La réforme des impôts et le bon marché de la vie

Porté par la doctrine physiocratique, qu’il avait adopté vingt ans plus tôt, Nicolas Baudeau poursuit, à la veille de la Révolution, la critique du système fiscal d’Ancien régime, qu’il accuse de multiplier les frais, les commis, et partant le prix de la vie. Plutôt qu’un aménagement, il demande sa suppression pure et simple, soutenant, avec son ton vigoureux, que « ce n’est pas la tige des mauvaises plantes qu’on doit raccourcir, mais les racines qu’il faut arracher jusqu’à la dernière. »

Administration et public

Dans cet article, Frédéric Passy expose les plaintes que le libéralisme et le bon sens ont à formuler envers l’incurie des administrations. À l’occasion du paiement d’un impôt ou de tout acte privé ou public, l’administration jette sur le citoyen des embuches, des formalités et des tracasseries. Le temps perdu, l’argent perdu par le quidam ne sont pas précieux pour elle, semble-t-il ; pour les défendre, il est nécessaire que des défenseurs du public se prononcent contre ces envahissements.

L’abrégé de la Démocratie en Amérique de Tocqueville désormais disponible en grand format, couverture dure

La Démocratie en Amérique, publié en deux parties (1835 et 1840), est un chef-d’oeuvre intemporel, acclamé et indéfiniment commenté. Son millier de page pouvant paraître intimidant, l’Institut Coppet publie cet abrégé de 200 pages, où sont condensés les meilleurs morceaux, les développements les plus dignes d’être lus. Cette sélection s’accompagne de notes savantes où il est fait usage de la littérature de l’époque, des carnets de voyage de Tocqueville, ainsi que des brouillons de la Démocratie en Amérique, où la pensée de l’auteur chemine librement et vient compléter les idées du texte qu’il a choisi de livrer à la postérité.

Chronique (Journal des économistes, octobre 1898)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison d’octobre 1898, les ennuis causés par la douane, le protectionnisme ouvrier en Algérie, les progrès du socialisme en Allemagne, et les causes de la grève parisienne.

Des mesures propres à développer les progrès de la colonisation en Algérie

En mars 1857, quand la question de la colonisation en Algérie est placée à l’ordre du jour de la Société d’économie politique, après être restée depuis plusieurs mois parmi les sujets proposés, des tensions se manifestent. Auteur de la question spéciale qui doit être discutée, un fervent colonialiste fait face à différentes sensibilités contraires, du scepticisme de Léonce de Lavergne à l’anti-colonialisme radical de Joseph Garnier. Comme ce sera le cas à d’autres occasions, le compte-rendu officiel de la réunion tâche toutefois d’adoucir les frictions ; il résume ou mentionne à peine des controverses importantes, et donne, malgré la vérité, l’apparence d’une discussion banale, sans grands remous.

Chronique (Journal des économistes, juillet 1898)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de juillet 1898, le développement des dépenses publiques et de l’intervention de l’État à travers l’Europe et en Amérique du Sud, l’insurrection de Cuba, et l’exploitation des indigènes en Algérie et en Cochinchine.

Chronique (Journal des économistes, juillet 1887)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de juillet 1887, le service militaire obligatoire, les mesures contre les étrangers vivant en France, la fin du monopole des poudres, la séparation de l’Église et de l’État, la colonisation française en Algérie, le monopole des omnibus, la situation économique et sociale en Irlande, et l’antisémitisme en Russie.

Correspondance physiocratique choisie (1767-1776)

Dans cette correspondance exceptionnelle et inédite, Pierre-Samuel Dupont (de Nemours) discute avec quelques-uns des principaux représentants de l’école physiocratique, Lemercier de la Rivière, Nicolas Baudeau, Louis-Paul Abeille, sur une période qui couvre près d’une décennie. De l’enthousiasme du voyage en Russie de Lemercier de la Rivière aux discordes internes, des opérations du ministère de Turgot à la stratégie de défense des idées de liberté en France, c’est toute la vie du mouvement physiocratique qui est éclairée d’une nouvelle lumière par ces documents.

Esquisse d’une politique rationnelle (Partie 2 sur 2)

Dans cette longue étude en deux parties, Jean-Gustave Courcelle-Seneuil pose les bases d’une politique rationnelle. Il examine tour à tour le fondement des constitutions, le mécanisme des lois, l’organisation des gouvernements et le recrutement des fonctionnaires. Il remplace l’abus des mots par la précision des principes, et l’égarement de la routine par un programme de réforme ambitieux mais à opérer dans le temps et sans révolution.

Chronique (Journal des économistes, décembre 1898)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de décembre 1898, les effets de la politique protectionniste sur les relations de la France avec l’Angleterre, la liberté pour les femmes de devenir avocates, l’antisémitisme en Algérie, et une solution pacifique à la question de l’Alsace-Lorraine.

Esquisse d’une politique rationnelle (Partie 1 sur 2)

Dans cette longue étude en deux parties, Jean-Gustave Courcelle-Seneuil pose les bases d’une politique rationnelle. Il examine tour à tour le fondement des constitutions, le mécanisme des lois, l’organisation des gouvernements et le recrutement des fonctionnaires. Il remplace l’abus des mots par la précision des principes, et l’égarement de la routine par un programme de réforme ambitieux mais à opérer dans le temps et sans révolution. 

La question des traités de commerce

En 1879, une « Association pour la défense de la liberté commerciale et industrielle et pour le maintien et le développement des traités de commerce » a été fondée par Léon Say et ses amis, et tient des conférences régulières. Dans celle qui suit, Jules Simon développe les arguments du libre-échange et combat les prétentions des protectionnistes. L’ambition générale, toutefois, est modeste : il ne s’agit pas de réclamer un libre-échange intégral, mais le maintient des dispositions des traités de commerce actuels.

Chronique (Journal des économistes, mai 1898)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de mai 1898, les différences entre les systèmes coloniaux français et anglais, le monopole des agents de change, et l’extension de l’antisémitisme en Algérie.

Lettres à Karl Fredrik Scheffer

Dans cette correspondance inédite, Dupont de Nemours revient notamment sur l’activité, souvent vive, mais parfois aussi atone, de l’école physiocratique, en proie aux difficultés, faisant face à la censure et aux préjugés. Le bras droit de Turgot au ministère n’a pas longtemps l’occasion de remplir ses lettres d’enthousiasme. Très vite la réalité de la mise en retrait, du succès des opinions contraires, retrouve place dans ses lettres. Honnête et perspicace, Dupont offre un tableau précieux du développement de la pensée économique libérale autour des années 1760-1770.

Conférence au profit des victimes du tremblement de terre de l’Amérique méridionale

Quelques mois après la grande catastrophe qui a touché plusieurs pays de l’Amérique du Sud en août 1867, une poignée des plus fameux représentants du libéralisme français du temps se réunit pour apporter leur soutien et engager les Françaises et les Français à effectuer un don de générosité. Édouard Laboulaye, Théodore Mannequin, Arthur Mangin, Jules Simon prennent l’un après l’autre la parole, et rappellent la comptabilité entre les principes du libéralisme et la générosité manifestée envers la souffrance imméritée.

Sur l’esclavage des noirs

En 1771, le physiocrate Dupont (de Nemours) profite de la circonstance d’une réédition d’un livre de Jean-François de Saint-Lambert, où il est question de l’esclavage des noirs, pour offrir aux lecteurs des Éphémérides du Citoyenune large critique argumentée de cette institution barbare et anti-économique. Après avoir cité très largement les critiques morales de Saint-Lambert sur l’esclavage, Dupont se livre à une analyse économique, pour prouver que l’esclavage est, non seulement une abominable injustice, mais aussi un procédé coûteux, qu’on remplacerait avantageusement par l’emploi d’une main-d’œuvre libre.

L’émigration des femmes aux colonies, par Joseph Chailley-Bert

Pour les libéraux français partisans de la colonisation en cette fin de XIXe siècle, la question de l’utilité et de la désidérabilité des colonies n’est plus à l’ordre du jour. Le pays est entré pleinement dans cette voie, et les sceptiques ou adversaires d’hier sont eux-mêmes résignés. Il reste à réformer le système colonial, à améliorer son administration. Pour Joseph Chailley-Bert, la question de l’émigration des femmes aux colonies est cruciale. Dans cette conférence de janvier 1897, il expose son projet d’une association qui ferait un travail d’intermédiaire, pour apporter des postulantes capables aux colonies françaises, où ces femmes premièrement travailleraient, puis trouveraient certainement d’elles-mêmes un mari.

L’étatisme en fait d’alcool (Troisième partie)

Dans la troisième et dernière partie de son étude sur l’étatisme en fait d’alcool (1896), Eugène Rostand revient sur le double objectif, inconciliable, visé par les partisans du monopole : combattre l’alcoolisme et transformer l’alcool en produit fiscal. Il en vient ensuite à ses propositions, à la fois par la loi (contraintes sur le nombre de débitants, contrôle sur la toxicité maximale), et par l’initiative des individus et des associations. 

Chronique (Journal des économistes, octobre 1897)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison d’octobre 1897, les trusts aux États-Unis et en France, les injustices de la colonisation française en Nouvelle-Calédonie, en Algérie et au Tonkin, et la sécurité des chemins de fer publics en Allemagne.

Chronique (Journal des économistes, février 1903)

Chaque mois, entre 1881 et 1909, Gustave de Molinari a publié une chronique politique et économique dans le Journal des économistes, commentant l’actualité française et internationale sous un angle résolument libéral. Au programme notamment, dans cette livraison de février 1903, le défaut des traités de commerce, les frais croissants de la guerre, le rôle de l’État jugé par Henry Maret, et les injustices européennes commises en Algérie.