constitution, p.32)

Dupin n’avait jamais cessé de le défendre : « il n’y a de charité utile que la charité volontaire », pour reprendre la formule de Lamartine. (cité dans Constitution, p.54) Et en effet, des caisses d’épargne au microcrédit, les institutions aidant les plus pauvres sont nées de l’initiative privée. Partout et toujours, l’Etat n’a su que les freiner. Si l’œuvre de Dupin nous enseigne une vertu à défendre contre les gouvernements, c’est le droit à la philanthropie spontanée. États, voulez-vous aider les pauvres ? voulez-vous observer une amélioration réelle des conditions et de la moralité des moins fortunés ? J’ose croire qu’un tel objectif peut vous plaire. Alors, de grâce, écoutez l’exemple de l’histoire, et croyez en la fraternité naturelle des hommes. De grâce, donc, si vous voulez vous rendre utile, laissez-nous faire.

 

 

———————

[1] John M. Keynes, Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt, et de la monnaie, Payot, 2005, p.369

[2] L. Leclerc, « Caisse d’épargne », Dictionnaire de l’économie politique, Vol. I, Paris, Guillaumin, 1852, p.247

[3] L’édition citée ici est : Charles Dupin, Constitution, histoire et avenir des Caisses d’Epargne, Paris, 1844

[4] On peut citer notamment : La Caisse d’épargne et les ouvriers, leçon donnée au Conservatoire royal des arts et métiers, le 22 mars 1837 ; Progrès moraux de la population parisienne depuis l’établissement des caisses d’épargne, Paris, 1842 ; et Constitution, histoire et avenir des caisses d’épargne, Paris, 1843

[5] Lamartine finissait son éloge en ces termes : « Nous ne connaissons, quant à nous, d’autre politique nationale qu’une politique utile et généreuse pour le peuple. Ce qui est antipopulaire n’est jamais vrai, même quand cela vient du côté de l’opposition. Nous sommes résolu de combattre toujours pour les intérêts légitimes et moraux des masses de travailleurs, contre toutes les pensées dures, froides et restrictives qu’on leur oppose, soit que ces pensées s’appellent despotisme, soit qu’elles s’appellent classe moyenne, soit qu’elles s’appellent opposition. Notre libéralisme n’est pas une enseigne, c’est une âme ! c’est l’amour sérieux et actif des améliorations possibles à la condition malheureuse du peuple. »

[6] L. Leclerc, « Caisse d’épargne », Dictionnaire, p.249

[7] L. Leclerc, « Caisse d’épargne », Dictionnaire, pp.251-252

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.