Conférence sur le capital (1895)

Tandis que dans les publications socialistes et les discours politiques de ceux qui font commerce d’une opposition bien sensible entre exploiteurs et exploités, le capital est présenté comme un vampire, s’engraissant par les efforts non-payés des salariés, Yves Guyot expose, dans une conférence populaire, ce qu’est le capital, et ce qu’il peut faire pour la prospérité nationale lorsqu’on ne lui fait pas la guerre.

Les trade’s unions et l’Association internationale des travailleurs

À la veille de l’embrasement révolutionnaire de la Commune de 1870, le jeune Paul Leroy-Beaulieu analyse le développement des syndicats ou trade’s unions en Angleterre, ainsi que la récente organisation française, aux allures menaçantes, connue sous le nom d’Association internationale des travailleurs. Il examine ses procédés de combat social et les déceptions qu’amènent leur remue-ménage et leurs convictions hostiles. 

Rapport sur les projets d’impôts progressifs sur les successions et sur le revenu

En 1897, le socialisme, poussé par le suffrage universel, est à la mode, et divers projets pour établir la progressivité de l’impôt sont proposés à l’Assemblée. Devant la Société de géographie de Rochefort-sur-Mer, Ernest Martineau développe, en bon disciple de Bastiat, les raisons qui doivent d’après lui faire repousser cette fiscalité attentatoire. Loin de renverser les fortunes, dit-il, l’État doit les garantir ; loin d’attaquer la propriété, il doit la sanctifier ; et cela dans l’intérêt premier des plus pauvres, dont la condition ne serait guère meilleure, si le capital s’en allait, si les producteurs quittaient l’arène, et si la société tout à coup ralentissait sa marche. 

Introduction à la huitième année du Journal des économistes

Après une année de troubles, marquée par les évènements de février puis de juin 1848, le Journal des Économistes dresse un premier bilan d’ensemble pour ouvrir sa huitième année d’existence. Face à la menace socialiste, qui couve encore malgré ses récentes défaites, l’organe du libéralisme économique maintient fermement ses valeurs et ses idéaux, qu’il propose en contre-poison pour rétablir la société sur ses bases sérieusement ébranlées. 

Oeuvres complètes de Gustave de Molinari (Volume 5)

Œuvres complètes de Gustave de Molinari, sous la direction de Mathieu Laine, avec le soutien de M. André de Molinari, et avec des notes et notices par Benoît Malbranque. Volume 5. Dans la tempête révolutionnaire (1848). — Les évènements révolutionnaires de février et juin 1848 forcent Gustave de Molinari à abandonner ses premiers combats, notamment en faveur du libre-échange, pour une action journalistique de réaction qui doit sauver les assises de la société face à la menace rouge. Après une large notice, en tête de volume, revenant sur cet environnement éminemment nouveau, ce volume donne à lire une masse d'articles retrouvés dans la presse parisienne et inexplorés jusqu'à aujourd'hui.

Y a-t-il incompatibilité entre la république et le socialisme ?

Le socialisme, dit Ernest Martineau, est en contradiction avec les principes républicains. Car, de deux choses l’une, ou le citoyen est libre politiquement, capable de gouverner les intérêts généraux, et alors, a fortiori, il est capable de gouverner ses intérêts privés ; ou il est incapable de gouverner ses intérêts propres, et alors sur quel fondement la République socialiste appelle-t-elle les citoyens à se gouverner eux-mêmes et à régler les intérêts généraux ?
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Le programme du socialisme et ses contradictions

Dans cet article du Journal des économistes, paru en avril 1883, Ernest Martineau met le doigt sur la nature contradictoire d’un récent programme socialiste : si d’un côté on prétend sauvegarder les libertés publiques et vaincre les monopoles, de l’autre on place l’État dans une position d’omnipotence complète. Liberté ou non-liberté : il faut pourtant choisir.

Sortie du Calcul économique en régime socialiste par Ludwig von Mises

Cette publication du jeune Mises a une importance historique considérable. En 1920, l’économiste autrichien livrait là autre chose qu’un texte de circonstance ou une rapide ébauche : sa brochure développait à fond une question de principe, celle de la possibilité ou de l’impossibilité d’un régime économique où la propriété privée des moyens de production était abolie.
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Le dirigisme démontré impossible. Mises et ses précurseurs français

Sur la question de l’impossibilité du dirigisme, le nom de Ludwig von Mises doit rester éternel. Il lui faudrait toutefois partager cette gloire avec un petit groupe d’audacieux penseurs français, les Physiocrates. Car c’est en France, dans l’agitation autour de la question — vitale au premier degré — de la liberté du commerce du blé, que les premiers arguments sur l’impossibilité du dirigisme s’étaient fait jour.