Conférence au profit des victimes du tremblement de terre de l’Amérique méridionale

Quelques mois après la grande catastrophe qui a touché plusieurs pays de l’Amérique du Sud en août 1867, une poignée des plus fameux représentants du libéralisme français du temps se réunit pour apporter leur soutien et engager les Françaises et les Français à effectuer un don de générosité. Édouard Laboulaye, Théodore Mannequin, Arthur Mangin, Jules Simon prennent l’un après l’autre la parole, et rappellent la comptabilité entre les principes du libéralisme et la générosité manifestée envers la souffrance imméritée.

Sur l’esclavage des noirs

En 1771, le physiocrate Dupont (de Nemours) profite de la circonstance d’une réédition d’un livre de Jean-François de Saint-Lambert, où il est question de l’esclavage des noirs, pour offrir aux lecteurs des Éphémérides du Citoyenune large critique argumentée de cette institution barbare et anti-économique. Après avoir cité très largement les critiques morales de Saint-Lambert sur l’esclavage, Dupont se livre à une analyse économique, pour prouver que l’esclavage est, non seulement une abominable injustice, mais aussi un procédé coûteux, qu’on remplacerait avantageusement par l’emploi d’une main-d’œuvre libre.

L’émigration des femmes aux colonies, par Joseph Chailley-Bert

Pour les libéraux français partisans de la colonisation en cette fin de XIXe siècle, la question de l’utilité et de la désidérabilité des colonies n’est plus à l’ordre du jour. Le pays est entré pleinement dans cette voie, et les sceptiques ou adversaires d’hier sont eux-mêmes résignés. Il reste à réformer le système colonial, à améliorer son administration. Pour Joseph Chailley-Bert, la question de l’émigration des femmes aux colonies est cruciale. Dans cette conférence de janvier 1897, il expose son projet d’une association qui ferait un travail d’intermédiaire, pour apporter des postulantes capables aux colonies françaises, où ces femmes premièrement travailleraient, puis trouveraient certainement d’elles-mêmes un mari.

L’étatisme en fait d’alcool (Troisième partie)

Dans la troisième et dernière partie de son étude sur l’étatisme en fait d’alcool (1896), Eugène Rostand revient sur le double objectif, inconciliable, visé par les partisans du monopole : combattre l’alcoolisme et transformer l’alcool en produit fiscal. Il en vient ensuite à ses propositions, à la fois par la loi (contraintes sur le nombre de débitants, contrôle sur la toxicité maximale), et par l’initiative des individus et des associations. 

Chronique (Journal des économistes, octobre 1897)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison d’octobre 1897, les trusts aux États-Unis et en France, les injustices de la colonisation française en Nouvelle-Calédonie, en Algérie et au Tonkin, et la sécurité des chemins de fer publics en Allemagne.

Chronique (Journal des économistes, février 1903)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de février 1903, le défaut des traités de commerce, les frais croissants de la guerre, le rôle de l’État jugé par Henry Maret, et les injustices européennes commises en Algérie.

L’étatisme en fait d’alcool (Deuxième partie)

Dans la deuxième partie de son étude sur l’étatisme en fait d’alcool (1896), Eugène Rostand étudie les effets potentiels du monopole sur l’hygiène publique. L’alcoolisme, en effet, est un fléau terrible, dont on ne peut que vouloir s’occuper. Mais confier un monopole de l’alcool à l’État ne saurait résoudre en rien cette plaie sociale. Bien au contraire : en faisant de l’alcool un produit fiscal, l’État sera incité à favoriser et augmenter la consommation nationale. Ainsi, de même que financièrement la mesure est une aberration, du point de vue de l’hygiène les mécomptes sont immenses.

Chronique (Journal des économistes, septembre 1898)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de septembre 1898, la proposition d’un désarmement général en Europe ; l’antisémitisme en Algérie, ses causes et ses développements récents ; une solution à la question de l’Alsace-Lorraine ; et les injustices commises par les Français en Cochinchine.

L’Afrique sous le gouvernement républicain

En 1848, la colonisation en Algérie, entamée en 1830, fait naître de plus en plus de doutes de la part des libéraux français. Déjà la première génération à l’avoir vécue est devenue plus sceptique, à l’image de Tocqueville. Mais pour certains nouveaux venus, comme Frédéric Bastiat ou Léonce de Lavergne, les résolutions sont plus radicales. Dans cet article, ce dernier demande que l’on enclenche une décolonisation, en abandonnant les campagnes aux indigènes, pour ne maintenir qu’une activité commerciale dans quelque villes choisies. Cette mesure radicale, dit-il, est une nécessité, et elle nous évitera bien des périls, bien des gaspillages, et empêchera surtout que l’histoire de la France soit durablement entachée par les violences et iniquités que la colonisation traîne à sa suite.

L’étatisme en fait d’alcool (Première partie)

Dans la première partie de son étude sur l’étatisme en fait d’alcool (1896), Eugène Rostand démontre que le monopole que l’on propose d’établir sur les boissons alcooliques est impraticable et insensé. Au moment même où l’on travaille à la simplification administrative, et tandis que les monopoles publics existants prouvent chaque jour leur inefficacité, c’est une immense machine bureaucratique que l’on propose. Toute cette agitation socialiste, risible par certains côtés, est cependant pleine de périls pour l’avenir.

Chronique (Journal des économistes, septembre 1899)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de septembre 1899, les développements du protectionnisme aux États-Unis, avec la multiplication des trusts comme conséquence, la gestion des caisses de retraite en Angleterre, et les procédés barbares des Européens en Afrique.

Collectivisme agraire et nationalisation

Dans cette courte brochure publiée en 1897, Paul Leroy-Beaulieu répond aux critiques et aux propositions révolutionnaires des collectivistes. La propriété foncière, dit-il, est fondée sur l’occupation première, le travail et l’utilité générale. Refuser le motif de la première occupation, c’est renier le processus même de la civilisation et donner un argument à tout groupe d’hommes qui voudra conquérir une nation : car les nations mêmes ne reposent pas sur autre chose que sur le droit de première occupation. Renverser la propriété foncière, c’est aussi briser le motif du travail et appauvrir la société.

Les accidents du travail manuel

Dans la question des accidents du travail, Eugène Rostand voit encore une fois un exemple de la supériorité de l’initiative privée sur l’action publique. Les systèmes étatistes d’assurance collective obligatoire sont remplis de périls pour l’avenir, et dès leurs premières années d’existence ils ont montré au monde l’ampleur de l’erreur théorique sur laquelle ils reposent. Pour résoudre les souffrances causées par les accidents du travail, il faut donc accepter de se tourner vers la liberté.

L’argent et ses critiques

Dans cette conférence prononcé devant un public majoritairement composé d’ouvriers, Henri Baudrillart explique les mécanismes de la monnaie, la formation du capital, l’échange (1867). Dans son exposé, il balaie l’un après l’autre les conceptions fausses et les sophismes qui ont eu cours pendant de nombreux siècles — si même ils n’ont pas survécu jusqu’à lui, et peut-être jusqu’à nous.

Chronique (Journal des économistes, mars 1909)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de mars 1909, l’incidence de l’impôt sur le revenu, le régime légal arbitraire pour les indigènes d’Algérie, et les récents développements du protectionnisme en France et du socialisme en Hollande.

De l’extradition des accusés entre la France et l’Angleterre

Ce n’est pas précisément un signe clair d’une civilisation plus avancée, soutient Lucien-Anatole Prévost-Paradol en 1866, que la facilité donnée par un gouvernement à l’extradition des accusés étrangers. Les conditions négociées dans les traités bilatéraux sur cette question dépendent nécessairement du traitement légal réservé aux étrangers dans l’un et l’autre pays. L’Angleterre, par exemple, protège assez l’étranger pour exiger un acte d’accusation en bonne et due forme, avant de l’envoyer. Quand le gouvernement français réclame contre cette usage, et prétend imposer ses réclamations arbitraires sur une simple parole, il pêche contre le droit et la justice.

Les animaux reproducteurs 

À la suite de l’Exposition universelle tenue à Paris en 1855, Léonce de Lavergne, spécialiste des questions agricoles, revient dans la Revue des Deux Mondes sur les concours d’animaux reproducteurs. Il dresse le bilan des efforts faits en France et en Angleterre pour le croisement des races, l’amélioration ou la spécialisation, et fournit ses appréciations et recommandations à cet égard.

Les grands magasins universels et les petits détaillants (Partie 2)

Dans son journal L’Économiste français, Paul Leroy-Beaulieu étudie en décembre 1875 les plaintes des petits détaillants, qui souffrent de la concurrence croissante des grands magasins généralistes. Pour Leroy-Beaulieu, si les grands magasins prospèrent, c’est qu’ils rendent un meilleur service à leur clientèle, et le petit commerce doit répondre par le bon marché, par des produits plus personnels, par l’innovation, à leur invasion. Le régime fiscal entre les uns et les autres doit naturellement rester équilibré, et ne pas privilégier tels ou tels acteurs : mais à l’analyse, il ne semble pas que l’impôt soit démesurément porté par le petit commerce. Il reste aux petits détaillants les ressources de la liberté et de l’association pour résister à l’assaut de leurs ingénieux concurrents.

Conférence au profit de l’Association des dames françaises

Fondée en 1879 avec pour objectifs « la préparation et l'organisation des moyens de secours qui, dans toute localité, peuvent être mis à la disposition des blessés ou malades de l'armée française », l’Association des dames françaises participait à une œuvre utile, que saluait Jules Simon dans cette conférence de 1887. Issue d’une scission avec la Société française de secours aux blessés militaires, elle donnait pour la première fois aux femmes un rôle, non d’assistantes, mais de directrices.

Laissons Faire, n°52, décembre 2022

Nouveau numéro de la revue Laissons Faire, de l'Institut Coppet. Au programme : (TEXTES) Le droit de propriété et les propriétaires fonciers, par Ernest Martineau (1892). — L’Église et l’État en Amérique, par Édouard Laboulaye (1873). — Les grands magasins universels et les petits détaillants. Les griefs de ceux-ci contre ceux-là, par Paul Leroy-Beaulieu (1875-1876). — Y a-t-il des impôts moralisateurs, et, dans le cas de l’affirmative, à quels caractères les reconnaît-on ? (Société d’économie politique, réunion du 5 décembre 1888.) (RECENSION CRITIQUE) Iris de Rode, François-Jean de Chastellux (1734-1788). Un soldat-philosophe dans le monde atlantique à l’époque des Lumières, Honoré Champion, 2022.