Le Trosne – La liberté du commerce des grains, toujours utile et jamais nuisible

Entre 1765 et 1768, après d’autres auteurs à la notoriété fugitive, le physiocrate G.-F. Le Trosne entra lui aussi dans l’arène, pour défendre la liberté du commerce des grains, point central du programme économique du groupe de Quesnay. Il le fit avec fermeté, demandant toujours une liberté « pleine et entière », et en se fondant sur des principes que ses successeurs, immédiats comme Adam Smith, ou plus lointains comme F. A. Hayek, ont reproduits. Son zèle lui dicta même de nouveaux modes de discours, comme cette « Requête des rouliers d’Orléans », qui rappelle furieusement la « Pétition des fabricants de chandelle » de Frédéric Bastiat.

Réflexions politiques sur la guerre actuelle de l’Angleterre avec ses colonies et sur l’état de la Russie

En janvier 1777, dans cette brochure oubliée, le physiocrate Le Trosne commente avec enthousiasme les développements de l’indépendance des nouveaux États-Unis d’Amérique. Il prédit, à cette nation qui se donne des lois principalement fondées sur les bons principes, une prospérité et une force croissante, qui éblouiront le monde. Dans la seconde partie de son écrit, Le Trosne considère l’état de la Russie, autre nation qui surprend, en ce XVIIIe siècle : cet immense empire, conduit par des souverains éclairés, marche aussi vers la grandeur et la prospérité.
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Discours sur le droit des gens

Le droit des gens, distingué du droit civil, intérieur à chaque nation, se fonde sur les usages et indique les règles à suivre relativement aux guerres, aux traités, aux prisonniers, aux ressortissants, aux ambassadeurs, etc. Dans toutes ses manifestations, le droit est du côté de la justice, et donc de la paix : il prescrit aux Rois la modération et la clémence, auxquelles mènent déjà leur intérêt bien entendu.